samedi 30 mai 2015

Existe-t-il un nom autochtone pour la Nouvelle-Calédonie?

EXISTE-T-IL UN NOM AUTOCHTONE
POUR LA NOUVELLE-CALEDONIE ET LES             
LOYAUTE ?
L’ensemble Nouvelle-Calédonie et Loyauté est le fruit de l’histoire aléatoire de la colonisation française et l’ensemble aurait aussi bien pu englober Tanna, Anatom ou Santo au Vanuatu, qui se trouvent à deux nuits de pirogue de Maré,  que les actuelles et lointaines « dépendances »  Clipperton, Matthew et Hunter (revendiquées par Vanuatu), Walpole, les Chesterfield ou les Belep. L’irréductible hétérogénéité créée par la trentaine d’isolats divers ne pouvait trouver de  mot pour désigner un ensemble aussi artificiel, comme cela est fréquent pour les noms de grande île peuplée de plusieurs ethnies  telle la Nouvelle-Guinée ou  la Nouvelle-Irlande, ou d’archipels comme les Salomon qui ont dû garder le nom des colonisateurs, se contentant de  renoncer au nom de  Guadarcanal à cause de sa ressemblance espagnole pour Honiara Renonçons donc d’emblée à un nom qui englobe les Loyauté et demandons-nous s’il y a un nom qui ait désigné la Nouvelle-Calédonie seule, mais prise dans sa totalité. .
I) Le « groupe de Balade ».
Le « groupe de Balade » : telle a été la première appellation utilisée par les Européens pour désigner la Nouvelle-Calédonie qui se limitait pour eux à cette portion du territoire. Balade, Belep,  Balabio  font écho à  Ballarat en Australie, à Bali en Indonésie ou à Bali  aux îles Vitu  en Papouasie-Nouvelle-Guinée , Narbade aux Antilles et renvoient à la Grande Déesse du Serpent. Par une curieuse coïncidence, le mot Calédonie, d’apparence écossaise, mais  emprunté à l’ibère, signifie également le Serpent.
II) La terre d’Ohao ou Opao.
1) La découverte , par un ancien professeur du Lycée Lapérouse , Joël Dauphiné,  des « Opaos »  à Balade en 1844 lors d’un premier rattachement à la France rapidement annulé.
 Un ancien professeur d’histoire du Lycée Lapérouse , ( « Du nouveau sur la première prise de possession de la Nouvelle-Calédonie par la France (1843-1846) » in La France et le Pacifique, étude sous la direction de Paul De Dekker et de Pierre-Yves Toullelan, société française d’histoire d’Outre-Mer, Paris, 1990, pp. 11-130), a attiré l’attention sur le nom qui apparaît lors de cette prise de possession ratée : les « Opaos » ou « les chefs de l’île d’Opao ».Voici le  texte qu’il a déniché , tel qu’il est  cité dans Gabriel Paita, témoignage Kanak, D’Opao au pays de la Nouvelle-Calédonie, de J. Cazaumayou et Thomas de Dekker (L’Harmattan), p.18:
 « Nous, Chefs de l’île d’Opao (Nouvelle-Calédonie) :
Pakili Pouma, roi du pays de Koko, Dolio et Toe, frères du roi de Koko,
-Paiama, chef du pays de Balade,  Goa-Pouma, frère du chef de Balade, et ses frères Tiangou et Oundo, Teneondi Tombo, roi de Kouma [Koumac] et ses frères Chope Meaou, Ouloi et Ghibat, Au nom du roi de Bondé, ses fils Dounouma- Tchapea, Kohin et Huangheno,
… plaçant nos personnes  et notre terre d’Opao (Nouvelle-Calédonie)  sous leur haute protection vis-à-vis de toutes les autres  puissances étrangères, adoptons pour nôtre le pavillon français que nous jurons de faire respecter par tous les moyens en notre pouvoir. »
  Remarquons d’abord que Opao n’équivaut pas à la Nouvelle-Calédonie entière, comme l’avait déjà fait remarquer B. Brou, mais seulement aux terres sous la souveraineté du roi de Koko (Pouebo de Re Pweo) ainsi que de ses vassaux le chef de Balade, le roi de Koumac et  le roi de Bondé, parlant tous trois d’autres langues que celle du roi de Koko. Le nom de Koko correspond à Koké en Nouvelle-Guinée et à  Kake à Canala.   Remarquons que la forme opao utilisée en 1844 par les interprètes  polynésiens du chef de Pouébo qui  utilisent aussi  le terme polynésien pour chef, aliki, ou pour dire qu’ils sont d’accord, leleï , est une prononciation polynésienne du mélanésien   wahoo que nous verrons ci-après. Selon G. Païta, Opao serait le nom donné à la Grande Terre en 1844 par les habitants polynésiens d’Ouvéa (op. cit. p.16, note). Aux Marquises on a Ouapou, proche de Opao (cité par G. Coquilhat sur le net dans Approche pour une lecture des pétroglyphes néo-calédonien d’après son article du Bulletin de la SEHNC N° 79 « Pétyroglyphes de Tchambouène »):et en Papouasie-Nouvelle-Guinée une île appelée Opao proche d’Orokolo . Ce sont des nom  polynésiens.

2) Les témoignages du chef Koudjima  et de Gabriel Païta sur la migration des Haveke depuis la Papouasie et leurs conquêtes  en «  terre d’Ohao » ou « de Waho ».
a)La déclaration du chef des Pouebo, Koudjima
Nous avons la bonne fortune d’avoir l’histoire de son peuple racontée par le chef Koudjima lui-même, grâce à Jules Durand qui a recueilli en 1898 et publié en 1908 ses déclarations  dans Chez les Ouébias (republié par G. Coquilhat sur le net dans Approche pour une lecture des pétroglyphes néo-calédoniens) :
 « Nous étions loin, bien loin d’ici, là-bas où le soleil se couche dans notre patrie lointaine, Ahaké [aujourd’hui Koké de Kawaké en Nouvelle-Guinée –Papouasie] avec beaucoup, avec beaucoup de Canaques en train de construire des pirogues, lorsque le fils du chef qui jouait parmi nous fut victime d’un déplorable accident : une des haches de pierre que tenait un travailleur frappa malheureusement l’enfant qui fut tué.»
Par crainte de la colère du chef ils décident de s’enfuir à bord des pirogues. Le chef les avertit et prophétise : « Vous ne trouverez des terres que loin, très loin d’ici, du côté où le soleil se lève, où vont les courants et la brise. Et retenez mes paroles, car vous rencontrerez  beaucoup d’écueils, des flots dangereux et stériles : ne vous arrêtez pas là ! Mais lorsque, après avoir longtemps voyagé, vous serez à bout de vos vivres, vous découvrirez une première île [au Vanuatu, près de  Mallikolo au Vanuatu, la petite île Avokh où l’on reconnaît le nom de la langue calédonienne des Pouébos et des gens d’Oundjo,  l’aveké ], ne vous arrêtez pas là…
« Vous en verrez une autre plus grande [132 Km²], avec des cocotiers [Ouvéa, anciennement Ahaké ou Ouvake de Awake, paronyme du nom polynésien Ouvéa ], ne vous arrêtez pas là.
« Puis une troisième [île, la Nouvelle-Calédonie, Ohao], hérissée de récifs, en face
[d’ Ouvéa], ayant de hautes montagnes ;  débarquez-y votre malade [à l’îlot Poudioué dont le nom est interprété comme signifiant l’homme malade, prophétie étymologique après coup bien entendu, car il s’agit probablement du souvenir déformé du premier enterrement d’un blanc, le 6 mai 1793, 3 jours avant le départ des deux bâtiments l’Espérance et la Recherche,   de nuit et avec toutes sortes de précautions, ce qui marqua fortement l’imagination de tous les Kanaks ; il s’agissait du commandant l’Espérance,  Huon de Kermadec,de l’expédition d’Entrecasteaux à la recherche de Lapérouse] et visitez la côte (est] car elle sera habitée (par les gens de Balade). .Quand les poissons sauteront sur l’eau autour des pirogues [autre prophétie étymologique qui joue sur le nom du waho, thon- banane, Acanthocybium solandri, gros poisson de plus de 2 mètres, avec le  nom voisin des Ohao], arrêtez-vous là [près de Pouébo, forme anciennement attestée Pweo, de  Weo, de Ohao]
« C’est ainsi que nous arrivâmes dans des parages peuplés de guerriers [les gens de Balade], lesquels avaient remplacé déjà des naturels  ne sachant pas construire des cases et vivant dans des trous (les Tuas qui donnent leur nom à Touho [de Toua] et occupent la région des Poyes, où mon ami le chef Néa Kyolet Galet me montra les grottes secrètes où ses hommes et lui se réfugièrent lors des troubles de 1917 : c’étaient ces « trous » dont parle Koudjima).
 « Il y eut de grandes guerres au commencement [entre gens de Balade qui s’étendaient bien au-delà de  Pouebo et gens nouvellement arrivés], dans l’endroit où l’on avait débarqué le malade et, victorieux, nous nous sommes par la suite des temps fondus avec les autres et répandus de toutes parts sur la terre d’Ohao.». Soulignons que le chef de Pouébo utilise en 1898 la forme Ohao qui correspond  bien, avec une autre graphie, à wahoo. .
Quant au  nom de l’îlot  Poudioué ,  son nom  vient en réalité de pwa yawe, c’est-à-dire îlot qui appartient au peuple  haveké, même si, dans la prophétie, il est interprété comme l’îlot de  l’homme malade, Huon de Kermadec. On peut déduire de cette déclaration que l’arrivée en Calédonie  a dû avoir lieu vers 1793.



b) L’expansion, conquérante des Kamba -Wassio selon un de leurs descendants, G. Païta : après Ouvéa et le nord, Canala, le sud, l’île des Pins, Maré
La grande Chefferie de Canala porte les noms de Kaké (de kaveke) Wathio (Wassio) et G. Païta écrit (op. cit. p.28) : « Les Kambwa [Kamba] furent toujours alliés au clan Bakea, ou Baghéa de la grande chefferie de Canala : « nous sommes famille », comme l’on dit ici. D’ailleurs, à Canala, ils appellent Bakéa [yakéak cf. le nom du chef Kaféat, de kaveke-at  (suffixe indiquant la descendance)  les gens de Païta ! » La grande chefferie de Canala a subi l’influence des Haveke : les noms propres Kake ,  Wassio, Bakéa en sont des marques.
G. Païta a brièvement évoqué la suite des conquêtes de ce peuple martial dont il descend par la grande chefferie des Kaba ou Tchambas- Meindu,  la grande chefferie d’Ouvéa (la première escale de la migration) étant, selon G. Païta,  sa  parente.   Avec 10000 guerriers (hyperbole !),   son descendant Poré  conquiert le sud (il y a laissé le nom de Yaoué pour Yawek),   s’installe vers  la Tontouta, puis à l’île Nou,  conquiert l’île des Pins où les noms de Vao (de wao) et  du pic N’ga qu’on retrouve dans la région de Païta rappelleraient  ses conquêtes et enfin part  à l’attaque de Maré, où il introduit la paille et le niaouli, à Wabao (de wa avao). Sur trois générations, dit G. Paita, soit en 60 ans, les Kambas- Wassio donnent naissance à 400 personnes, ce qui montre leur fécondité. Poré est le conquérant qui a tenté d’unifier, mais en vain, la Calédonie et les îles. 
  Quelle est la langue de ces conquérants, avec ses nombreuses variations dialectales ? Elle s’appelle le haveke (Oundjo, Gatope, Tieta) , le hmwa-haveke (Tieta) où hmwa signifie langage ,   l’haeke (Kone et Baco), le mwen- ebek (mwen signifiant langageou ca aak (ca signifiant parler et aak venant de avak) à Pouébo  et à la Conception, le béko, parlé depuis  Ti waka (de ti, rivière et waka, la rivière des Havekés ) jusqu’à Tié(même sens ; de ti et de ewaek) et le tié en zone camuki parlé aux Poyes, à Tiwaé et à Touho
Mais avant de se fixer en Nouvelle- Calédonie, les Havekés se sont installé  à Ouvéa  et ont laissé leur langue à Fayawé, de fa, signifiant langue  et de yawek, leur nom. Cette langue s’appelle le iaai, de yawe . Citons aussi le fwa aai de Hienghène, de fwa, langage, et de yawe, ainsi que le  yawe (pour yawek), parlé à  Ouayaguette de (wa yawet pour yawek),  et Ouaième(de wa ayek.; le pwaa mei , langue agonisante parlée  à Faténaoué (de fa, rivière, tena pour vena, pays, aoué pour awek) célèbre pour ses momies faites comme  dans la patrie d’origine, à Koke en Papouasie ; le vaamale ou paamale, dialecte de l’hmwaeke parlé dans une partie de  Oué Hava(de oué, rivière, et de hava de Hawaka)  et l’abwewe(de abwa –aweke) ou orowe dans la région de Bourail. Aucune langue calédonienne n’a une telle extension.

c) L’origine du nom wahoo ou owao pour le nord calédonien et les migrations lointaines des Papouas Havekés (même mot que papoua).
Les Polynésiens  connaissent, entre autres, le nom de Oahou aux Hawaï et de Hao aux Touamotou selon G. Coquilhat (op. cit.) et ils chantent une patrie originelle appelée Hawaïki, dont ils ont donné le nom aux Hawaï. Tahiti, dans les nostalgiques mélopées polynésiennes, est appelée Awé Awé o taiti, ce qui n’est plus toujours compris mais signifie «   la lointaine Awe ». Awé, Hawaïki nous renvoient à Haveke : quelle était donc cette île ? Il s’agit de Formose, que nous nommons ainsi d’après son  nom latin Formosa qui signifie  la belle, que les Chinois nomment Taïwan, mais qui pour les peuples autochtones est Paiwan. Les linguistes et généticiens remontent même plus haut, en Birmanie, dans la province d’Araukhanie (Cf. le mot ouragan, hurricane en anglais emprunté à une langue caraïbe pour désigner le dieu, spécialisé ensuite dans les manifestations violentes de la Nature), qui  a donné son nom à Païwan (de abaukania qui donne baikwan ).Païwan donne à son tour Haikaïwi, puis par métathèse Hawaïki.
 Les Papouas ont gardé le k initial à la différence des Polynésiens chez lesquels  il a été remplacé par un coup de glotte noté h. et  pour désigner Formose ils se servent   du mot Kavake (mélanésien Cavatch, Kaféat), avec le k conservé  D’Araukhanie en Birmanie nous pouvons les suivre  en Papouasie-Nouvelle-Guinée à Koké (de kaveke) où , comme bous avons pu le voir dans une récente émission télévisée faire par une archéologue allemande,  leurs cousins continuent aujourd’hui à fabriquer des momies comme aux bords de la  Faténaoué. A partir des formes évoluées  où le coup de glotte a remplacé le k , savoir Havaike ou Haveke, ils ont baptisé leurs nouveaux  lieux d’installation Avokh au Vanuatu près de Mallikolo, et  Havake  à Ouvéa devenu (Fa) Ayawe. Sur la Grande Terre, ils se sont plus tard installés près de Pouébo  à Ouvak (où l’on reconnaît sans peine Aveke)  à  Ouvanou (de ouvak -vanou, la terre ouvak) et à  Pouébo, de Pweo. , toutes formes attestées, le nom de  Pouébo ou plutôt de Pweo venant de pwa langage et de evo (de aveke). Le mot evo évolue phonétiquement en Oao ou Ohao, le nom donné au nord du  territoire, et au nord seulement

III) La récente  Kanaky (avec altération orthographique du suffixe français –ie).
Lorsque Cook débarqua à Balade, le mot employé fut celui d’Indien, puis de Néo-Calédonien. A Hawai, Cook nota le terme polynésien de kanak pour désigner l’homme en général. A Canala le mot tamata, à Houailou, le mot kamo lui correspondent  et j’entends encore Lacan,  dans un séminaire à l’Ecole normale supérieure , citer do kamo, le vrai homme de Leenhardt en tonnant contre ces primitifs pour qui il y avait de vrais hommes . Et les autres ? Est-ce des sous-hommes ? En tout cas le mot canaque fut employé au XIXe siècle au sens de Polynésien et  désigne le Tahitien chez Gauguin. Les expressions « gueuler comme un canaque » ou « une denture de canaque » chez Flaubert, ou four canaque renvoient à un Polynésien comme l’injure du Capitaine Haddock qui signifie cannibale. . Les colons l’employèrent au sens de mâle et prirent le mot polynésien dont il est inséparable, celui de popiné (tahitien vahiné, fafiné) pour désigner la femme. Ils traduisirent les langoustines appelées demoiselles de mer (Parribacus caledonicus) par popiné.
 Que signifie donc  le mot polynésien kanak ? Il faut aller chercher l’austronésien   tel que défini par Otto Dempwolff pour en comprendre l’étymologie : le mot signifie l’homme en instance d’initiation, plus  exactement l’homme pas encore cuit, cru , par allusion à la cérémonie consistant à feindre de cuire le candidat à l’initiation  et de le manger
 IV) Le témoignage de Gabriel Païta, descendant de la grande chefferie wassio : du Parti fédéral Kanak de 1985 à la République fédérale d’ Opao en 1986. 
Gabriel. Païta  créa d’abord le Parti Fédéral Kanak, puis en 1986 il  rebaptisa son parti le Parti fédéral d’Opao. Voici les raisons qu’il en donne : « Le terme « kanak » contrariait nos amis européens, dit-il dans Gabriel Paita, témoignage Kanak, D’Opao au pays de la Nouvelle-Calédonie, de J. Cazaumayou et Thomas de Dekker (L’Harmattan), p. 186 , et le qualificatif « Calédonien » nous gênait. Qu’avions-nous avoir avec l’Ecosse ?... Pourquoi Opao ? Nous voulions donner au futur pays un nom venu des vieux, et qui ne soit pas importé. Il renvoyait au traité de protectorat passé le 1er janvier 1844 entre les clans du nord de la grande Terre et la France. Opao ? Parce que les Kanak ne pouvaient se reconnaître dans l’appellation « Calédoniens », un mot venu d’Europe .Parce que les Calédoniens et les autres communautés avaient le sentiment d’être exclus par le mot « Kanak », lui-même emprunté à la langue polynésienne . Opao faisait partie de l’héritage légué par les vieux de ce pays. Ce nom devait rassembler les hommes, plutôt que les diviser. »

  Aussi voit-on qu’historiquement et malgré la tentative de conquête papoua, il n’existe pas de mot pour unifier des tribus d’origines diverses. 

Atarghatis, la déesse syrienne

Atargatis, la déesse syrienne


On attribue à tort à Lucien de Samosate, la ville de Samosatès en Syrie, au IIè siècle après J.- C. et écrivant dans un attique très pur, un opuscule intitulé De la déesse syrienne écrit en ionien par un Assyrien nommé Lucien, du IIè siècle av. J.C. Qu’est-ce qui me fait pencher pour une telle date ? D’abord, l’auteur ne prononce pas un mot de Zénobie et de la ville que la reine fonda, Palmyre. Ensuite, il visite une Hiérapolis intacte, donc avant les déprédations de Crassus en -53.  Les noms de la Syrie et de l’Assyrie sont identiques originellement, provenant tous deux de Sumrie, le pays des Sumériens.  Suétone, dans Néron, LVI, nous apprend que Néron fut longtemps un adepte fervent de cette déesse syrienne de caractère orgiastique, c’est-à-dire liée à des mystères, et  assimilée à la déesse romaine Bellone, qui aimait le sang et les rites déments. Apulée a mis en scène dans Les Métamorphoses,   p. 294 (la Pléiade),   des prêtres de cette déesse, dont l’un des noms nom était Atargatis (variante Derketo) ou Ma pou Men, déesse de Comana, ville du royaume galate  de Cappadoce.  Comana signifie en gaulois, non pas la  «  chevelue », ce qui ne voudrait rien dire, mais la fraternelle, comme dans Gallia comata, traduit à tort par la Gaule chevelue, alors que l’expression renvoie à la Gaule fraternelle ou unie.  Atargatis  était proche de Sabazios , assimilé à Dionysos, de Cybèle qui avait pour parèdre l’eunuque Attis et de Vénus Astarté  ou Atargatis, ou en latin Astrea, amante d’Adonis . Astarté-Atargatis  a été rapprochée du nom grec de Vénus, Aphrodite,  en latin Aprilis, en posant  apradatis  et de Amphitritè, la déesse de la mer, en posant apititè , le t pouvant être en réalité une cacuminale transcrite en grec comme tr,  apitritè.   Men, la lune,  est un autre nom de l’égyptienne Mnevis, qui a donné les noms de Minerva, archaïque Menerva pour Mnekvisa , Menerva , et de Mercurius, de Menkwrius, grec Hermès de Hermeias, métathèse de Menwkhweysas, Hermeysas.
Les traces du  dieu premier dans le culte de la déesse: le calmar colossal  

La préhistoire et les représentations des dolmens : le calmar et l’argonaute, symboles de fécondité, de vie et d’union.
L’argonaute , du grec argos, blanc,  et de nautès , navigateur, le navigateur de couleur blanche,   encore appelé le  nautilus rameur , est souvent confondu avec un autre céphalopode appelé aussi nautilus, en particulier par Jules Verne et le nom qu’il donna au sous-marin du Capitaine Nemo. Il  existe une célèbre description de l’argonaute, celle d’Elien, dans La personnalité des animaux, IX, 34, p. 236, volume1, (Budé) : 
« L’argonaute fait partie des poulpes, mais  il possède une coque ; Il monte à la surface en tournant sa coque vers le bas pour éviter de prendre l’eau et d’être refoulé vers le fond.
  Une fois à la surface des flots, quand le temps est calme et que les vents sont au repos, il renverse sa coquille sur le dos (elle flotte comme une barque), laisse pendre deux tentacules, un de chaque côté », et il rame et propulse son vaisseau naturel en se soulevant légèrement.
   Si au contraire il y a du vent, il étend et allonge ce qui lui servait jusque là de rames et les transforme en gouvernail, puis déplie ses autres tentacules entre lesquels se trouve une toile très fine qu’il déploie et dont il fait une voile.
  C’est de cette façon qu’il navigue quand il n’y a rien à craindre. Mais s’il est épouvanté par un poisson de grande envergure, il remplit sa coque en la submergeant, coule, emporté par le poids, et se soustrait à son adversaire en s’éclipsant. Plus tard, quand il est en sécurité, il remonte à la surface et reprend sa navigation. C’est de là que l’argonaute tire son nom [de nautilos, navigateur]. »
  Elien revient sur l’argonaute au livre XV, 12 : « Dans la mer Noire, ces chames, au cours de l’été, lorsque le temps de la moisson est arrivé, s’agglutinent les unes aux autres comme un troupeau et flottent légèrement à la surface : elles qui étaient auparavant pesantes, lourdes et incapables de flotter, perdent alors ce handicap. Elles évitent le vent du sud, fuient le vent du nord et ne supportent pas plus le vent d’est : ce qu’elles aiment, c’est quand la mer ne fait pas de vagues et que le vent d’ouest souffle des brises douces et caressantes. A la faveur de ces brises, elles quittent leur repaire, tout en gardant leur coquille bien close et hermétiquement fermée, sortent de leur cachette,  remontent à la surface et voguent dans une mer sans vagues. Ouvrant alors leurs couvercles, elles se penchent au dehors, comme des fiancées hors de leurs chambres nuptiales, ou comme des roses qui, exposées à la douce chaleur du soleil, se penchent hors de leur calice. Et ainsi elles prennent peu à peu confiance et s’abandonnent à la paresse et à l’oisiveté, bercées par leur ami le vent. Elles se font un lit d’un bord de leur manteau, dressent l’autre bord à la verticale, et c’est ainsi que naviguent ces chames, utilisant un bord de leur membrane   comme le fond d’une barque et l’autre  comme une voile. Elles se déplacent de cette façon par temps calme et serein, et quand vous les apercevez de loin, vous jureriez qu’il s’agit d’une escadre de navires. Mais si elles sentent qu’un bateau fait voile dans leur direction, qu’une bête approche ou qu’un poisson énorme arrive à la nage, elles se replient d’un seul coup dans leurs coquilles  et toutes en même temps se laissent couler et disparaissent. »Seule en effet  la femelle dispose d’une coquille ou mieux d’une nacelle, qui lui sert à abriter ses œufs et elle se loge au bord de  la lèvre de cette fragile coquille. Aristote, dans son Histoire des animaux, 622b 5-18, Oppien, Hal. , I, 340, Pline l’Ancien  dans son Histoire naturelle, IX, 887, ont aussi décrit  cette étonnante navigation. A noter que le nom de notre Nautilus pompilius contient un barbarisme, pompilius venant du nom propre Pompilius,  pour Nautilus pompilus ( grec pompilos), navigateur  processionnaire.  
On comprend comment la date des grands rassemblements d’argonautes, à l’époque de la moisson, les œufs des diverses espèces voisines et le foisonnement des argonautes sur la mer  ont pu inspirer les Ibères dans leurs représentations gravées sur les mégalithes. M. Houssaye, cité par Edmond Pottier, p.136, dans Bulletin de correspondance héllénique. Volume 31, 1907, PP. 115-138, « Documents céramiques du musée du Louvre » avec pour référence Perrot- Chippiez, VI, P. 936, et cf. Catalogue des Vases du Louvre, p. 190, pensait que les populations mycéniennes d’il y a quelque 4000 ans avaient été sensibles au  rôle générateur de vie du calmar. Mais Edmond Pottier et moi-même nous songeons plutôt , pour expliquer  le choix de cet animal, aux yeux énormes du  calmar colossal, -ce monstre envoyé par Poseidon contre Hippolyte. L’œil d’Osiris n’en est qu’une variante. Pottier écrit : « Sur l’œil fascinateur , employé en céramique comme protection contre le mauvais sort, voyez Saglio, Dictionnaire des Antiquités, figure 2889, ; Catalogue des Vases du Louvre, p.  723, 769, F120 à 122, 125, 114. Non seulement  l’hydre de Lerne avec ses tentacules, mais la Gorgone même, avec ses yeux énormes et ses cheveux en serpents, pourrait avoir des relations avec le poulpe- fétiche, cf. le fragment de vase trouvé à Orchomène (BCH, 1895, p. 169, figure3), que, d’après une autre pièce inédite du Musée du Louvre, je puis expliquer comme une tête de Gorgone. » Les arts premiers en conservent le souvenir (cf. mon blog Le serpent de mer dans la représentation des flèches faîtières kanak). Les boucles d’oreille furent primitivement un rappel des yeux latéraux si envoûtants du calmar, surtout les opercules et œils-de-chat. Le nom de la boucle d’oreille créole vient du latin  crotalia, pendants d’oreille initialement  formé de plusieurs perles, la consistance très dure de la perle comme sa forme même ressemblant à s’y méprendre à celles du cristallin du calmar,puis d’un cercle avec des perles rappelant le crotale ou serpent à sonnette.   
Voir aussi mon blog Les dolmens, pour de nombreuses autres représentations d’œufs, d’argonautes, de seiches , de calmars  et de pieuvres.  




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 Ci-dessus, le poulpe de Lufang en Bretagne avec ses yeux , l’intérieur des sinuosités  évoquant un œuf de seiche.

 La Crète mycénienne et son calmar.
Ci-dessous,Héraklès et l’hydre de Lerne
Cratère mycénien au  calmar  
Ce cratère est reproduit p.119,  dans Pottier, op.  cit.  On remarque les deux yeux et surtout les deux poches circulaires, dont la seconde est la poche à encre du calmar, également bien visibles toutes les deux  sur les flèches faîtières de la  Nouvelle-Calédonie.











Rhyton décoré d'un poulpe de style créto-mycénien reproduction procédé giclée
Ci-dessus un rhyton au poulpe
Le « style à poulpe », comme on l’a appelé, a produit des oeuvres impressionnantes de beauté et montre l’intérêt religieux et artistique de l’époque  pour les calmars, comme le célèbre vase à neuf anses ou comme le rhyton (vase à boire en forme de corne) ci-dessus. Mais c’est le plan du labyrinthe de Cnossos en Crète  qui semble avoir réalisé la plus belle représentation architecturale du calmar.



Ci-dessous, somptueuse  coupe mycénienne


Fruchtschale Kamares-Stil 06.jpg






Les Gaulois et le calmar colossal
Lucien de Samosate nous a décrit, dans un opuscule intitulé L’Hercule gaulois ou Ogmios, la mosaïque d’une villa gauloise au II e siècle ap. J.-C. L'identification d'Ogmios à Hercule était originellement exacte, mais ce n'était pas notre Hercule,le fils d'Alcmène,c'était  l'aîné des cinq Dactyles  qui portait aussi ce nom d'après une tradition de l'Elide, savoir gloire de Rheïa,-Rheaklès, puis gloire d'Arès, dieu de la guerre, -Arèiaklès, enfin gloire d'Héra-Junon.Le nom latin du sieu de la guerre est Mars, archaïque Mavors, de ma-avort, à rapprocher du grec génitif Areios et   éolien Areus pour Arès  et du  sanskrit marut, maruta,guerrier divin. Il faut poser ma-arut-s, puis , par métathèse , ma-avort-s. le nom de Rhéia a même origine, à partir de areywa. Les cinq "démons"(Héraklès, Epimédès, Idas ou Acésidas, Paeoneos et Iasos), appelés Dactyloi (en grec les 5 doigts, cf; la main de justice,digiti en latin) sont la personnification des bras du calmar colossal. Ils sont les servants de la déesse Rhéa-Atargatis et de Cybèle de l'Ida en Phrygie et en Crète et sont les patrons de la danse guerrière , de la magie et des mystères qu'ils ont inventés, notamment sur la côte d'Afrique du Nord.

             
1.. La forme sous laquelle ils représentent ce dieu a quelque chose de tout à fait étrange. C'est pour eux un vieillard, d'un âge fort avancé, qui n'a de cheveux [les 8 tentacules] que sur le sommet de la tête, et ceux qui lui restent sont tout à fait blancs. Sa peau est ridée et brûlée par le soleil, jusqu'à paraître noire comme celle des vieux marins. On le prendrait pour un Charon, un Japet sorti du fond du Tartare, pour tout enfin plutôt que pour Hercule. Cependant tel qu'il est, il a tous les attributs de ce dieu. Il est revêtu de la peau du lion, tient une massue dans la main droite, porte un carquois suspendu à ses épaules, et présente de la main gauche un arc tendu. C'est Hercule tout entier.
3.
Cependant je ne vous ai point encore dit ce que sa figure a de plus singulier. Cet Hercule vieillard attire à lui une multitude considérable, qu'il tient attachée par les oreilles. Les liens dont il se sert sont de petites chaînes d'or et d'ambre, d'un travail délicat, et semblables à de beaux colliers. Malgré la faiblesse de leurs chaînes, ces captifs ne cherchent point à prendre la fuite, quoiqu'ils le puissent aisément, et loin de résister, de roidir les pieds, de se renverser en arrière, ils suivent avec joie celui qui les guide, le comblent d'éloges, s'empressent de l'atteindre, et voudraient même le devancer, mouvement qui leur fait relâcher la chaîne et donne à croire qu'ils seraient désolés d'en être détachés. Mais ce qui me parut le plus bizarre, c'est ce que je veux vous dire sans délai. L'artiste ne sachant où attacher le bout des chaînes, vu que la main droite du héros tient une massue et la gauche un arc, a imaginé de percer l'extrémité de la langue du dieu et de faire attirer par elle tous les hommes qui le suivent : lui-même se retourne de leur côté avec un sourire. »
Les chaînes sont les tentacules et les têtes sont les ventouses. Quant à la langue, il s’agit de la radula ou langue râpeuse des calmars. Sur leurs pièces de monnaie, les Gaulois ont représenté leur dieu Ogmios –Hercule, le calmar géant, comme on peut le voir sur ces reproductions de pièces en orichalque de la fin du Ier siècle av. J. –C. , émises lors d’un soulèvement contre les Romains.

 
2 photos : la première représente la divinité Epona, la seconde une représentation de Vercingétorix en tant que chef des rebelles, avec des tentacules lui sortant du nez et des cheveux qui sont autant de tentacules également. On peut observer l’œil dont la vivacité indique le calmar divin.



La déesse syrienne de Lucien : Hiérapolis : les chaînes tentacules, le diamant, la lampe, le sceptre,  la quenouille, et le vivier
L’extrémité renflée des deux bras plus longs que les tentacules du calmar s’appelle la masse et les Anciens l’ont considérée comme un phallus, signe de vie et de puissance présent sur les monnaies ou dans les temples, comme à Hiérapolis en Syrie. Cédons la parole à l’auteur de l’opuscule prêté à Lucien :  
28. L’emplacement même où on a bâti ce temple est une colline ; il est situé tout à fait au milieu de la ville, et environné de deux murailles. L'une de ces deux murailles est ancienne, l'autre n'est pas de beaucoup antérieure à notre époque. Les propylées sont du côté du vent Borée, sur une étendue d'environ cent brasses, Sous ces propylées, sont placés des phallus érigés par Bacchus à une hauteur de trente brasses. Sur l'un de ces phallus, un homme monte deux fois par an, et demeure au haut du phallus pendant sept jours. La raison de cette ascension, la voici : le peuple est persuadé que cet homme, de cet endroit élevé, converse avec les dieux, leur demande la prospérité de toute la Syrie, et que ceux-ci entendent de plus près sa prière. D'autres pensent que cela se pratique en l'honneur de Deucalion, et comme souvenir de ce triste événement, lorsque les hommes fuyaient sur les montagnes et montaient au haut des arbres par crainte de l'inondation. Mais cela me parait peu croyable ; il me semble qu'ils agissent ainsi en l'honneur de Bacchus. Voici sur quoi se fonde cette conjecture : tous ceux qui dressent des phallus à Bacchus placent sur ces phallus mêmes des hommes de bois. Pourquoi ? Je n'en sais rien. Aussi me semble-t-il que c'est pour imiter l'homme qui monte [à cheval].
16. J'aime beaucoup ce que disent de ce temple ceux dont l'opinion concorde avec celle des Grecs, à savoir que la déesse est Junon [Rhéa en réalité] et l'édifice une œuvre de Bacchus, fils de Sémélé. Bacchus, en effet, vint en Syrie, dans son fameux voyage éthiopien, et l'on voit dans ce temple une foule d'objets qui indiquent que Bacchus en est le fondateur, entre autres des vêtements barbares, des pierreries des Indes et des défenses  d'éléphants que Bacchus rapporta d'Éthiopie. En outre, on voit dans le vestibule deux énormes phallus avec cette inscription : «  Ces phallus ont été élevés par moi, Bacchus, en l'honneur de Junon, ma belle-mère. » Cette preuve me paraît suffisante. Voici pourtant dans ce temple un autre objet consacré à Bacchus. Les Grecs lui dressent des phallus sur lesquels ils représentent de petits hommes de bois qui ont un gros membre : on les appelle névrospastes [des marionnettes obscènes actionnées par un fil].  On voit, en outre, dans l'enceinte du temple, à droite, un petit homme d'airain assis, qui a un membre énorme…
29. Or, voici comment il s'y prend. Il passe une grosse chaîne autour du phallus et de son corps ; puis il monte au moyen de morceaux de bois qui font saillie sur le phallus, et assez larges pour qu'il y pose le pied. A mesure qu'il s'élève, il soulève la chaîne avec lui, comme les conducteurs de chars soulèvent les rênes, Si l'on n'a jamais vu cela, il n'est pas qu'on n'ait vu monter à des palmiers, soit en Arabie, soit en Égypte, ou ailleurs ; on comprend alors ce que je veux dire. Parvenu au terme de sa route, notre homme lâche une autre chaîne qu'il porte sur lui, et, par le moyen de cette chaîne qui est fort longue, il tire à lui tout ce dont il a besoin : bois, vêtements, ustensiles ; il s'arrange avec tout cela une demeure, une espèce de nid, s'y assied, et y séjourne le temps dont j'ai parlé [sept jours] La foule qui arrive lui apporte, les uns de l'or, les autres de l'argent, d'autres du cuivre ; on dépose ces offrandes devant lui, et l'on se retire en disant chacun son nom. Un autre prêtre est là debout, qui lui répète les noms, et, lorsqu'il les a entendus, il fait une prière pour chacun. En priant, il frappe sur un instrument d'airain, qui rend un son bruyant et criard. L'homme ne dort point. S'il se laissait aller au sommeil, on dit qu'un scorpion monterait jusqu'à lui, et le réveillerait par une piqûre douloureuse. Telle est la punition attachée à son sommeil. Ce qu'on dit là du scorpion est saint et divin ; mais est-ce bien vrai ? Je ne saurais l'affirmer. Il me semble qu'il y a de quoi tenir un homme éveillé, quand on craint de tomber de si haut. Mais en voilà assez sur les gens qui grimpent aux phallus. »
Les deux chaînes sont, évidemment, les deux bras de l’octopode.
32. Junon offre aux regards une plus grande variété de formes : dans l'ensemble, c'est bien Junon ; mais il y a chez elle le des traits de Minerve, de Vénus, de la Lune, de Rhéa, de Diane, de Némésis et des Parques. D'une main, elle tient un sceptre, de l'autre une quenouille. Sa tête, couronnée de rayons, porte une tour et est ceinte du diadème, dont on ne décore ordinairement que le front d'Uranie. Ses vêtements sont couverts d'or, de pierres infiniment précieuses, les unes blanches, les autres couleur d'eau, un grand, nombre couleur de feu : ce sont des sardoines- onyx, des hyacinthes, des émeraudes, que lui apportent les Égyptiens, les Indiens, les Éthiopiens, les Mèdes, les Arméniens et les Babyloniens, Mais l'objet qui mérite le plus d'attention est celui que je vais dire. Cette statue porte sur sa tête un diamant qu'on appelle la lampe. Ce nom lui vient de son effet. Il jette durant la nuit une lueur si vive, que le temple en est éclairé comme par des flambeaux ; dans le jour, cette clarté est beaucoup plus faible ; mais  la pierre conserve pourtant une partie de ses feux. Il y a encore dans cette statue une autre merveille. Si vous la regardez en face, elle vous regarde ; si vous vous éloignez, son regard vous suit. Si une autre personne fait la même expérience d'un autre côté, la statue en fait autant pour elle.
Le sceptre de la divinité consiste dans les deux bras du calmar  entremêlés, comme la quenouille.   L’œil fascinateur du monstre se retrouve dans ce  diamant  qu’on appelle la « lampe ». Mais la lampe est aussi le prétexte à un grand sacrifice d’animaux au début du printemps :
49. De toutes les fêtes que j'ai vues, la plus solennelle est celle qu'ils célèbrent au commencement du printemps. Les uns l'appellent le bûcher, et les autres la lampe. Voici ce qui s'y pratique. On coupe de grands arbres ; on les dresse dans la cour du temple ; on amène des chèvres, des brebis, et d'autres animaux vivants que l'on suspend aux arbres. L'intérieurdu bûcher est rempli d'oiseaux, de vêtements, d'objets d'or et d'argent. Une nombreuse multitude accourt à cette fête, de la Syrie et de toutes les contrées d'alentour ; chaque peuple y apporte ses dieux et les statues qu'ils ont faites à leur ressemblance. »
Parmi les quelque 200 prêtres du temple, tous habillés de lin blanc, les prêtres appelés pyrophores sont chargés du bûcher.
Près du temple, il y a un lac profond ou plutôt un vivier avec des poissons sacrés. Au centre se trouve l’autel consacré au divin céphalopode.
  45. A peu de distance du temple, il y a un lac dans lequel on nourrit une grande quantité de poissons sacrés de toute espèce. Quelques-uns sont devenus énormes. Ils ont des noms, et ils viennent quand on les appelle. J'en ai vu un entre autres qui avait un ornement d'or ; c'était un bijou attaché à sa nageoire ; je l'ai vu souvent avec son bijou.
46. La profondeur de ce lac est très considérable ; je ne l'ai pas sondée, mais on m'a dit qu'elle était au moins de deux cents brasses. Au milieu s'élève un autel de marbre. On dirait, au premier coup d'œil, qu'il flotte, porté sur l'eau, et la foule le croit ainsi ; mais je crois, pour ma part, que l'autel est soutenu sur une haute colonne. En tout temps, il est couronné de guirlandes, et l'encens y fume sans cesse. Beaucoup de gens, couronnés de fleurs, s'y rendent chaque jour à la nage, afin d'y faire leur prière.
47. On célèbre encore dans ce temple de grandes solennités. On les appelle descentes au lac, parce qu'en ces fêtes toutes les statues des dieux descendent sur les bords du lac, Junon y arrive la première pour sauver les paissons, et de peur que Jupiter ne les voie le premier ; car si cela arrivait, ils mourraient tous. Jupiter cependant vient pour les voir, mais Junon se place devant lui, l'empêche de les regarder, et, à force d'instances et de supplications, elle le congédie.[l’œil de Jupiter- le calmar foudroie les poissons]
33. Entre les deux statues [de Jupiter et de  Junon] on en voit une troisième égale ment d'or ; mais elle n'a rien de semblable aux deux autres. Sa forme ne lui est point particulière : elle tient de celle des autres dieux. Les Assyriens l'appellent le Séméion [signal du départ] sans autre désignation particulière. Ils ne disent ni son origine, ni ce qu'elle re- présente. Les uns croient que c'est Bacchus, les autres Deucalion, d'autres Sémiramis. Sur sa tête, en effet, elle porte une colombe d'or, emblème, qui la fait prendre pour la statue de Sémiramis. On la fait descendre deux fois par an jusqu'à la mer, pour aller chercher l'eau, comme je l'ai raconté.
[Il s’agit vraisemblablement de la déesse syrienne, Atargatis, dont il ne faut pas prononcer le nom, dont la colombe était l’attribut (le nom d’ Artémis n’en est qu’une variante,  mis signifiant colombe en syrien , atis en phénicien)].
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Quant à Sémiramis, elle est la fille de cette  déesse syrienne Atargatis ou Derceto qui vivait dans un lac voisin d’Ascalon et prenait souvent  la forme d’une sirène. Elle expose son enfant et fait mourir son père, Caÿstre. Ce sont des colombes qui élèvent la future Sémiramis, d’où son nom, mis signifiant colombe en syrien (cf. Artémis). Au cours de sa vie, elle conçut le plan de conquérir l’Inde et s’y prépara pendant plusieurs années. Elle parvint à traverser l’Indus, mais fut bientôt blessée et mise en déroute sans que personne osât la poursuivre au-delà de ce fleuve,  sur les bords duquel elle conquit une grande cité, celle qu’on connaît aujourd’hui sous le nom de Mohendjo Daro (Daro signifiant fleuve, cf  daria, de la racine ibère ou ouigour adusa), dite représentative  de la civilisation de l’Indus.  







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Le mystérieux  jardin ou vivier suspendu de Sémiramis.
Les archéologues n’ont jamais pu retrouver les jardins suspendus de Babylone créés par la reine Sémiramis, si bien que certains les ont situés à Ninive ou ailleurs. Mais , comme dans la cité de Mohendjo Daro, où l’on trouve des terrasses  de briques, on n’a pas suffisamment fait attention au fait qu’il s’agissait peut-être d’un vivier suspendu. Selon Diodore de Sicile, II, 4 et suivants, et 19 et suivants ,  ces « jardins » étaient formés par la superposition de terrasses carrées et chacune de ces terrasses reposait sur des galeries voûtées en pierres de taille jointoyées avec de l’asphalte et recouvertes d’une épaisse lame de plomb . Sur cette couche de plomb était posée de la terre végétale. On peut se demander comment l’eau , nécessaire en grande quantité à l’arrosage des  plantes,  ne les faisait pas pourrir, puisqu’elle ne pouvait s’écouler à travers la couche de plomb. Aussi est-ce que je songerai plutôt à un vivier suspendu en l’honneur de Derceto, la mère de Sémiramis. Voici quelques extraits d ‘autres textes anciens, en particulier le texte de Strabon :
Diodore de Sicile : Les plates-formes des terrasses étaient composées de blocs de pierres dont la longueur, y compris la saillie, était de seize pieds sur quatre de largeur. Ces blocs étaient recouverts d'une couche de roseaux mêlés de beaucoup d'asphalte ; sur cette couche reposait une double rangée de briques cuites, cimentées avec du plâtre ; celles-ci étaient, à leur tour, recouvertes de lames de plomb, afin d'empêcher l'eau de filtrer à travers les atterrissements artificiels, et de pénétrer dans les fondations. Sur cette couverture se trouvait répandue une masse de terre suffisante pour recevoir les racines des plus grands arbres. Ce sol artificiel était rempli d'arbres de toute espèce, capables de charmer la vue par leur dimension et leur beauté. Les colonnes s'élevaient graduellement, laissaient par leurs interstices pénétrer la lumière, et donnaient accès aux appartements royaux, nombreux et diversement ornés. Une seule de ces colonnes était creuse depuis le sommet jusqu'à sa base ; elle contenait des machines hydrauliques qui faisaient monter du fleuve une grande quantité d'eau, sans que personne pût rien voir à l'extérieur. Tel était ce jardin qui, comme nous l'avons dit, fut construit plus tard. »
Flavius Josèphe, Contre Apion, I, XIX, 141 : « Dans cette résidence royale, il fit élever de hautes terrasses de pierre, leur donna tout à fait l'aspect des collines, puis, en y plantant des arbres de toute espèce, il exécuta et disposa ce qu'on appelle le parc suspendu, parce que sa femme, élevée dans le pays mède, avait le goût des sites montagneux. »
Strabon, Géographie, XVI: « Babylone est située, elle aussi, dans une plaine. Ses remparts ont trois cent soixante-cinq stades de circuit, trente-deux pieds d'épaisseur et cinquante coudées de hauteur dans l'intervalle des tours, qui elles-mêmes sont hautes de soixante coudées. Au haut de ce rempart on a ménagé un passage assez large pour que deux quadriges puissent s'y croiser. On comprend qu'un pareil ouvrage ait été rangé au nombre des sept merveilles du monde, et le Jardin suspendu pareillement. Ce jardin, immense carré de quatre plèthres de côté, se compose de plusieurs étages de terrasses supportées par des arcades dont les voûtes retombent sur des piliers de forme cubique. Ces piliers sont creux et remplis de terre, ce qui a permis d'y faire venir les plus grands arbres. Piliers, arcades et voûtes ont été construits rien qu'avec des briques cuites au feu et de l'asphalte. On arrive à la terrasse supérieure par les degrés d'un immense escalier, le long desquels ont été disposées des limaces ou vis hydrauliques, destinées à faire monter l'eau de l'Euphrate dans le jardin, et qui fonctionnent sans interruption par l'effort d'hommes commis à ce soin. L'Euphrate coupe en effet la ville par le milieu. Sa largeur est d'un stade et le jardin suspendu le borde. »
Précisons qu’aucun de ces auteurs n’a vu, de ses yeux, ces fameux jardins, ce qui explique leurs contradictions..


Les souvenirs du déluge et de l’Atlantide

Qu’est-ce que le bénitier qui orne nos églises ? C’est, dit le Littré, « un vase consacré  à l’eau bénite ».  Ce n’est que tardivement qu’on a utilisé à cette fin  des coquillages dans nos églises. On a retrouvé néanmoins,  dans la Sardaigne préhistorique,   des bénitiers à fonction religieuse, à l’entrée de lieux anciennement consacrés. 
L’eau benoistier (du bénitier), comme on disait au Moyen Age, demeure toujours sacrée et, lorsqu’on doit la renouveler, on la verse derrière l’église, dans un endroit secret. 
Frazer a expliqué dans Le Rameau d’or ce qu’est la magie imitative : il s’agit, ici, pour éviter un nouveau déluge qui engloutirait les terres et noierait les hommes comme lors de l’immersion de l’Atlantide ou du déluge de Deucalion et de Noé,  de verser de l’eau dans un trou qui l’absorbe, situé aujourd’hui derrière la sacristie en principe.
Voici ce qu’écrivait  Lucien ll y a quelque mille neuf cents ans, dans La Déesse syrienne qui lui est prêtée:
48. Les plus grandes de ces solennités sont celles que l'on célèbre sur les bords de la mer. Je n'en puis rien dire de certain, attendu que je n'y suis pas allé moi-même et que je n'ai jamais essayé ce voyage ; mais j'ai vu ce qui se fait au retour, et je vais le rapporter. Chaque personne porte un vase rempli d'eau, scellé avec de la cire.[le premier bénitier, plein d’eu salée et scellé] On ne rompt pas soi-même le cachet pour répandre l'eau, mais il y a un prêtre qui demeure près du lac : il reçoit les vases, examine le cachet, reçoit un salaire, en lève le lien et gratte la cire ; cet office vaut une grande quantité de mines à ce prêtre  Ensuite on va porter le vase dans le temple où l'on fait la libation. La fête se termine par un sacrifice, après lequel chacun se retire.

Les premiers hommes   furent punis de leur impiété par un événement terrible. Tout à coup la terre laisse échapper une énorme quantité d'eau ; il tombe de grandes pluies, les fleuves débordent, la mer passe par-dessus ses rivages , tout n'est plus qu'une masse d'eau où le genre humain périt. Deucalion seul est réservé pour une seconde génération, à cause de sa droiture et de sa piété. Voici comment il fut sauvé : il avait un grand coffre ; il y fait monter ses enfants et ses femmes. Lorsqu'il y montait, les porcs, les chevaux, les lions, les serpents et les autres animaux qui vivaient sur la terre viennent à lui, couple par couple. Il les reçoit tous. Ils ne lui font aucun mal ; au contraire il règne entre eux une grande amitié, grâce à une influence divine. Tous ensemble surnagent dans le coffre, tant que l'eau recouvre la terre. Voilà ce que les Grecs racontent de Deucalion.

13. Pour ce qui suit, les habitants d'Hiérapolis rapportent un fait on ne peut plus surprenant ; à savoir que dans leur pays il se fit une grande ouverture par laquelle l'eau [du déluge qui engloutit l’Atlantide et les terres habitées] fut toute absorbée. Deucalion, après cet événement, dressa des autels et éleva, au-dessus de l'ouverture, un temple qu'il consacra à Junon [Rhéa]. J'ai vu l'ouverture située sous le temple : elle n'est pas très grande. Fut-elle plus large autrefois, alors qu’elle est devenue si petite aujourd'hui, je n'en sais rien,  mais elle est petite. Comme preuve de ce fait, on pratique encore maintenant cette cérémonie : deux fois l'année on fait venir dans le temple de l'eau de mer. Ce ne sont pas seulement les prêtres qui l'apportent ; mais la Syrie, l'Arabie entière, ainsi que plusieurs peuples qui habitent au delà de l'Euphrate ;  ils descendent sur les bords de la mer et y puisent de l'eau ; puis ils la répandent dans le temple, d'où elle descend ensuite dans l'ouverture, et celle-ci, malgré sa petitesse, en reçoit une grande quantité.
 En agissant de la sorte, ils prétendent suivre une loi instituée dans ce temple par Deucalion, pour être un souvenir et de malheur [le déluge] et de bienfait [la mise hors d’eau des terres] Telle est l'antique tradition qui a cours chez eux au sujet de ce temple.

Dans la Hiérapolis turque, il existe pareillement une caverne qu’on  appelle le Plutonium, l’antre du dieu des enfers, qui remplissait le même office, avec cette particularité qu’il s’y trouve des eaux chaudes volcaniques consacrées à Hadès ou Pluton, de là son nom.
De même, le coquillage, appelé shank ou conque tibétaine qui pare les autels brahmanistes , comme la conque de triton des insulaires du Pacifique, est censé être une écope que le mort embarque avec lui sur sa pirogue destinée à passer les mers diluviennes d’outre-tombe. L’écope lui permet d’éviter que sa pirogue ne se remplisse d’eau lors du franchissement des cataractes.  Le coquillage des autels brahmanistes est , en principe, sinistrogyre, comme la svastika qui orne les tombes basco- ibère,    c’est-à-dire que ses spires  s’enroulent en sens inverse de la marche du soleil, ce qui est rare dans les espèces de coquillages: en effet,il s’agit, là encore par magie imitative,de faire que le soleil aille en sens inverse de sa marche habituelle, de façon que ne se reproduise pas de nouveau déluge (attribué au soleil).  































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mardi 26 mai 2015

L'Atlantide à la lumière de la théorie de F. Vinci

            
 L’Atlantide à la lumière des migrations ibères et de la théorie de F. Vinci.
Depuis la théorie révolutionnaire de Felice  Vinci sur le déplacement du monde homérique de la mer Baltique en Méditerranée,  à la suite, selon lui, d’un changement de climat survenu vers -1200 ( TheBaltic origins  of Homer’s epic tales, the Iliad, the Odyssey, and the migration of myth, trad. anglaise, 2005 ) , il faut revoir impérativement, sur ces nouvelles bases,   la question de l’Atlantide. Or, on a écrit beaucoup de sottises sur l’Atlantide ; ainsi, depuis qu’en 1920, un Danois appelé Schmidt a aperçu quelques petites larves d’anguilles dans la mer des Sargasses, ce qui servait d’argument à une localisation de l’île mystérieuse dans la le des Sargasses, où l’on voulait voir la « boue » déposée lors de l’engloutissement, on croit dur comme fer que les anguilles du monde entier (et quelles que soient leurs différentes espèces) se reproduisent en ce seul lieu ! Il a fallu attendre les travaux du vétérinaire Roland Bellet pour faire justice de ce mythe pseudo- scientifique.
 Les textes du Timée et du Critias de Platon démontrent que les Anciens connaissaient l’existence du continent américain et qu’ils y avaient abordé avant le cataclysme. : « Les navigateurs passaient de l’île Atlantide sur les autres îles et de celles-ci sur le continent qui borde cette mer, qui seule est digne du nom d’océan.  Car, pour tout ce qui est de l’autre côté du détroit (de Gibraltar pour Platon), cela ressemble à un port dont le goulet d’entrée est étroit,   tandis que le reste est une véritable mer (l’Océan Atlantique), de même que la terre qui le borde (les Amériques) est un véritable continent. « 
 Quelles races peuplaient l’Atlantide ? Platon, dans le Critias,  nous dit que le frère jumeau d’Atlas eut en partage l’extrémité de l’île (l’Atlantide) la plus voisine du détroit  gadeirique (Critias, 114b), pour Platon, le détroit de Gibraltar; ce frère se nommait, dans la langue du pays (en langue  ibère) Gadeiros,  c’est -à- dire eumèlos (qui a de beaux chants),  et c’est de lui que le pays prit le nom de ta Gadeira.» Il s’agit donc bien, non pas d’Indo -Européens comme même Felice Vinci et Jurgen Spanuth (Atlantis oif the North, trad.anglaise, 1980) l’ont cru, mais des Ibères  qui ne sont ni des Gaulois ni des Indo- Européens, mais les premiers habitants de l’Europe et comprennent les Basques. On  les appelle à l’est les Ouigours, ce qui est le même mot que ibère, ou encore les Cantrigours , ce qui est le même mot que Cantabres ou Celtibères, peuple  qui n’a rien à voir avec les Celtes.  Ils sont originaires de Sibérie, l’Ibérie ou  pays des Ibères, en un temps lointain où le climat y était doux.
1 La date du cataclysme selon Platon et selon les savants :-12000, -1200 selon Vinci et Spanuth.
La date de la migration des peuples nordiques en Méditerranée  selon F. Vinci serait liée aux conséquences climatiques mondiales  de l’éruption du volcan de Théra en Méditerranée,vers -1200, et du refroidissement du climat consécutif,  mais Platon fixe une date bien, plus ancienne :-12000. Son parent  Solon, lorsqu’il interroge le prêtre égyptien de Saïs, vers -600,  obtient en effet  une date de -9000 ans (« il y a 9000 ans »). 9000 + 600 +2013= 11 613 environ.
Or, Douglas Kenneth, de l’université de l’Orégon, a en 2008 apporté la preuve qu’il y a 12900 ans (on n’est pas si loin du calcul égyptien) une pluie formidable de comètes a congelé la terre, provoquant un mini- âge glaciaire qu’il baptise  un nouveau dryas. Il a en effet trouvé des quantités considérables de nano- particules de diamants sur une douzaine de sites, en Amérique du Nord, tant au Canada qu’aux Etats-Unis. Or, ces nano- diamants ne peuvent se former qu’à des niveaux de pression et de températures jamais atteintes à la surface de la terre. Une pluie ou un essaim de comètes ou de météorites carbonées a fait disparaître, «  en une nuit et un jour »,  l’Atlantide ; les pluies de comètes sont, -heureusement,- un événement rare, qu’on peut comparer aux explosions multiples associées à l’impact  de Tunguska, survenu en Sibérie en 1908. Des savants américains (Nature Geoscience, 25 mai 2010, et Science, 19 novembre 2009) confirment cette date que nous présumons être celle de  la submersion de l’Atlantide en fixant le refroidissement du Dryas récent il y a 12800 ans  et en constatant une diminution inexpliquée du méthane, avec  7° C de moins pendant près d’un millier d’années. Ces savants insistent sur la disparition de la mégafaune préhistorique d’Amérique, les lions des cavernes, les « paresseux  » terrestres géants qui sont des herbivores de la taille des éléphants et avec des défenses, les mammouths, les aurochs, les chameaux, les chevaux, en tout  une centaine d’espèces éteintes. On trouve aussi cers nano- diamants autour du pôle nord, dans la région où nous situons l’Atlantide.
Le mini- âge glaciaire a dû provoquer des migrations du Nord vers le sud en passant par le Danube ou le Dniestr, ou bien par la mer.
  Selon Kenneth, le cataclysme serait responsable de la disparition des hommes d’une  culture amérindienne découverte en 1932 dite de Clovis (du nom d’une petite ville du Nouveau-Mexique aux Etats-Unis). Ceux-ci  tuaient les mammouths avec des pointes de lances en pierre taillées suivant la technique qu’on  rencontre au solutréen en Europe chez les Ibères du sud-ouest français et en Espagne (entre -23000 et -17000).Pour expliquer cette coïncidence, il faut faire appel à Dennis  Stanford : ce dernier, en 1999, a mis en cause la thèse officielle  selon laquelle ce serait par le détroit de Behring, qu’il y a 12000 ans l’homme américain serait arrivé d’Asie : il pensait que l’homme américain avait émigré d’Europe à travers l’océan Atlantique nord,  dont le niveau  était à 100 mètres plus bas qu’aujourd’hui .Pour nous, ce sont des Ibères dont, nous le verrons, la tradition atteste le passage en Amérique, à une époque où* le Grand Passage du Nord Ouest était pratiquable et pratiqué.  Le New York Times nous apprend qu’en 2009 des fouilles réalisées en Crète à Plakias ont balayé le mythe de l’arche de Noé, si l’on peut dire,  et prouvé qu’il y avait des navigations en -130 000 ans et que le sens des migrations n’était pas celui qu’on croyait : dans la période acheuléenne, les Indo- Européens auraient atteint l’Europe et l’Asie mineure par la Turquie et les Balkans actuels pour gagner la Crète (-120 000 ans).
Les Paléo-ibères et l’antiquité des pôpulations
  On ne devrait ne plus ignorer aujourd’hui qu’à la Sierra d’Atapuerca (province de Burgos en Espagne) on a découvert la phalange du premier Européen datant de 1 million 300 000 ainsi que le bassin complet (datant de -500 000 ans) d’un grand Homo heidelbergis .
 D’autre part, des archéologues du British Museum  dirigés par Simon Parfitt parmi lesquels Nick Ashton,cosignataire de l’étude publiée par la revue Nature  (8 juillet 2010),  ont trouvé au cours de leurs fouilles à Happisburgh (plage du Norfolk) les preuves (78 fragments de silex tranchants) qu’il y a 800 000 ans des paléo -ibères vivaient en Grande- Bretagne, à une époque très froide, d’où l’on passait à pied sec sur le continent et surtout d’Irlande et d’Islande en Amérique. Ceci confirme la découverte par les mêmes de traces humaines à Pakefield, dans le Suffolk, sur les bords de la Manche, datant d’il y a 700 000 ans, donc d’une période plus chaude, comme les restes entre 1 million 800 000 ans et 750 000 ans découverts en Ibérie, en Italie ou dans le Proche Orient.
 On   a découvert le squelette de l’homme de Kennewick, de -9000 ans, au nord du fleuve Columbia, dans l’Etat de Washington,  et, plus récemment,  les ossements de la femme de Penon près de Mexico. Les deux crânes ont la forme allongée caractéristique des races dites caucasiennes ou blanches du sud de l’Europe, donc Ibères et non la forme dite mongoloïde ou jaune ou chinoise ou asiatique.
 En 1978, au Brésil, à à Pedra Furrada, un site de -50000 ans fut découvert  et , en 1975,  au Chili , à Monte Verde, un autre site de-13000 ans fut mis à jour.  Enfin,  au bord d’un lac volcanique, en 2005, au Mexique,  à Puebla, à 100 kilomètres de Mexico, près du volcan Cerro Toluquilla, on a découvert une centaine d’empreintes de pas d’hommes  et d’animaux,  dont un tiers d’enfants,  sous plusieurs mètres d’épaisseur de cendres et de sédiments volcaniques   avec des dents de mammouths et des coquillages.  Soulignons que cette découverte a été entourée de soins et de techniques sophistiquées (argon- argon, résonance paramagnétique de l’électron, carbone 14, etc.) qui garantissent, en principe,  ses conclusions, même pour les sceptiques. Elle est l’œuvre d’une équipe d’archéologues britanniques dirigée par Silvia Gonzalez, David Huddart, de l’Université John Moores de Liverpool, et Matthew Bennet, de la Bournemouth University. Il est fort possible que l’enfoncement de l’Atlantide ait été accompagnée de violentes éruptions volcaniques comme celle du Corro Toluquilla au sud-est de Mexico et que celui-ci soit responsable des dix mètres de cendres sous lesquelles, il y a 12 000 ans, ont été ensevelis les villas et objets découverts par Niven. C’est en ces mêmes endroits, rappelons-le, que les ossements de la femme de Penon ont été découverts, légèrement antérieurs à  l’éruption (13000 ans).On a découvert  en 1991  l’impact d’un astéroïde, faisant peut-être partie de cette pluie de météorites, sous l’aspect d’un cratère de 180 Kms de diamètre, non loin d’un des quatre volcans du Mexique, vers Chlicxulub, au sud est.
 Au Mexique la tradition veut que les Indiens  venaient d’une grande île située au nord ouest appelée Aztlan, ce qui rappelle le mot atlantique  « Nos pères ne sont pas nés ici, disait Montezuma à Cortez. Ils sont venus d’une terre lointaine nommée Aztlan, où s’élevaient   une haute montagne (Mérou) et un jardin… » . On est tenté de rapprocher de Aztlan le nom de Meztli au Mexique, de ma, grand, et de gadeira, le nom de  Madère ,    le nom des  Açores, de (g)adeirai ,  celui de l’île Terceira, une des Açores, de iber gadeira, Mogadiscio ,  Mozambique, etc.
 Le navigateur  marseillais Pytheas nous a rapporté le nom de Thulé comme désignant une île au nord : ce nom confirme le peuplement ibère, venant de Turdosa, aujourd’hui Feroe, de thoer oyar (île). De même pour Hyperborée qui, selon J. Karst,  peut venir de iphargorri, la région du nord, le vent glacé du nord , herri signifiant pays en basque. Le mot ibère peut venir lui-même de iphar,  le nord.
Langues et écriture ibères.  
Si l’on met à part les languies ouigour, une langue ibère vivante subsiste de nos jours, coincée entre les langues indo-européennes des pays baltes (lithuanien, lettonie, langues mortes de Livonie) et  scandinaves  (norvégien, danois, suédois,  etc.) et les langues finno-ougriennes (finlandais, este). Il s’agit d’une langue lapone, du sami (qui signifie les fils du soleil): par exemple, porro y désigne, en général,  un animal domestique destiné à tirer les traîneaux, le renne ou le chien. Nous retrouvons le terme porro en, Espagne où il désigne le meilleur ami de l’homme, le chien, ancien animal de trait comme le renne dans les zones boréales et où zorro désigne le renard, peut-être de saporro, de silva, forêt, chien  sauvage cf. alopex en grec. Le mot porro qui fait tache parmi les langues romanes, où le nom du chien est dérivé du latin canis,  fait partie du substrat ibère de l’espagnol.
En Ariège, près de Pamiers, à Mas d’Azil (Charles Berlitz ,  Le mystère de l’Atlantide, p.150), on a trouvé, dans des cavernes, , datant de 12 000 ans, une série de pierres peintes portant des pictogrammes: pour Lewis Spence (Op. cit., p.114),ce qu’il appelle la culture aziléenne  - tardénosienne (du nom de Tardénos en Espagne, le nom de Thulè indiqué par l’explorateur Pythéas de Marseille comme désignant une île du nord à 6 jours de navigation des îles britanniques , signifiant la tardénosienne, l’ibère, avec passage du l à d,  aujourd’hui peut-être  Fer-oyar, îles Foer de thour, en danois, et confirmant le peuplement ibère)   représenterait les ancêtres des Ibères. Strabon dit à propos des Tardéniens de Tartessos : « Ce sont les plus civilisés des Ibères. Ils savent écrire et possèdent des livres anciens, ainsi que des poèmes et des lois en vers, qu’ils disent remonter à 7000 ans ».  Schlugen ( Berlitz, op. cit. p. 118) a fait remarquer que selon Platon les lois de l’Atlantide remontaient à 8000 ans, soit 20 000 ans pour nous. En Galicie précisément, nous voyons aussi l’écriture d’Alvao. De même en France,  toujours  dans des cavernes, dans celles de Roche -Bertier (p.149, Berlitz, Op. cit), on a découvert une inscription pictographique datant de 10 000 ans, donc bien avant l’invention officielle de l’écriture.
La date donnée par Platon n’a non seulement rien d’invraisemblable, mais elle est aujourd’hui confirmée par les données de la géologie.  De plus une migration depuis l’Atlantide jusqu’ en Amérique avant cette date est plausible.

2       La situation de l’Atlantide dans la zone boréale
Grâce au grec  Proclus (Ve siècle après J.-C ) et à son Commentaire sur le Timée, nous avons un texte du géographe grec Marcellus et de ses Ethiopica, qui, citant lui-même « les plus anciens historiens » malheureusement perdus, écrit : « Les habitants de ces îles ont conservé le souvenir de leurs ancêtres de la grande île Atlantide, qui jadis exista dans cette région, et durant de nombreux siècles, régna sur tourtes les îles de la mer extérieure, et était consacrée à Poseidon. L’île d’Atlantide,  disent-ils, fut envahie par la mer et engloutie. Là où elle s’étendait, il y a aujourd’hui sept petites îles et trois grandes,  dont la plus grande [Heligoland aujourd’hui] est encore de nos jours consacrée à Poseidon, Osogoa en ibère et son épouse Oskia-mayr, qui signifie l’âge d’or, et nous renvoie à la période d’avant la glaciation et la catastrophe de l’Atlantide. correspondant à Osorchô et Osochôr, rois de la 21e et 22e dynastie d’Egypte. . » Une autre île, Fosites, de (a)phrositos,  semble avoir été consacrée à Aprositos (nom figurant sur une pièce ibère trouvée en Espagne) ou Aphrodite. . Sur le plateau d’Héligoland, on, a trouvé des silex venant d‘une distance de 400 kilomètres environ, savoir des mines de silex d’Alborg. Dans plusieurs tombes datant de l’âge de bronze, on a trouvé des silex couvrant des murs, ainsi que, sous l’eau, dans le Steingrund,  des dalles de silex bien ajustées et les traces d’une forteresse. On a même trouvé un guerrier atlante dans son armure, avec un casque en cuivre caractéristique représentant la crinière hérissée, « en  brosse », des chevaux de la race dite « des fjords. » Ce heaume ressemble à la coiffure à plumes des chefs amérindiens. Ajoutons que la ridicule histoire du cheval de Troie (qui n’est pas dans Homère) doit remonter à une machine de siège en bois citée d’ailleurs par Pline l’Ancien et appelée equus, cheval : le nom pourrait venir de cette race de cheval endémique de la zone boréale, dont la crinière,  hérissée tout droit, aurait été reproduite par des pieux. Quant à Basileia, ou Balcia ou Baltia, citée comme île scandinave  par Pline l’Ancien, 4, 95, le mot qui nous a donné mer baltique, il dérive du basque uhalde, ualdi, uhalte qui signifie, -et ceci, nous renvoyant à l’engloutissement de l’Atlantide, est intéressant pour nous, -déluge, inondation, raz-de-marée, comme dans le basque ubelde qui nous a laissé dans cette région Baltique les Belt (grand et petit). Selon Spanuth, cette île serait Heligoland ou du moins sa capitale détruite.
Platon nous a d’autre part indiqué le nom de (ta) Gadeira comme celui du pays situé à l’autre bout de l’Atlantide.  La fondation d’Hercule citée par Tacite dans sa Germania, Asciburgium,  correspondant au bourg d’ Asgard de la tradition germanique (de agadera, agarade), à l’embouchure du. Rhid (anciennement Rheider, Rheider, peut-être l’Eridan) et du Schlei, anciennement le Slidr ,  sur la côte ouest du Scleswig- Holstein. Asgard constituerait l’autre extrémité de l’Atlantide par rapport à ce que Platon appelle le royaume d’Evanèr, peut-être vers Toja.
Nous savons par un auteur grec  du IIIe siècle après J. C., Elien, dans La personnalité des animaux, tome II, livre XV, 2, p 137, que, « selon ce que racontent les hommes qui vivent au bord de l’Océan,  les anciens rois d’Atlantide, nés de la semence de Poseidon, auraient porté en serre-tête les bandes des béliers de mer (krios en  grec) mâles  comme insignes de leur pouvoir ; et leurs épouses, les reines, auraient porté les boucles des femelles, également comme une marque  de leur pouvoir . » Ces béliers des mer, souvent représentés dans les œuvres d’art, passaient leurs quartiers d’hiver entre la Sardaigne et la Corse, vers Bonifacio ; « le bélier mâle a une bande blanche qui fait le tour de son front et qui fait penser au diadème de Lysimaque, d’Antigone  ou d’un autre roi de Macédoine [ces rois du III e siècle avant J. C. sont représentés avec une sorte de perruque bouclée , où l’on a cru reconnaître de petites cornes, mais ce sont les extrémités du turban blanc en réalité]; quant au bélier femelle, il a des boucles qui, comme les barbes des coqs, lui pendent sous le cou » Une note de A .Zucker précise qu’il doit s’agir de l’Hyperoodon arctique (Hyperoodon ampullatus) dont certains individus présentent bien une nette bande claire autour du cou, alors que l’orque (Orcinus orca  ou Orca gladiator selon Thompson, épaulard ou baleine tueuse, n’a qu’une petite tache ovale  derrière l’oeil. La baleine arctique n’est plus présente que dans l’Océan Atlantique  En tout cas, l’Hyperoodon arctique confirme la localisation nordique de l’Atlantide, ainsi que l’origine nordique des Macédoniens et même des Corses (voir Le drapeau corse sur mon blog).
 En ce qui concerne l’autre nom traduit de l’ibère en grec par Platon et les Egyptiens, Evènor (et non pas Evandre),  roi possédant la  partie sud  de l’Atlantide  , où eu signifie ce qui est  bien,  beau et rend l’ibère Vena , même mot en sanskrit, désignant un dieu, féminisé en latin comme Vénus, et ènor , on peut , avec J .Karst, en rapprocher l’arménien anour, cercle, enceinte, anneau, cf le mot nourague en Sardaigne et le mot Norique dans Alpes (a)noriques. Karst cite la divinité berbère de Maurétanie  Ouennour , de Vena anour, ainsi que Oinotria, pour anour tira,de tour,  Ouennor-tira.Felice Vinci le rapproche du nom du lac Enä ou Enâ jarvi, 18 kilomètres de la troie nordique. ;Il en rapproche la triade arménienne Vanatour, Amanor, et Vanorè (Vanorea), cette dernière divinité étant l’équivalent de Evènor.-Ouennour.Il rapproche le grec ennéôros , de vanaourè,  de Vanorè, tandis qu’il rapproche  Vanatour de Minotaure,inotaure serait une métamorphose de anatour,  avec attraction de sanskrit Manu, et Amanor de Iama,latin  Janus, correspondant au sanskrit Yama et de Anor qui figure dans Evenor, correspondant à Vichnou. .Evanèr de Platon serait donc la survivance d’une vieille divinité honorée dans des cercles de pierres, le Vena sanskrit et la Venus latine.
 La triade  crétoise Minos, Minotaure et Ennèôros (Evenor) est liée au labyrinthe, qui doit son nom au mot carien et lydien labrus désignant la hache  double (de même Janus a double face) : originellement, le labyrinthe, comme son nom l’indique, désignait une maison dont le toit avec deux volutes à droite et à gauche,  reproduisait la proue et la poupe d’un bateau,  comme cela se retrouve aujourd’hui encore en asie. Le toponyme Labrador, qui vient de Labradeus, Labrayndos ou Labrandeus, nom du dieu suprême dont le culte était pratiqué en Carie à (ta) Labranda. On peut en rapprocher le nom d’un port « étrusque, Labro, Labronis. On voit que ces «  Grecs » du nord n’oubliaient pas leurs dieux, même au Labrador !
Les dimensions de l’île
Vinci fait remarquer que la taille d’une île,  pour les Anciens, n’était pas indiquée par  sa surface, mais par le périmètre de ses côtes. Donc lorsque Platon ou sa  source égyptienne, indique que l’Atlantide était plus grande que la Libye (l’Afrique du nord) et l’Asie (mineure) mises bout à bout, il faut entendre leurs côtes, soit, pur l’Atlantide, 1000 kilomètres environ de longueur et cent de large. Mais il faut se demander si Platon n’a pas traduit des toponymes ibères qui désignaient originellement des réalités géographiques boréales. Lui-même nous a averti de ne pas nous étonner devant les noms grecs qu’il emploie, car Solon les a trouvés déjà traduits par les prêtres égyptiens dans leur relation de la guerre contre la métropole de l’Atlantide :
1Europe,   pour Lapponie, de lapitho-tania, le pays des Lapithes 
2 Libye pour le lac Livojoki (joki signifiant rivière) effluent du  lac Livojarvi se jetant dans  le golfe de Bothnie, d’où Livonie, de libu-tania, le pays des Livoniens ; p. 250 Liepaja dans la Latvie occidentale (Libava en russe et Libau en allemand), fait écho à la Libye
3 Tyrrhénie pour Terech-tania,  pour nous  Farria,identifiée à tort à Heligoland par Spanuth,  à la limite de la Frise et des Danois,  à l’embouchure de l’Eider (Eridan), près de Asgard ,   cf.  Thulè donnant îles  Fer-oè
4 Asie pour la région située au sud de la Finlande avec le fleuve Caystre (de ibère ca, au-dessus, ici amont, cours supérieur, et Ister, nom ancien du cours supérieur du Danube, de Danaivos Danaens (Grecs), Danois), Asgarh, autour de Toja- Troie, sur laquelle régnait  Asius , oncle maternel d’Hector et frère d’Hécube,l’épouse de Priam (Dian) ;
5 Egypte pour le pays des Gepidae (apparenté au mot Aegyptus,  de (ae prothétique) gepd -os) installés dans le delta de la Vistule.

3       L’indice révélateur et de l’authenticité du texte de Solon et de Platon
Platon et Solon ne savaient probablement  pas que l’Atlantide se situait dans la Baltique   Platon écrit  dans le Timée : « l’île Atlantide disparut sous la mer, et c’est pourquoi, aujourd’hui encore, on ne peut plus,  ni traverser,  ni explorer cette mer, la navigation trouvant un insurmontable obstacle dans la quantité de vase que l’île a déposée en s’enfonçant. ». Les icebergs seraient pour nous la cause la plus vraisemblable pour expliquer l’impossibilité de naviguer, mais ils ne constituent aucunement de la boue. Aussi nous faut-il chercher l’explication ailleurs.  Dans  Le sillage des monstres marins, tome 1,  Bernard Heuvelmans décrit le mystérieux kraken norvégien (de l’ibère korkun ou korkur, monstre marin, serpent de mer) comme un super -calmar géant, Architeuthis dux , ou plutôt comme un banc de ces super- calmars à l’instinct grégaire Voici la poétique description de H. Melville citée , p.220, par Heuvelmans.
« Nous vîmes alors le plus merveilleux phénomène que les mers secrètes aient jusqu’à présent révélé à l’homme.Une vaste masse pulpeuse de couleur crème, longue et large de plusieurs centaines de mètres,  flottait sur l’eau. De longs et innombrables bras  rayonnaient de son centre et se levaient et se tordaient comme un nid de vipères,  semblant vouloir happer à l’aveuglette tout ce qui pouvait se présenter à leur portée » (Moby Dick). D’autre part, Heuvelmans,  tome 2, p.426,  rappelle les échouages massifs  de ces monstres sur les côtes norvégiennes : il dresse la carte de ces mystérieux échouements, très nombreux entre les îles Britanniques et la Norvège.  Il explique comment ces monstres ont besoin de manger de ce  planchton, tant végétal qu’animal, qui vit dans la chaleur de la « rivière de l’Océan »comme dit Homère, le Gulf Stream . Lorsqu’ils s’égarent, ou, ce qui nous intéresse ici, lorsque le climat change, ils ne supportent pas le refroidissement. La pluie de météores a occasionné un refroidissement et explique la mort massive des bancs de super- calmars géants, ce qui rendait la navigation impossible et cette que Platon a essayé de rationaliser en invoquant une vase déposée par l’île engloutie. Cette explication, même erronée, d’un fait révélateur, nous montre que Platon n’a rien inventé et que l’Atlantide a bien existé
Pythéas de Marseille avait voyagé dans  le nord et il a décrit cette pseudo- boue : « 250 et 63  Ce n’est réellement, écrit-il, ni de la terre, ni de l’eau salée,  ni de l’air, mais une sorte de substance faite de tous ces éléments et ressemblant au mollusque qu’on appelle poumon de mer, pulmo marinus, une chose dans laquelle la terre, la mer et tous les éléments sont tenus en suspension , avec une sorte de ciment qui les maintient ensemble »La métaphore de poumon de mer fait allusion aux deux syphons qui rejettent l’eau et aspirent l’air , comme un poumon. On retrouvera cette métaphore, mais altérée phonétiquement dans le nom du vioulet marseillais, qui n’a aucunement la couleur violette et dont le nom vient  de pulmo(na)re donnant pioulè, piouré,  encore apelé viourlet  bitatche, de pu(l(mo)nare, biput, bichu ou dans le limon , de pulmon, de mer italien, plus exactement le limo sidetarum le poumon de la ville de Sida ou raisin de mer,  de sida, grenade, par analogie avec les grains. Le pioré de Valparaiso a donné son nom à la famille tout entière, pyuridae. Le violet, cousin de la méduse, a  une sorte de gangue coriace, sur laquelle se fixent tous les organismes marins imaginable.
  Mais d’autres appellations me paraissent faire référence, elles,  aux icebergs et à la glace : Mare concretum, mer congelée, pepugia, pepukuia, de puknoô ou pukazô,  rendre compact, congeler. . La Morimarusa, la mer morte  dont parle Pline ou la mare pigrum, la mer engourdie dont parle Tacite, renvoient  aussi  à ce phénomène de glaciation  en surface  qui immobilise en quelque sorte la mer. Quant à Amalchius oceanus, l’océan baratté comme du lait et qui a pris, durci en glace,  il renvoie peut-être au célèbre épisode du Ramayana du barattement de la mer comme si c’était du lait . L’adjectif amalchios renvoie au grec amelgô, traire,   amolgeus, vase pour  recueillir le lait de la traite, ou amolgô dans la curieuse métaphore homérique nuktos amolgô  faisant allusion à la longue et épaisse nuit polaire et  que Tilak explique par les ténébreuses  étables de cette  longue nuit polaire, où les vaches qui symbolisent l’aube future  sont traites afin que l’aurore lumineuse puisse être libérée de sa prison .  
  La description de l’Athènes primitive par Platon dans le Critias n’évoque guère  l’Athènes méditerranéenne : « En ces temps-là  Athènes avait des collines qui ondulaient  à la place de nos  montagnes actuelles, les plaines, qu’on appelle aujourd’hui Phelleus  (en grec caillouteuses), avaient une terre grasse et fertile ; les montagnes étaient couronnées de forêts…Il y avait des eaux abondantes et des sources partout …La surface de l’acropole ne ressemblait pas à ce qu’elle est devenue… Elle était si vaste qu’elle s’étendait jusqu’à l’Eridan et l’Ilissos, comprenait le Pnyx et avait le Lycabète pour limite du côté opposé (à l’est). ..Elle était revêtue de terre de tous côtés, et à l’exception de quelques endroits le plateau qui la couronnait était parfaitement uni.…. »
On songe à l’Athènes suédoise, savoir Karlskrona, où l’on reconnaît le nom du dieu, cf. pontos Kronios, la mer de glace, Kronos étant parent du sanskrit de âgrahâyanaet signifiant (l’étoile) qui va audevant,  avec son Lyckeby et sa rivière Lyckebyan évoquant le Lycabète ou sa Fajö évoquant Phaia, la femme qui éleva la truie sacrée massacrée par l’Athénien Thésée.  
4 L’authenticité de la référence à Solon et l’expansion coloniale atlante
Solon vivait deux siècles avant Platon. Or, le nom ancien de la Corse, Tyrrhéné, tombé en désuétude,  a été repris par Platon.à Solon.
Voici le texte de Platon  dans le Timée : « Dans nos contrées, en deçà du détroit (de Gibraltar, pour lui), les Atlantes étaient maîtres de la Libye (de l’Afrique du nord) jusqu’à l’Egypte  et de l’Europe (l’Espagne et la Grèce) jusqu’à la Tyrrhénie (ou  Tardénie , de Tardos, ou Corse). » Et dans le Critias : « ils soumirent dans ces mers un grand nombre d’autres îles et étendirent leur domination par delà, comme nous l’avons dit (dans le Timée), jusqu’à l’Egypte  et la Tyrrhénie (la Corse). »     
Hérodote, à la même date que Solon, emploie le mot dans le même sens : les Phocéens, qui avaient fondé une colonie en Corse à Alaliè (Aleria), nous dit-il, donnèrent aux Grecs des notions géographiques  plus exactes sur «  les côtes d’Hadria (l’Adriatique), sur celles de la Tyrrhénie et sur Tartesse (en Espagne) ».
  Regardons le curieux itinéraire d’Apollonios dans la Vie d’Apollonios de Tyane de Philostrate (Pléiade, p. 1183) : « de Gadès [Cadix] en Espagne,  Apollonios part avec les siens pour la Libye (c’est- à- dire l’Afrique) et le pays des Tyrrhéniens, et, tantôt à pied, tantôt  en bateau, ils parvinrent en Sicile, à Lilybée où ils s’arrêtèrent » . Pierre Grimal annote cette difficulté : « Le pays des Tyrrhéniens étant l’Etrurie (Italie centrale), cet itinéraire est étrange. Il est probable que le sage (Apollonios de Tyane) ne passe pas par l’Afrique (la Libye), mais par  la Ligurie, c’est-à-dire qu’il suit la côte de Provence. Il faut probablement corriger le texte et lire : Ligurie au lieu de Libye. »Selon moi, on doit comprendre le pays des Tyrrhéniens au sens de la Corse.
    A noter que la mer voisine de la Corse  est appelée mare Tyrhrenium , la mer tardénienne ou corse, comme la mer voisine de la Sardaigne est appelée mare Sardum, tandis que c’était  mare Tuscum qui désignait la « mer étrusque » à l’ouest de la Sardaigne près de la côte étrusque. Il faut se garder de rapprocher les  mots Tyrrhéné, la Corse,  venant de Turditania, le pays des Turdes, et Tyrrhénioi, les Etrusques.  En -12000 les Etrusques n’existaient d’ailleurs pas encore  en Etrurie.  
Ainsi, le nom ancien de la Corse utilisé par Platon prouve qu’il n’a pas inventé l’Atlantide, mais qu’il disposait de documents fort anciens que son parent Solon lui avait légués et qu’il a traduit  par Turdi, Tarditania, Tyrrhéniens le mot Teresch qui figurait dans les textes de Ramsès III  à côté de la  Wasaa maritime, l’Asie mineure, Libu, la Libye,Sherden, les Sardes, Shekelesch, la Sicile (Siculi). .
Pour l’Egypte, on sait, depuis Madame Szumlanska et son Origine atlantique des Egyptiens, qu’elle peut avoir été une colonie « atlante. »  Selon le professeur Strasser, les dernières découvertes rendent crédible une navigation par le détroit de Gibraltar jusqu’en Crète, distante de 300 kms, avec arrêts dans les diverses îles :   Baléares, Corse, etc.
 Rumeurs et légende sur l’existence de terres englouties en zone boréale.
 A) Anténor, allié des Troyens (Iliade, II, 852),  après la destruction de Troie,  fonda avec ses Venetes ou Enetes , selon Tite-Live, Padoue dans le Venitium et Tacite (Germania, 46, 1)les localise près des Finlandais (La Finlande s’appelait, selon Pline l’Ancien, l’Aeningia, le pays des dieux, Aesir).  Selma Lagerlöf, citée  par Jean Markale, dans Les Celtes, nous parle d’une légende suédoise concernant une ville côtière fort riche appelée Vineta, mais dont les vices furent punis par les dieux en la faisant submerger par une énorme vague, un tsunami qui fut la conséquence de la pluie de météores.
Le nom de Heligo-land vient de loligo, qui, en latin, est le nom du calmar, le noir selon certains ou en hélice : c’est l’île du calmar. Helsinski, la cité sur le golfe de Finlande, qui  rappelle l’Hellespont, la mer d’Hellas,  et Hellas qui fait face à la côte estonienne, viennent de cette même racine.
B) Dans l’Iliade, XIII, 23-35, Poseidon possède une immense grotte sous-marine, à mi-chemin entre Tenedos et l’escarpée Imbers, entre l’archipel Aland et la côte finlandaise.  Tenedos est devenu Tenala ou Tenhola. Imbers, selon F. Vinci,  serait l’île Lumpar-land, située à l’est des îles  Lemland (Lemnos), Aland et Angö (cf. Aegeon, Iliade, VIII, 203, avec un  temple consacré à Poseidon). Ajoutons , à propos de Charybde et Sculla, que, pour Scylla, il existe de petites  îles rocailleuses opposées à la côte suédo-finnoise, die Schären , signifiant les rochers, Skjären, Scheeren, ancien haut allemand scurra, rocher, anglais shore,rivage,  scar, falaise, écossais sherry, ,norr.  scandinavien scaur, celtique sgorr. Quant à Charybde, Alydes, Chalybe Alydes,, Vinci les identifie au célèbre Maëlstrom célébré par Poe, Lofoten, par métathèse de hlaubhuten, laufoten.
 Dans l’Iliade, XXIV, 78,  à mi-chemin entre Samothrace et Imbers, Thétis et les Néréïdes , les filles du Vieux de la mer, ont leur séjour sous-marin. Imbers désigne le cachalot ( arbor en latin , ambre) dont l’ambre gris tire son nom. Le  nom d’Imbers est à rapprocher d’un autre nom désignant aussi  le  calmar cité par Platon, gadeira, dont une ville de l’Atlantide, Abder  (ancienne Aghdir) tirerait son nom devant les Colonnes d’Hercule.  Citons encore mokos comme nom de calmar.
Le nom de Heligo-land vient de loligo, qui, en latin, est le nom du calmar, le noir selon certains ou en hélice : c’est l’île du calmar. Helsinski, la cité sur le golfe de Finlande, qui  rappelle l’Hellespont, la mer d’Hellas,  et Hellas qui fait face à la côte estonienne, viennent de cette même racine. Un temple dédié à Poseidon Heliconien, à qui  l’on, sacrifie un  taureau (Iliade, XX, 403)  et un bouclier dédié à Poseidon Helike (Iliade, VIII, 203) ont existé dans les îles de la Frise, à Héligoland, de Loligo-land, le pays du calmar ou Kracken,
Cette île est encore appelée Abalus , de iberus, la ville  ibère, cf. le nom celtique de l’épée Escalibur, de Euskan(dia), basque ,  et de  ibur ou ouigour, ibère), ou Abalonia, cf. celtique Escavalon, de Eusk(andia), basque, de aval, ibère,  et de tania donnant –on. Le roi Arthur dérive son nom de l’étoile Arcturus

 La situation géographique de l’Atlantide.
Plutarque, p.272, dans De facie quae in orbe lunae apparet,  observe : « Il y a d’autres îles au-delà d’Ogygie [les îles Féroè] qui sont à la même distance les unes vis-à-vis des autres  que Ogygie vis-à-vis des îles Britanniques,à cinq jours de voile ; au-delà de ces îles on atteint le grand continent qu’entoure l’Océan Atlantique.  La côte de ce continent est habitée par des Grecs le long des rivages d’un golfe qui a au moins la taille du Meotis et qui se situe  dans la mer à environ la même latitude que l’embouchure de la mer Caspienne. Ils s’appellent eux-mêmes les Continentaux ».Le Méotis correspond aujourd’hui à la mer d’Azov qui est elle-même un bras peu profond de la mer Noire  précise F. Vinci.
Pia Laviosa Zambotti nous apprend , dans Le più antiche civiltà nordiche , qu’une île a existé entre les îles Britanniques et le Danemark durant la période mégalithique (période Joldia) : cette île incluait Bornholm, les îles danoises et Scania (cf basca, basque, et tania, pays). C’est ce qu’on appelle parfois le Doggerland, le pays des dogres (embarcations)
L’Agdère (ou Agdhir, en ancien norse) actuelle, de agadir,  dans la Norvège méridionale, au-dessus de l’embouchure de la rivière  Skagerrak (cf. euskaldunak, basque), entre la Baltique et la mer du Nord,  renvoie au Gadeira qui, selon Platon, serait  à l’autre extrémité de l’île. Aegeon, qui  nous a laissé le nom de la mer Egée et celui d’un temple consacré à Poseidon. .serait le même mot que le norvégien Aegir, du nom du calmar gadeira, , comme l’indique la forme ancienne Agdhir  
Strabon 1, 10, 12, 47, 57, 104-5, 106, 230, 269
Plutarque 2-3, 12, 165, ,31, 66-67, 83, 237, 272—75, 310
Tacite 9, 37, 44, 85, 124, 1321, 154, 174, ; 177, 181,223, 2070-71
Paul le Diacre 64 (720-799)
10, 88108, 154,223 hellespont

Les dimensions de l’île
Vinci fait remarquer que la taille d’une île,  pour les Anciens, n’était pas indiquée par  sa surface, mais par le périmètre de ses côtes. Donc lorsque Platon ou sa  source égyptienne, indique que l’Atlantide était plus grande que la Libye (l’Afrique du nord) et l’Asie (mineure) mises bout à bout, il faut entendre leurs côtes, soit, pour l’Atlantide, 1000 kilomètres environ de longueur et cent de large. Mais il faut se demander si Platon n’a pas traduit des toponymes ibères qui désignaient originellement des réalités géographiques boréales. Lui-même nous a averti de ne pas nous étonner devant les noms grecs qu’il emploie, car Solon les a trouvés déjà traduits par les prêtres égyptiens dans leur relation de la guerre des colonies contre la métropole.Voici les traductions :
 1Europe,   pour Lapponie, de lapitho-tania, le pays des Lapithes ;  
2 Libye pour Livonie, , de libu-tania, le pays des Livoniens  , plus précisément  autour du  lac Livojoki (joki signifiant rivière) , effluent du  lac Livojarvi se jetant dans  le golfe de Bothnie ; p. 250 Liepaja en Latvie occidentale (Libava en russe et Libau en allemand), fait aussi écho à la Libye
3 Tyrrhénie pour Aethalia, le pays des Etrusques, donnant le nom de l’ Italie et parent du grec aithein, fumer, à cause des fourneaux des Etrusques  destinés à produire le fer situés sur l’île d’Elbe appelée anciennement Aethalia  , comme Lemnos «  au feu brûlant » et à cause aussi  des volcans du sud ;
4 Asie pour la région située au sud de la Finlande avec le fleuve Caystre (de l’ibère ca, au-dessus, ici amont, cours supérieur, et Ister, nom ancien du cours supérieur du Danube)., région sur laquelle régnait  Asius,  oncle maternel d’Hector et frère d’Hécube,l’épouse de Priam  et qui comprenait la ville de Toja-Troie ;
5 Egypte pour le pays des Gepidae (apparenté au mot Aegyptus,  de (ae prothétique) gepd -os) installés dans le delta de la Vistule. Gepidae est apparenté au mot Aegyptus,  de ae (prothétique) gepd –os.
Le tout pourrait donner, pour l’Atlantide, une île de 400 kilomètres de long sur 50 environ.


Le mystère  des mines d’orichalque des Atlantes, responsables d’un premier âge du cuivre méconnu, plus exactement d’un âge de l’orichalque (de ore, minerai, et chalkos, ciel, couleur bleue ou brillante, puis cuivre).
 En Europe, la rupture de l’approvisionnement en orichalque liée à l’engloutissement de l’Atlantide dont les habitants pouvaient aussi l’importer de  la Silésie actuelle ne mit pas fin à l’exploitation.  C’est seulement  peu avant  l’époque de Platon,  vers -600, que l’extraction et l’affinage cessent. On a trouvé  dans la mer de Gela au sud de la Sicile 39 lingots d’orichalque dans un navire coulé il y a 2600 ans. L’analyse par fluorescence à rayons X (XRF) a révélé que l’orichalque était un alliage de  cuivre presque pur, à 80%, et de zinc à 20%, avec des traces de nickel, de plomb et de fer. L’alliage du cuivre et du zinc a pour nom laiton.  Le mystère de la composition de l’orichalque est donc résolu.
Autre exemple d’orichalque attesté chez les Romains et chez les Gaulois : Danielle Porte nous  apprend dans Alésia, la supercherie dévoilée, p.308, que les analyses effectuées  par activation aux neutrons rapides de cyclotron  au centre de recherches Ernest- Babelon ont révélé , sans nul doute possible,  que  les six exemplaires  trouvés à Alise et destinés à identifier Alise et Alesia (4 monnaies prétendues en bronze retrouvées au siècle dernier dans les fossés de Grésigny ( ?), interprétées comme frappées durant le siège d’Alésia,  et 2 statères frappés au même type que «  les célèbres monnaies en or  au profil « de Vercingétorix » venues d’Auvergne, qui ont servi de tout temps à assimiler Alise et Alésia ») sont en orichalque ,  peu fréquent dans le monnayage gaulois et inconnu avant -30. Les Romains non plus  n’ont utilisé l’orichalque qu’à partir de l’époque d’Auguste, en tout cas pas avant -45. Donc la découverte de ces 4 pièces de monnaie ne peut dater du siège d’Alésia qui date de -52.
  D’où venaient ces lingots ? De Méditerranée, peut-être de Corse, des montagnes qui entourent Vezzani, mais le gisement de minerai de cuivre très riche a dû s’épuiser très vite, ou d’Espagne, de Chypre, de Chalcidique, etc.  
  On a trouvé une  momie dite d’Ohtsi, portant une hache semblant en cuivre, mais peut-être en orichalque en réalité ?), datée au moins de 5000 ans et peut-être 7000 avant J. C.  , ce qui remet en cause la date de l’âge du cuivre européen, que les théories officielles font remonter seulement à – 1000.L’ADN de cet ancêtre serait apparenté à celui des Corses, donc  aux Ibères et selon nous aux Atlantes. Ce premier âge du cuivre était lié à l’orichalque.  . On sait aussi que les populations de cette époque, malgré leur ignorance du fer, avaient des instruments assez durs pour tailler la pierre.   


La faune et la flore  de l’Atlantide il y a quelques 10000 ans.
a) Les « éléphants » : des mammouths de Colomb disparus vers -10000 à la suite du changement climatique entraîné par la pluie de météores?
Dans Atlantis of the North, p.12,   Spanuth reproduit des  pétroglyphes du sud-ouest de la Suède qui représentent des animaux « exotiques » de l’âge de bronze : girafes, girafes sur une embarcation, autruches,  lion , chameau, chameau sur une embarcation, éléphants mâle et femelle.
 Or, prenons l’autruche : pour nous, elle est- typiquement un animal africain. Pourtant, l’évolution des autruches a commencé en Amérique du nord et l’ornithomimus américain pourrait être l’oiseau représenté en Suède qui,  d’Amérique en passant par le grand passage du  nord-ouest et ses îles asséchées, a pu exister à l’époque en Suède.
La girafe peut pareillement être un oxydactylus apparenté au chameau, et le chameau, apparu lui aussi en Amérique du Nord pour la première fois, un camelops. .
Les lions américains préhistoriques (Panthera spelaea atrox) étaient encore chassés par les Amérindiens.
Quant à l’éléphant, ce serait un des mammuthi  Colombi éteints   vers -10000 justement, probablement par suite de la pluie de météores et du refroidissement sévère que celle-ci entraîna. . Platon parle de toutes sortes de bêtes qui habitent l’Atlantide et son témoignage est confirmé par le pétroglyphe suédois.   
b) Le nom de l’olivier méditerranéen confondu avec celui du pin boréal.
De même pour l’obstacle de l’olivier : Homère a confondu elata , le pin , qui pousse sur les côtes de la Baltique, et elaia, l’olivier méditerranéen.
c) Evoquons maintenant  le suicide collectif de ces petits rongeurs qui sont d’excellents nageurs et qu’on appelle lemmings. Quoi qu’il en soit de ce fait  et surtout de son interprétation par une très curieuse autorégulation démographique, l’avis de ceux qui interprètent la migration  des lemmings à travers l’océan par un instinct ancien et figé  les poussant  à regagner leur île  originelle, l’Atlantide, me semble une explication plus séduisante.
L’étymologie du mot Atlantis, Atlantidos
  Le nom de l’Atlantide vient du grec Atlantis,  la fille ou la mer d’Atlas (suffixe de descendance –id-).Les noms grecs Adrias, Adriatique sont des variantes dialectales d’Atlas et d’Atlantique.Atlas, vient de ba gadeira, le royaume (ba) de la déesse calmar (gaderira). Dans le génitif Atlantos,  le n  vient de r (Atlar-) transformé d’abord en s (atlas),  cf. Agadir, Gadès, Cadix (de cadis)
Le mots ptolemos, océan en ibère, fleuve en grec, se retrouve dans Triptolème,  de tri [de
ibri ] ptolème , l’océan ibère. Tritogénéia, l’épithète d’Athéna,  nous renvoie à la  limnè Tritonis, de tritronis, de gadeira ibronis, le chenal (limnè)  ibère (tri ) entre les Canaries et l’Afrique .   Le nom grec de Posidon ou Potidôn, le dieu de la mer, vient de l’ibère  potamos, potidos, l’océan. Le nom latin du  dieu Neptunus vient   de naith pitènos, la rivière (potamos) de l’Océan, comme l’appelle Homère, le courant chaud du  Gulf Stream.
Atlas, le roi qui  donne son nom à l’île, et sa haute colonne, disparue dans le cataclysme.
Il y eut d’assez nombreuses colonnes, toutes liées à la situation  de l’étoile polaire dans le ciel.  Les volontés impérialistes d’Atlas rencontrèrent la résistance des hommes d’Héraklès et de leurs alliés, les Athéniens de la zone boréale notamment, mais,   Platon nous le dit, la guerre fut interrompue par le cataclysme. La légende qui veut que Heraklès ait pris la place d’Atlas pour le relayer dans le port de la Terre sur ses épaules est destinée à expliquer les secousses telluriques qui détruisirent la colonne au cours de la transmission de cette divine charge. 
Les Héraclides et Hercule au pôle nord : sa colonne d’Hercule ou de Briarée en Suède à Simri.
. Les Héraclides, mot qui désigne les peuples du Nord en général,  doivent leur nom , nous racontent les Argonautiques, au fait que, dans la  Phéacie alors gouvernée par le sévère Nausithoos,  Hercule eut un enfant de Melite, qui était la fille du dieu fluvial Egée. Cet enfant s’appela comme son père Hyllus,de hellus,  car le nom d’Hercule ; -son patronyme véritable est Alkée ou , plus tard ,Alkide, le descendant d’Alcée son grand-père, -vient du nom d’une population, les Hellusii (de Elkusii), cités par  Tacite, qui  habitent près de l’Hellespont nordique.En effet, un grammairien danois du Moyen Age , Saxo Grammaticus, nous parle d’un lieu appelé Hellespont, nom propre  qui signifie la mer d’Hellas , d’Helkas, c’est-à-dire Hercule, à l’est de la mer Baltique. Hellusii , de helk, lié au nom de l’orque, latin orca,   a été entendu comme helklusès, en latin Hercuses ,  de helkus devenant herkul- .et Héraclès, en  grec de herakulès. Alkide vient probablement aussi en réalité d’alkisius, comme Alkaios, Alcée. .Alkaia, olkaia,  en grec désignent  (racine du latin orca, orque de Norvège noire et blanche, grec krios par métathèse de ork en kor) un monstre marin divinisé, le super- calmar géant.  Elien, auteur grec du IIIe siècle après J. C., dans sa Nature des animaux (9, 49), écrit : « (les baleines [krioi) hibernent dans les parages du détroit qui sépare la Corse de la Sardaigne. L’orque   a autour du front un bandeau blanc. On pourrait dire qu’il ressemble au diadème de Lysimachus ou d’Antigonus ou d’un autre roi macédonien. Les habitants des rivages de l’Océan atlantique disent que, dans les temps anciens, les rois de l’Atlantide, descendants de Poseidon, portaient sur la tête, comme insigne de leur pouvoir, les bandeaux (blancs) du front des baleines femelles », orques , latin orca, rorqual, en grec phallaina, en latin balaina, peut-être dérivé du nom du super- calmar géant, gadeira et  lié à deux mots ibères  signifiant, l’un blanc, phalos cité par Hésychius et l’autre, roi,phalen.. cf. le grec  képhallenia, royaume, grec basileus, roi,  de basiphaleus,  égyptien kephallen ou Kephren. L’orque noire et blanche donne deux des couleurs de deux des remparts de la cité atlante, le rouge venant du poulpe géant, ainsi que les couleurs du diadème royal et Héraklès lui doit son nom.

Le fils d’Hercule décida d’émigrer vers la mer de Kronos (de grayanos, nom d’étoile  lié au sanskrit agrahayâna), la mer du Nord, où il fonda un établissement. Il fut tué par des Cyclopes,  les Mentors, dont le chef était Echemus au cours d’une razzia de bétail sur l’île de Tegéa.
Tacite dans sa Germania écrit que Germanicus en 12 avant J. C. tenta de faire voile à travers la mer Baltique depuis l’Allemagne pour suivre les traces d’Hercule et pour explorer ce mystérieux océan : la rumeur, précise l’historien latin, affirmait que les colonnes bâties par Hercule existaient toujours. Suivons donc Hercule dans le nord et même jusqu’aux îles Vesterâlen ou Hespérides, de svaberides, cf. les îles ibères, veberides,  avec b donnant st  ou sp, cf. Iber donnant Ister ou, avec suffixe –onia, pays,  Estonia
Deux exploits d’Hercule dans la région : la conquête des pommes d’or et la biche de Cérynie
Les  pommes d’or du jardin des Hespérides (Vesteralen) et leur conquête par Hercule  sont liées à la commune de Simrisham, où a lieu annuellement, encore aujourd’hui, une fête de la pomme jaune indigène. L’un de ses  noms (latin malum, grec mèlon.) vient peut-être du nom nordique du Cap Malea, tandis que l’autre (anglais apple, latin appiana mala, pomme d’api) est lié au nom du serpent ou aspic (égyptien  apophis, grec  ophis, echis, latin vipera, de wighes) : ce sont les fruits dorés que gardent le Serpent du jardin. Citons encore les pomum dont le nom se retrouve dans celui de la Poméranie, le pays (tania) des pommiers (pom-ster). « Là, pour le deuil de Phaéton, ses sœurs, les Héliades, laissent tomber dans le sombre océan de pitoyables larmes qui brillent comme de  l’ambre. Je  voudrais arriver à ce  rivage planté de pommiers, où chantent les filles du soir, les Hespérides, où Poseidon, le seigneur de la mer qui règne sur les noirs bancs de sable [comme ceux qui demeurent près d’Héligoland], interdit aux navigateurs d’aller plus loin, fixant cette frontière sacrée  des cieux dont  Atlas est le gardien [la colonne d’Atlas]; là où les fontaines divines épanchent leur ambroisie près du lit de noces de Zeus, … là où la terre sacrée  offre ses fruits de choix pour enrichir les dieux bénis. » (Euripide, Hippolyte, vers 739 sqq).
 La biche aux cornes d’or de Cérynie est un renne femelle, seul animal de la famille des cervidés dont la femelle porte des cornes ;  selon Callimaque, elle était aussi grosse qu’un taureau, attelée au char d’Artémis  et consacrée à cette déesse (porro, animal de trait sacré) ; selon Pindare, Hercule poursuivit cette biche vers le nord, à travers l’Istrie (embouchure du Danube ou Ister), dans le pays des Hyperboréens et jusque chez les Bienheureux. Cérynie retient la racine du mot renne, de herun,  islandais hreinn, suédois ren, allemand Reen.
Hercule en Amérique   
Plutarque, dans De facie quae in orbe lunae apparet, nous apprend  que les compagnons d’Hercule ranimèrent la flamme chez les Grecs continentaux d’Amérique du Nord qui avaient perdu en grande partie sur le continent américain leur langage, leurs coutumes, et leur style de vie pour adopter ceux des Barbares.
Pour le langage, intéressons-nous aux quelques formes parentes d’Europe, d’Inde et d’Amérique.
Le nom grec du renard, alopek-s, sanskrit lopacah, latin pecu, pecus, petit bétail, anglais fox  est à relier au mot pekan qui désigne une  martre du Canada ou un putois de Virginie réputé pour sa fourrure, ainsi qu’u mot maya pek,  chien, avec , dans alopeks,  alo venant de salvo-, forêt, le composé signifiant chien sauvage. Les sceptiques pourront se récrier qu’il ne s’agit de ma part que d’une hypothèse ; mais elle est confirmée par le quechua du Pérou allpaca, dont nous avons fait alpaga et qui désigne un mammifère parent du lama. De même,  pecari, de pek-alies avec postposition  du alo du grec alopex, désignant un  sanglier du Brésil, est un  mot de Guyane et du Venézuéla. Le mot semble ainsi panaméricain. . Le nom de la chauve-souris domestique en Océanie, d’origine ibère, signifiant renard- volant,  contient souvent cette racine pek .
Le nom du  caribou est algonquin, et il est à rattacher au latin cervus, au grec helaphos, cerf.
La colonne d’Hercule (kion ou pylai, singulier ibère pris pour un pluriel, d’où la traduction les colonnes d’Hercule)
 Hercule survécut au cataclysme et construisit une nouvelle colonne, la colonne dite d’Hercule, destinée à marquer la place d’Orion dans le firmament. Où se trouvait la Colonne d’Hercule, Herakleous  kion ou pylai, encore appelées  la porte (pylai) ou le détroit (porthmos ) de Gadeira ?en face desquelles se trouvait l’Atlantide ?  
La réponse évidente  est que les colonnes d’Hercule sont près de Gadeira, Cadix aujourd’hui, et qu’il s’agit du   détroit de Gibraltar. Mais on trouve aussi ce toponyme dans l’Hellespont, plus exactement dans le détroit des Dardanelles.Or, le toponyme Hellespont,   la mer d’Hellas ou d’Hercule,   existe, bien curieusement, ainsi que nous le rapporte Saxo Grammaticus,  dans la Baltique,  sur la côte estonienne en face du golfe de Finlande. De plus, Plutarque dans son De facie … nous dit que des « Grecs » habitent au-delà d’Ogygie.
Première version : L’intervention de Hercule- Alcide dans la légende a été rattachée au combat contre un calmar géant (appelé crabe ou écrevisse, cancer en latin, d’où le signe du Cancer) appelé Alkyoneus (de kiôn, colonne, de. alk-kiôn Alcyonée ne pouvait être occis que si on  transportait son corps, comme celui d’un super- calmar géant,  loin de l’endroit où il s’accrochait. Avant son exécution par le héros, le calmar géant souleva une énorme pierre (singulier ibère pylai) et la projeta sur les 24  compagnons d’Hercule qu’il écrasa ainsi. . Telle est  la pylai d’Hercule, transportée du nord jusqu’en  Macédoine, puis au  détroit de Gibraltar Mais Alk-kyoneus est tout simplement la colonne (kion) d’Hercule (Halk-usiius).
Seconde version : après Alkyonée, la colonne de Briarée (dans la langue des dieux, c’est-à-dire des Ibères du Nord) ou Aegeon dans la langue des hommes (des Grecs de Méditerranée) à Simrisham (Suède)
La colonne de Briarée à Simri  indiquant  Sirius, l’Etoile polaire.
A l’époque de l’Atlantide, il y a quelque 12000 ans, la colonne d’Hercule indiquait  l’étoile polaire, Sirius, dont le nom, parent de Simri, le nom de la commune suédoise,  signifie soleil (Suriah, le soleil en sanskrit, Hélios, de savelios, en grec, le  génitif solis en latin, l’anglais sun,  le gothique savil, le lapon sami). Ce monument est situé dans la commune suédoise de Simri-sham, nom simri (cf. le nom du géant norse Brimir, de simir) signifie le soleil,
 l’étoile polaire, comme  les toponymes  Sibérie et Ibèrie.
La colonne de Briarée (appellation connue grâce à  Aristote), en grec  Briareus , Bredarör en scandinave  , en lydien Breseus .
Un pilier, une colonne,  en ibère,se dit en albanais brezer, en étrusque prezu .  L’appellation est donc une traduction, comme celle de «  tombe de Kivic ».  Kivic vient de l’ibère kiun, grec kiôn, arménien siun, latin columna, et désigne un monument qui, originellement, n’a rien de funéraire, la colonne désignant l’étoile polaire.
  Il s’agit de la « tombe » dite aujourd’hui  Bredarör , plus exactement de l’omphalos sacré ou nombril du monde,  en Suède méridionale, commune de Simri-sham, dans la région appelée Scania ( de bascania ) avec les villes actuelles de Tyringe, Träne et Asum, correspondant à Tirynthe, Trézène et Asinè. La pierre consiste en une grande colonne circulaire de pierres qui se trouve près de la mer, censée avoir été bâtie par Briarée: on y entre par un  portail de type mycénien et à l’intérieur, qui est assez sombre, nous voyons un mur derrière lequel il y a une chambre éclairée par des lampes, avec au centre un ancien sarcophage orné de pierres  gravées.  On y distingue des silhouettes humaines, un chariot et son conducteur, des roues, un joug, deux chevaux, des haches en forme de croissant de lune, des animaux et des vagues.  
Voici, selon moi, la fameuse colonne  de  Briarée ou Bredarör, modèle de la colonne d’Hercule, qui existe encore aujourd’hui, en face de laquelle se trouvait l’Atlantide.
La colonne d’Aegon ou la pylai de Gadeira.
C’est, bien entendu, une autre appellation pour la précédente.  Briarée  appartient à la langue des dieux et est appelé Aegon dans la langue des hommes.  Aegeon serait le même mot que Aegir, le géant de la mer  norvégien, dont le nom vient  du nom du calmar gadeira.Il existe aussi en, Syrie une ville nommée ta Gadara. Le nom de Gadeira ou Aegiraesir a évolué jusqu à signifier dieu, en norse  aes, cf en étrusque le pluriel aeser, dieux.  La colonne d’Aegeon signifie tout simplement la colonne du dieu Hercule. Aegeon nous a donné le nom de la mer Egée et d’un temple consacré à Poseidon et aux offrandes de taureaux  qui rappellent la corrida et les combats évoqués  par Platon. 
Nous sommes philologues et non pas astronomes ; aussi laissons-nous le solin aux astronomes d’ajuster nos datations. La précession des équinoxes avec, dans la durée  de  2000 ans,  le déplacement d’un signe des constellations dites fixes  a entraîné  le changement d’étoile polaire  tous les 2000 ans et  le passage de Sirius (époque de l’Atlantide) à Kronos ,  à Orion,  au  Dragon , à Arcturus (peut-être la queue , ou plutôt la nageoire dorsale qui dépasse le corps de 2 mètres , de l’orque ,queue du grec oura, orros, queue, d’une racine ibère orsos , confondue avec le nom de l’ours en indo-européen orksos , arménien orkh, vieux haut allemand ars, si  que le nom est  généralement compris comme la gardienne des ourses)  et à Rudra (la rouge ) et le Chien  et à Orion jusqu’à la Grande Ourse (Arktos en grec) de nos jours. Nous ne donnerons que quelques détails.
1 Kronos-Saturne : nom du dernier jour de la semaine, anglais Saturday,  et d’une planète il y a 10000ans
Plutarque , dans son œuvre De facie quae in orbe lunae apparet,   qualifie Briarée  de « gardien de Pontos  Kronios [la mer du Nord ] et des îles  connues comme le îles  de Kronos »,   habitées par le « peuple de Kronos » auquel l’Athènes nordique doit son nom ,  Karlskrona,Plutarque  indique,  dans la Disparition des oracles, 18,  que  la résidence de Briarée  était  voisine de l’île où vivait  Kronos, près d’Ogygie   .Le nom de Kronos  vient d’agrayana qui,  en sanskrit,  désigne « l’étoile qui débute l’année », p.298, et correspond au latino-étrusque Saturnus, du radical sta devenant sat, étoile,  arménien astl, grec astèr,  gothique stairno,   + yornus, année, signifiant l’étoile de l’année nouvelle. .
2La période de Rudra (la rouge en sanskrit) ou du Chien (en grec Prokion et Kion)il y a 8000 ans.
Nous reviendrons sur les effets de cette période sur les sacrifices à propos de la religion.
3 Entre -4000 et 2500, la période « orionique ».
La constellation d’Orion,  qui comprend des étoiles lumineuses comme Bételgeuse et Rigel est l’une des plus belles de tout le firmament : c’est elle qui marquait le commencement de l’année, à l’équinoxe de printemps, durant la période « orionique ».de Tilak (dans son œuvre Orion ou recherches sur l’antiquité des Védas) entre 4000 et 2500 ans avant J. C.
Orion  est dans la mythologie grecque un symbole solaire évident, comme Horus en Egypte comme le soleil, il est capable de marcher sur la mer et lorsque, dormant sur le rivage, il est aveuglé, il se rend dans la grotte obscure de Héphaïstos, y prend un enfant, le met sur ses épaules et lui demande de le conduire face au soleil levant : Orion  retrouve  immédiatement. la vue. .
Oorion  vient vient du radical ibère  yôr-n, qui signifie  le jour ensoleillé et qu’on retrouve dans le latin Oarion, le  grec hora, signifiant l’année, le gothique jer, l’anglais year, avestique yara, le  latin hornus  et  l’épithète ancienne de Pluton,le dieu des morts, soranus  avec suffixe inversif so- + oranus, signifiant le (dieu) des ténèbres    yôr s’analyse en yaur , yaver-n, et de (ya)vernos, on a l’avestique Verunah, le sanskrit Varunah, le grec Ouranos, ciel.
  A noter que Plutarque, dans Isis et Osiris,  nous dit que la constellation d’Orion est appelée les Cornes par les Egyptiens: cette appellation  ancienne est liée au fait que les bois du cerf tombent chaque année et repoussent. Le mot canadien orignal  , d’un radical orks-(cf Artemis, de arkt, cerf,  la déesse qui mène ses biches ,équivalent du  gaulois Cernummus, celle qui mène paître les cerfs) correspond au sanskrit mriga, traduit par antilope et  au sens originel de Orion, le sens d’année étant secondaire. La constellation de  Vritra (le Chien de garde des Enfers, Orthros, en grec avec Kerberos ou Shavara),   ou Mrigashiras, la tête d’orignal, souvent  traduite par la tête d’antilope,  est située en dessous de la Voie lactée, l’écume (aphros en grec, racine de grec porphurô, bouillonner, latin ferveo, arménien p’urp’ur, sanskrit bhuurati) qui pour les Indiens et les Iraniens est l’arme que Orion laisse planer sur la tête de l’Orignal. L’écume des flots de la Voie lactée (aphros) entre dans le nom d’Aphroditè, la « fille des vagues du Gange céleste», la déesse sanskrite Vena (latin Venus), du radical sanskrit ven, aimer, qui, dans l’Hymne védique à Vena, est dite « au sommet de rita (la ceinture zodiacale)»,  « surgissant de l’océan des cieux comme une vague ». Aphrovrirti (latin Aprilis de apridis, germanique Freia désignerait peut-être ainsi  l’arme (la Voie lactée écumeuse ) qui tue l’orignal, parce que son apparition au zodiaque fait disparaître Mrigashiras, alias Vriti.. La comparaison des dieux grecs et latins avec les dieux indiens et iraniens est indispensable pour la partie ibère ; ainsi, le sanskrit Sarama est parent du grec Hermès, de sermes et du latino -étrusque Mercurius, de la métathès marasa, de
( ker)kureios, caducée, sanskrit karuh,  grec  kèrukeion, coquillage servant de trompe au héraut,la Charonia lampas ou trompette des dieux, avec des motifs qui ont donné les deux serpents du caducée, , caducée,  Sarama au caducée.De même que Sarama, dans le Rig Veda, découvre les vaches d’Indra, Hermès bébé vole les vaches d’Apollon . Argeïphontès, meurtrier d’Argos aux cent yeux, parce qu’il fait disparaître la nuit aux cent yeux en conduisant les morts au pays d’Hadès.
 De même pour Apollon. Le  lydien Pldans  correspondant au grec Apollon pourrait s’analyser comme un radical   pol /pel de ghwen ou ghwel, cf grec olnuô,olluô,  tuer, sanskrit hanti, grec phonos, hittite kuenzi, latin fendo,  et  comme dans,cf sanskrit Dâsa, de danasa,  équivalent indien du démon de la grêle et des frimas, Vritra. Apollon signifie donc celui qui  fait disparaître dasa, les brumes (avestique bruma  et latin bruma, de brevima, le jour le plus court, solstice d’hiver), A noter que l’équivalent d’Apollon existe en sanskrit sous la forme Daasahantar et dans le grec  Dèiôphontès, le tueur de Dâsa . Nous pouvons maintenant analyser la forme dorienne  Apellôn comme un peldaon ave l’article ibère a, le grec Apollon comme un a poldôn,  le thessalien Aploun  comme  aplvôn. Les épithètes homériques Hécavergos et Hékabolos signifient toutes deux celui qui tire la flèche de loin (de la terre au ciel contre l’orignal),vergos venant d’un radical gwel/gwer, au sens de tirer une flèche.
Hécatombe, grec hékatom –bè,  qu’on comprend comme le sacrifice de cent boeufs doit s’expliquer par le sanskrit et l’avestique et par la théorie arctique de l’origine de la mythologie aryenne de Bal Gandadhar Tilak : le mot grec correspond à shata-kratu en sanskrit (shata, latin centum, grec hékaton, etc., cent, kratu ,  grec kratèr,graal, coupe où le soma est mêlé,  sacrifice) et désigne une série de cent sacrifices offert à Indra pour contribuer au retour du soleil à la suite des cent nuits polaires. Arctic home in the Vedas, P. 102 sqq) , de hékaton kratov.
  Perséphona, latin Proserpina au sanskrit peshupâna, celle qui  garde de chemin des morts, Hadès, génitif homérique  Aidos, de a (d)id +os, peut-être à (Bhuvanâni)) Adidhayuh, que Tilak interprète (Orion, p. 160) comme désignant « une éclipse totale de soleil pendant laquelle  «  « les étoiles deviennent visibles ». L’étymologie populaire de Haidès , a idès, (soleil) invisible, rend compte par le grec de l’éclipse..Ploutôn signifie le recéleur de trésors enfouis pendant l’éclipse, de là la réputation de ses immenses richesses !
Le nom de Démèter, ou Dèô est  parent du sanskrit  dâsa, l’astre qui marche en tête. L’accusatif grec Zan avec a long , intégré dans la déclinaison de Zeus,  vient peut-être du sanskrit  dâsa, ibère priam, celui qui marche devant , comme  Diana, de priam-a, celle qui va avant le soleil, la lune. 
 Le dieu thrace Dionysos,  appelé le chevreau dans les rites,  est apparenté au sanskrit Namouchi (de molkhi, le chevreau, cf. Amalthée, la constellation de la Chèvre  et le dieu gète Zalkmoxis, de Zan-amolxios). .La première syllabe de Dio-nysos , comme de Na-mouchi ou de Za-lmoxis  vient de dyun, peut-être de l’ibère priam, sanskrit dâsa, l’astre qui passe avant les autres étoiles  Dio-nysos , comme Namouchi et comme Zalmoxis, signifie la constellation du Chevreau (Amaltheia) qui passe avant les autres et inaugure l’équinoxe du Printemps. . .
Le grec Asclèpios et le latin Aesculapius  nous permettent d’élucider ces noms de dieux liés au calendrier sacrificiel. Ils correspondent au sanskrit Ekâshtakâ, le huitième jour pour sacrifier, soit avant la pleine lune de fin d’année au solstice de printemps (février), sanskrit Phalguna, cf métaphore latine , tout ce qui a une forme ronde, laguna, grec lakkos, lac, le nom d’ethnie Paphlagonien, le peuple de la nouvelle lune,   etc.  , soit plus tard après le solstice d’été à Epidaure, mois d’hécatombéon (même étymologie que Ekâshtakâ, non pas  sacrifice de 100 victimes, mais sacrifice inaugurant la nouvelle année le  8e jour après la pleine lune de l’équinoxe, juillet) ; Chez Homère, Esculape est le nom d’un simple mortel,  né le 8e jour avant la pleine lune,  et non d’un dieu. Esculape a reçu son nom du fait que la fête qui lui était consacrée à Epidaure, ta Asclepiada, intervenait 8 jours avant l’équinoxe d’été. Huitième en grec se dit ogdovos,  latin octavus, anglais eight. Le latino- étrusque Aesculapius permet de poser ai à l’initiale correspondant au sanskrit e. De même qu’Esculape est foudroyé selon la mythologie grecque, Ekâshtakâ est brisé, détruit, renversé,comme Héphaistos est précipité du ciel et demeure boiteux,  ce qui est toujours une métaphore pour dire que l’année précédente est morte. De même, Hécate  ne possède pas de mythe, d’ailleurs, et se contente d’accorder les grâces qu’on lui demande par des sacrifices appropriés, conformément à son étymologie : le jour faste pour sacrifier.

4 En 2830, la constellation du  Dragon (Laistrygon).
Au moment d’une grande migration vers le sud méditerranéen,  selon Vinci (Op.cit., p.317), au 3e millénaire avant J.C., quand l’optimum climatique fut à son pic, le pôle nord était indiqué, non pas par l’étoile polaire comme aujourd’hui, mais par la constellation du Dragon. En 2830 avant J.C., la précession de l’axe polaire amena Alpha du Dragon ou Thuban à 10 minutes de l’arc polaire,   tandis qu’à présent elle est à 50 minutes de l’arc, presque un degré.
La religion  ibère : a)le super-calmar ou kracken ; b) Athéna aux yeux  de chouette et Héra -Junon aux yeux de vache ; c) du trou du polissoir,  fonctionnel et primitif, à Rudra et au Graal
a)Platon, dans le Timée, écrit que « les habitants de Saïs [où Solon recueillit auprès des prêtres les traditions sur l’Atlantide] révèrent comme fondatrice de leur cité une déesse appelée Neith, équivalent d’Athéna (cf. Othin, Odin, Wotan). ».
Nous sommes tentés de rapprocher Neith de Neptunus, de neith pitenos,  le dieu de la mer d’origine étrusque, où  ptunus signifie océan, fleuve, comme pitenos, le cours d’eau en toponymie corse, potamos en grec.
Le «  Fleuve de la mer » est une expression qu’on trouve chez Homère pour désigner le Gulf Stream .  Poseidon ou en dorien, au génitif, Potidanos sont aussi  à rattacher à pitenos.
  Quant à Athéna, Plutarque , dans Isis et Osiris, nous apprend qu’ « à Saïs, le vestibule du temple d’Athéna renferme les sculptures d’un  enfant , d’un  vieillard (allusion à l’énigme du sphinx de Thèbes l’Egyptienne ou plutôt au temps et aux  mois qui passent), d’un épervier (Horus ou Orion, l’année solaire), d’un poisson (constellation des Poissons , grec  icthues , latin piscis, de pikws ,arménien jukn cf.grec  icôr, le sang des dieux, grec ear, sanskrit asrk, sang, génitif latin sanguinis, de ksaghwr/n, arménien garum),  et d’un hippopotame (selon moi, Rudra, le Rouge à cause des curieuses exsudations rouge-orange de l’animal,rapelant le rougeoiement du soleil de minuit )….L’hippopotame symbolise la violence éhontée parce que le peuple raconte qu’après avoir tué son père, cet animal viola sa mère. », référence qui, ajoute Vinci , nous mène à Œdipe, symbole de diverses phases du soleil .  Le Poisson signifie le Printemps, par confusion de la racine signifiant printemps et de celle qui signifie sang : en latin garum désigne le sang de poisson, et le grec ear a les deux sens. L’hippopotame a pris le relais des poissons.  Le nom d’Athèna,  Athènes,dorien Athanaia, laconien  Asana, vient de l’ibère brana qui désigne une chouette, l’attribut d’Athèna, mot dont le th vient d’un br (suivant la même loi phonétique que nous observons dans Tauronéia, Tauride,  Tauronéia et  Brauroneia, la déesse consacrée aux taureaux et aux cerfs Artémis).  Le nom de la ville Athanai vient de Athanaiaai,la ville dédiée aux chouettes , avec la marque du singulier ibère –ai, prise pour un pluriel ; de même, Thèbai, de athebai, Thèbes, dont le nom se retrouve en Egypte, en, Grèce  et dans l’Hellespont boréal . Le nom de la ville égyptienne de Saïs  vient de [a]saïs), cf.  pour le s, le  laconien Asana.
  Platon a traduit l’ibère Gadeira , le  nom du frère d’Atlas,  le roi de l’Atlantide, par le grec eumélos, aux chants mélodieux.. On peut songer à la sirène qui vient par aphérèse de (ga) deira-n, grec seiran attestée dans l’Odyssée sous la forme ionienne seirènoin au duel, provenant d’une forme ibère en- oi : le duel n’existait ps en ibère, mais aussi bien en sanskrit qu’en grec on trouve des duels aberrants reflétant un simple singulier. Il s’agit d’un mammifère marin femelle qui a surpris les Anciens en allaitant ses petits, probablement une sorte de lamantin. On a trouvé des cimetière rituel de lamantins.Les Anciens confondaient le lamantin,  la baleine, le phoque  et le super -poulpe. Le lamantin passe pour avoir un chant composé de trois syllabes : la man ter. Peut-être encore est-ce le chant des baleines  auquel il est ici fait allusion.
  Le lamantin  est devenu la sirène de l’Odyssée, au chant merveilleux et la sirène des Canaries, un lamantin, était connue pour son chant (Journal de Gadiffer de la Salle relatant le voyage de Bettencourt aux Canaries) sous ce nom. L’appellation de sirène des Canaries est devenue serin des Canaries, par métonymie canari tout court.
Gadeira donne avec ma, grand, Madeira, Mogadiscio,  se retrouve dans la déesse Akko(ro) chez les Lappons  ou la déesse Akkoro chez les blancs  Ainous du Japon , d’origine ouigour. Gadeira  renvoyait primitivement à  un poulpe monstrueux  à 3 bras  Octopus giganteus Verrill , puis à une baleine, de là son chant harmonieux. Gadeira donne de nombreux toponymes : Agadir, Agadès,  etc. ; avec le préfixe ibère ta, Tanger, de agader  et  avec ma, grand, Madeira, Mogadiscio
b) Homère dit qu’Athéna a des yeux  de chouette,  ce qui m’a toujours surpris. Le motif de l’oeil de chouette se trouve sur des bols trouvés à Los Millares au nord d’Almmeria et des riches mines de cuivre de la Sierra de Gador, ainsi que dans une  tombe danoise datée de
- 2000 avec 27 « cils »  donnant un total de 54 (52+2), soit 52 semaines composant les 12 mois d’une année lunaire et les 2 semaines intercalaires nécessaires pour ajuster les calendriers  lunaire et solaire. Le nom étrusco-latin de Pallas-Athéna est Menerva ou Minerva, de mene, la lune (anglais moon) ou le mois (anglais month, latin mensis, grec mèn, mois, et mènè, lune,  sanskrit masah) et vra ou rva, printemps, racine wêsr de ver, grec (v)èr ou (v)ear,  latin ver, soit la pleine  lune de printemps qui constituait le début de l’année à date ancienne, à l’équinoxe de printemps, comme c’est le cas aujourd’hui encore en Chine(nouvel an chinois).. Peut-être les racines du printemps, l’une des trois saisons anciennes, et de l’année étaient-elles originellement identiques. Le nom sanskrit de Vrishâkapi, de varasa-kapi , se retrouve en grec dans un hymne orphique (le grec Orphée correspond au sanskrit Ribhu, au germanique Elfe) avec l’épithète rituelle d’un dieu du Printemps èrikapeios, de kapi, cf latin caput,  macédonien kebal, grec kephalè , vieux haut allemand gebal, la bouche, la tête, au sens de début et de (w)e(s)ar, le printemps. Le nom du dieu latin Mars, anciennement Mavors, vient de ma, grand,  et wesar, printemps, comme en grec Arés, de (s)arew-s,  éolien Areus , de arews , génitif grec Areôs, de arewos,   métathèse de wasar ,cf Osiris, ancien Asar.
Pareillement, lorsque Homère qualifie Héra-Junon de boôpis, on traduit par aux yeux de génisse,  en ajoutant que c’était là un signe de beauté ; mais l’épithète doit plutôt se comprendre selon  l’interprétation du brahmane Tilak pour qui les vaches sacrées d’Indra  sont la métaphore des années ou  des semaines ; Héra avait, sur les représentations, des yeux avec 5 « cils » d’un côté  .et les deux sourcils =7 et 5 « cils » de l’autre côté x 1 oeil =350 ! Il y a  350 vaches du Soleil (Odyssée) ,7  troupeaux (comme il y a 7 jours par semaine) de 50 vaches  (nombre de semaines par an),  c’est-à-dire 350 jours  composant une année. Le nom de Héra même signifie l’année et vient de la racine yêr-a, grec ôra, latin hornus, Orion, avestique yara.    Le nom latin de Junon, génitif Iunon-is, de aiwon, est à rattacher  au radical  aiwen, grec aiôn, durée,aien, toujours,  latin aevum.
c) Du trou du polissoir fonctionnel et primitif à Rudra et au Graal
Au départ il y avait  un simple trou dans la pierre  des polissoirs. Ce  trou était le résultat de l’affûtage du tranchant des outils, comme les rainures parallèles étaient le résultat de l’affûtage des bords des outils, le tout destiné à leur donner plus de résistance.
Puis ceci évolua dans ce qu’on appelle le culte des cupules préhistoriques sur menhirs ou dolmens: on utilisa les cupules (cupula désigne en latin un vase sacrificiel),  naturelles ou éventuellement artificielles, du sommet du menhir (ou de la table du dolmen)  et on les remplit de sang issu du sacrifice. Tel est le modèle de la lance qui saigne (substitut du menhir dans la procession christianisée avec allusion à la lance de Longin frappant le Christ) dans le cortège du Graal du Perceval ou Conte du Graal de Chrétien de Troyes. Mais à quoi se réfère ce sang ?
al, désigne  selon Tilak, P. 314, Vinci,  un vase blanc destiné à recueillir le soma ,  boisson sacrée destinée à donner l’immortalité (persan haoma finnois juoma désignant une bière brune d’origine divine  comme le latin camumou le  lapon sjöma, grec homérique  [vin] pramneios,).
  Dans la liturgie hindoue, il y a 9 types de vase liturgiques différents,  et chacun est affecté à un jour de la semaine, à une planète ou à une fête donnant lieu à sacrifice. L’un est appelé Shukra (correspondant au grec Kupros, Vénus, ou KuthèrèKubèlè), un autre Manthin (la lune).Un autre, le graha, de agrahayana, nom de Kronos, qui nous a donné notre  graal désigne,  selon Tilak, un vase blanc destiné à recueillir le soma ,  boisson rouge sacrée destinée à donner l’immortalité (persan haoma , finnois juoma désignant une bière brune d’origine divine  comme le latin camum ou le  lapon sjöma. Le dieu Soma, dispensateur de la nourriture sacrée et de l’immortalité,  était, selon le Rig Veda, un  mélange de lait caillé et de miel, de couleur brune.  On y ajoutait du vin, mais à l’origine du sang provenant de victimes (cf grec aima, sang et persan haoma); au pôle la couleur rouge du soleil au solstice d’hiver amenait les populations à craindre le crépuscule du dieu soleil et sa mort. Les étoiles Arcturus et Rudra (l’étoile rouge en sanskrit), proches du Soleil du pôle,  leur paraissaient grièvement blessées : dans la tradition celtique,  le roi Arthur (Arcturus), immobile sur sa barque solaire, est paralysé des hanches,  où il a été frappé d’un coup de lance « félon ».  
  La magie et la religion ont pour rôle de ranimer le Soleil à l’agonie en s’identifiant à lui par l’imitation de  sa couleur de braise et  en le confortant par une sorte de transfusion de sang destinée à réparer celui qu’il a perdu, ainsi que par des  mouvements vers le haut du ciel et vers la droite afin qu’il puisse reprendre sa route habituelle. Le vase sacrificiel était empli de sang ou d’un liquide rouge, vin ou eau teintée d’hématite, et on levait le vase à la fin du sacrifice en se levant soi-même et en lui faisant faire un tour de droite à gauche, dans le même sens que la marche du soleil ou les aiguilles d’une montre.  Le graal est ainsi le symbole du soleil agonisant. Dans le Perceval de Chrétien, traduction de Charles Méla, p.239,   « un jeune noble sortit d’une chambre porteur d’une lance blanche, qu’il tenait empoignée par le milieu…..Tous ceux qui étaient là voyaient la lance blanche et l’éclat blanc de son  fer.. Il sortait une goutte de sang du fer, à la pointe de la lance, et jusqu’à la main du jeune homme coulait cette goutte vermeille….D’un graal tenu à deux mains était porteuse une demoiselle, belle, gracieuse, élégamment parée .Quand elle fut entrée dans la pièce, il se fit une si  grande clarté que les chandelles en perdirent leur éclat comme les étoiles au lever du soleil ou de la lune. .Derrière elle en venait une autre qui portait un tailloir en argent [la lune]. Le graal qui allait devant (agrahayana  en sanskrit) était de l’or le plus pur. » Le blanc semble être le symbole de la santé, le rouge, celui de la mort proche.
  Nous avons,  dans ces régions   aujourd’hui  glaciales de Laponie ,  la trace de populations qui précédèrent les Esquimaux ou Inuits.A l’arrivée des Inuit au Groenland, au nord-ouest, existait encore une population appelée «  Dorset » par les archéologues et qui s’y était installée vers – 1000 en provenance du Canada actuel.  Dans un manuscrit du XVIe siècle, L’Histoire de la Norvège, voici comment  ils  sont décrits : « Plus au nord, au-delà des établissements viking, des chasseurs ont rencontré des petits hommes qu’ils appellent skraelings …. Lorsqu’ils sont poignardés, mais que la blessure n’est pas mortelle, celle-ci devient blanche et ils ne saignent pas (de sang rouge), mais, lorsqu’ils sont mortellement touchés, ils saignent abondamment ». A noter que chez Homère le mot ichôr désigne le sang des « dieux, » sorte de  fluide transparent et séreux. Ils ont disparu, peut-être suite à leur perturbation sanguine, mais aussi  par migration en Amérique.
Comment interpréter cette curieuse description ? Il y a plusieurs types d’albinisme  plus ou moins total et souvent caractérisé par d’importantes hémorragies ainsi que par  une prédominance  de globules blancs comme dans la maladie de  Waldenström ou dans le syndrome de Griscelli (du nom de mon parent,  le Professeur Claude Griscelli,  qui a étudié ces enfants appelés enfants de la lune parce qu’ils craignent le soleil).

Les couleurs
Nous allons tenter de vérifier la couleur de ce calmar divin et colossal grâce au livre passionnant de Bernard Heuvelmans sur les calmars, Dans le sillage des monstres marins, Le kraken et le poulpe colossal, tome second, p. 298.  Etant précisé que ces monstres peuvent mesurer 20 m de long et peser 700 kg, voici ce que ce cryptozoologue écrit à propos de la couleur décrite comme un manteau d’écarlate par un observateur   :
« Cette teinte est familière à la plupart des calmars d’une taille exceptionnelle.  En réalité il est impossible de définir la couleur des céphalopodes, car ceux-ci, grâce au jeu des chromatopohores qui garnissent leur peau, en changent avec une facilité surprenante. Ainsi les poulpes, qui, à l’état de repos, sont d’une couleur gris verdâtre, marqués de taches ou de mouchetures rousses, ont le corps parcouru de vagues multicolores quand ils sont excités : toutes les nuances du rouge, du pourpre, du violet et du bleu déferlent sur eux en un éclair et se fixent parfois en des marbrures très contrastées… Parlant d’un calmar- flèche de la Méditerranée, Jean-Baptiste Vérany écrivait : « Dans l’état de vie, ce céphalopode est d’un blanc livide peu transparent, se nuançant de bleu, de verdâtre et de rose irisé par des reflets argentés…Quand il a perdu toute vitalité, et que le jeu des points chromatophores a cessé, sa couleur est d’un  rouge brique uniforme. » Il n’est pas étonnant que les calmars géants trouvés moribonds sur une plage ou à la surface de la mer, -ou même leurs restes mutilés,- aient souvent été décrits comme d’un rouge plus ou moins éclatant. » 
Mais les couleurs chez les Atlantes avaient une autre signification, même si le rouge  du rempart interne de la cité atlante  renvoie au  poulpe super- géant. .
 Les rois –magiciens de l’Atlantide portaient une robe azurée, nous dit Platon dans le Timée.    La baleine, phallaina,  a donné son nom aux balaroi, mot corse d’origine ibère signifiant les migrateurs et  ayant donné leur nom  aux  Baléares et à la  Balagne. Elien, auteur grec du IIIe siècle après J. C., dans sa Nature des animaux (9, 49), écrit : « (les baleines [krioi, de kor, serpent au sens de serpent  de mer dans le texte]) hibernent dans les parages du détroit qui sépare la Corse de la Sardaigne. Le serpent de mer  a autour du front un bandeau blanc. On pourrait dire qu’il ressemble au diadème de Lysimachus ou d’Antigonus ou d’un autre roi macédonien. Les habitants des rivages de l’Océan atlantique disent que, dans les temps anciens, les rois de l’Atlantide, descendants de Poseidon, portaient sur la tête, comme insigne de leur pouvoir, les bandeaux (blancs) du front des baleines femelles », orque , latin orca, rorqual, en grec phallaina, en latin balaina, peut-être dérivé du nom du super- calmar géant, gadeira et  lié à deux mots ibères  signifiant, l’un blanc, phalos cité par Hésychius et l’autre, roi,phalen.. cf. le grec  képhallenia, royaume, grec basileus, roi,  de basiphaleus,  égyptien kephallen ou Kephren.
Selon Platon  , chaque côté des trois enceintes de la ville atlante était paré de pierres , les unes blanches, les autres noires, d’autres rouges pour l’enceinte extérieure. «  Ils recouvrirent d’airain (bronze, alliage de cuivre et d’étain), en guise d’enduit et dans tout son parcours, le mur de l’enceinte extérieur,  d’étain la seconde enceinte, et l’Acropole elle-même d’orichalque (platine) aux reflets de feu. »
Le  noir, lié à l’airain, au monde souterrain et aux sources, évoquait à l’origine le soleil des morts menaçant (enceinte extérieure). . 
Le blanc, lié à l’argent et à l’étain , métal jugé précieux à l’égal de l’argent,  est lié aux cieux, aux rois  et aux prêtres et à l’origine, toujours selon F. Vinci, au soleil de midi (seconde enceinte).
Le rouge, lié à l’orichalque et au cuivre rouge,  est l’apanage des navigateurs, il est lié originellement au soleil couchant dans les terres arctiques (enceinte près du cœur de la cité)., au soleil de minuit ou aux aurores boréales.  Hyperiôn , de hyper, au-dessus, et d’un mot proche du latin aevum ou du  grec aiôn, longue durée, permanence, signifie le soleil qui reste  au-dessus  de l’horizon et n’en bouge plus comme dans le phénomène du soleil de minuit., que Homère appelle encore (Odyssée, XII, 4) anatolai., de ana au-dessus et de tellein, demeurer,et de ana , au-dessus (demeurer au-dessus de l’horizon).le tout est acc omlpagné de dan,ses circulaires visant à aider le Soleil a repartir, comme dans les rites des Shamans Samoyèdes appelés medodè, accomplis à la fin de la nuit polaire.


Le monument sacré à canaux circulaires ou la « troy-town » de Spanuth.
Spanuth fait justement remarquer que ce que les archéologues appellent en allemand les Trojaburgen ou Walburgen, en anglais les troy –towns, en suédois les trojeborg ou trelleborg, c’est-à-dire  des temples solaires circulaires,  remontent à l’Atlantide.voici ce que dit Platon :
« Poseidon, pour clore et isoler de toutes parts la colline que Clito habitait, creusa autour un triple fossé, enserrant deux remparts dans ses replis inégaux. » Ce n’est que par la suite que les habitants mirent au point un système de canaux et utilisèrent les enceintes de terre et les enceintes de mer, en les reliant à l’océan et en les rendant navigables.
Je me sépart ici de Spanuth et pour moi le monument circulaire reproduisait originellement, non pas le trajet solaire, mais le corps du  poulpe  Gadeira, Ce type de construction n’a pas dû être unique au monde : les Ouigours, parents des Ibères, nous en ont  laissé un bel exemple en Micronésie près de Pohnapé, où il existe un extraordinaire complexe mégalithique, avec  92 îlots carrés  artificiels. . La description la plus éclairante  du site me semble avoir été donnée par James F. O’Connell, dans A residence of eleven years in New Holland and the Caroline Islands, being the adventures of James F. O’Connell, 1836, réédition américaine, p. 210, que je traduis librement :
 « La muraille extérieure ferme un espace d’environ un mille de circonférence. Cette aire n’est pas vide, mais , à environ vingt  pieds de distance du mur extérieur, il y en a un autre, exactement parallèle au premier ; ensuite,  à la même distance,  un autre, et encore un autre, au nombre de cinq ou six [cinq en réalité, au lieu de trois en Atlantide, car il s’agit ici de figurer symboliquement un monstrueux calmar à 4+1 bras,  Architeuthis dux et non un poulpe monstrueux Octopus giganteus Verrill à 3 +1 bras comme en, Atlantide]. Le mur de l’enceinte centrale ne renferme qu’un espace d’environ quarante pieds de côté et il est parfaitement carré … Sur le mur extérieur, quatre piliers carrés, partie autrefois  d’un portique ou d’un élément d’architecture comparable,   traversent le fossé plein d’eau [seulement à marée haute]. L’entrée, ou l’ouverture pratiquée dans le mur, était d’environ quatre pieds de haut. En entrant, aucune ouverture ne se présente dans le mur suivant, mais après avoir remué des broussailles, nous avons découvert une entrée au coin du mur, à droite de la première entrée. Après l’avoir empruntée,  nous avons trouvé une ouverture dans le mur suivant, mais à gauche cette fois ; et ainsi de suite, nous avons trouvé les portes alternativement à droite et à gauche,  avant de pénétrer dans l’enceinte centrale. En marchant à l’intérieur de cette enceinte, grâce à la chute accidentelle d’une pièce de bois, nous avons découvert une crypte »
L’ensemble est tabou et a été créé par Animan (cf. le démon persan Arhiman, donc le nom traduit une  influence ibère).«  Les bras de mer étaient autrefois des passages secs, que l’eau  a envahis, en raison de la proximité de l’île par rapport au récif de terre… Dans l’un des fossés ou arroyos,   se trouve une énorme pierre carrée [équivalent de la colonne d’orichalque qui servait d’autel en Atlantide] ». Cette « pierre carrée », comme l’enceinte centrale, représente le corps du calmar géant  et elle est située,  non sur les murs représentant les bras multiples et sacrés de la divinité, mais dans l’arène ou canal  qui se trouve entre les bras, seul endroit où les prêtres sont autorisés à marcher. Elle  était peut-être un autel  devant  lequel se déroulaient offrandes et cérémonies.
  Quel est le monstre représenté par cet étonnant géoglyphe ?Pline l’Ancien (livre IX, 3, 1) parle d’un céphalopode  monstrueux appelé rota, la roue : « [Parmi les géants des mers], il y a aussi les «  roues »  qui tirent leur nom  de leur ressemblance avec la roue d’Ixion et  qui se distinguent par deux séries de quatre  rayons [en haut et en bas de la «  roue »] ,  deux  yeux barrant le moyeu de la « roue »  de chaque  côté  ».B  Heuvelmans, P. 153, tome I, Dans le sillage des monstres marins, commente en ces termes : « la description s’applique à un animal doté de 4 bras de chaque côté de la tête, où les yeux frappent sans doute par leur grandeur .On n’a pas de peine à reconnaître dans cette description un céphalopode aux huit bras toujours en mouvement.».Heuvelmans n’a pas voulu préciser s’agissait d’un poulpe (3 bras +1 tentacule
 x 2) ou d’un calmar (4 bras+1 tentacule x 2), mais pour nous ce sera ici en, Micronésie,  un calmar avec cinq « bras » de chaque côté., tandis que ce sera un poulpe à 3 bras dans l’Atlantide .
On aura compris que, selon moi, il s’agit dans le monument circulaire de l’Atlantide de la représentation d’une  déesse représentant un monstrueux poulpe avec ses trois  bras (3+ 1 tentacule) toujours en mouvement. .