vendredi 13 janvier 2017

LES COMMUNARDS QUI TENTÈRENT DE S ''ÉVADER DE L’ÎLE DES PINS

Les Communards qui tentèrent de s’évader de l’île des Pins avec le Docteur Rastoul. 
Liste des naufragés de l’île des Pins  qui ont péri avec le docteur Rastoul , le 11 ou le 12 mars 1875,  entre  l’île des Pins et l’île Ouen , par temps de tempête,
Par P H. G. et Françoise Griscelli.
Ils ont été oubliés sur l’état-civil de l’île des Pins. Un mémento à la pointe-sèche par le déporté E. Melin, conservé à Chartres dans la collection Bouge et intitulé « Epave partie de l’île des Pins le 11 mars 1875 avec20 déportés, trouvée à l’île Ouen le 18 mars de la même année »,  a été composé avec le nom de 20  noyés dont Rastoul  et l’inscription A NOS FRERES,  REGRETS.   SOUVENIR. Mais leur nombre n’est pas complètement assuré : 20, 21 selon Malato Charles,dans  De la commune à l’anarchie, 1894 , ou même 22  .  Le chiffre de 22 est peut-être atteint avec Rastoul lui-même et avec Louis. Ci-dessous les noms de 24  noyés : 
  Adam Prosper Gaspard Elphège (corruption du biblique Eliphaz), matricule n°2547, condamné en 1872,B ANOM,  transporté de la commune  selon ANOM (commutation de peine ?), né le 16 janvier 1848 à la Possession, île de la Réunion, 27 ans ; venu par la Virginie, 7e convoi , en déportation simple.Roger Perennès, Déportés et forçats de la Commune, de Belleville à Nouméa, Ouest- Editions, Université inter- âges de Nantes, 591 p., 1991, malheureusement sans index général, p. 424.
Barthélemy Eugène, matricule n°57, condamné en 1871 , transporté de la commune  selon ANOM (commutation de peine ?), né le 17 septembre 1847 à Paris , célibataire, cannier, 28 ans, venu en déportation simple par le premier convoi, la Danaé, Pérennès, op . cit., p. 183
Berger Martin, matricule n° 195, condamné en 1872, transporté de la commune  selon ANOM (commutation de peine ?),né le 12 octobre 1854 à Saint- Etienne (Loire), 21 ans, venu en déportation simple par le 2e convoi, la Guerrière. Pérennès, p.   207
Chabrouty  Mathieu, matricule n°843, condamné en 1872 , transporté de la commune  selon ANOM (commutation de peine ?),né le 13 mai 1853 à Bierge (Creuse), 32 ans, venu en déportation simple avec le 3e convoi, la Garonne . Perennès, page 244.
Demoulin , Charles Auguste, matricule n°747, condamné en 1872 , transporté de la commune  selon ANOM (commutation de peine ?), né le 30 août 1851 à Saint-Quentin (Aisne), 24 ans, engagé dans la Marine, venu en déportation simple par le 3è convoi, la Garonne. Voir Pérennès, p.  246.
Duchesne , Edouard, matricule n° 2660, condamné en 1872,  transporté de la commune  selon ANOM (commutation de peine ?),né le 6 décembre 1842 à Vendôme (Loir-et-Cher), 33 ans, ancien, militaire, plombier.Venu en déportation simple avec le 8 e convoi par la Sibylle, puis par l’Alceste  Voir Pérénnès, p.460
Edat Henri Gaston, matricule n°1481, condamné en 1872, transporté de la commune  selon ANOM, commutation de peine ? né le 21 février 1845 à Chalons –sur- Marne (Marne), 30 ans, célibataire, potier d’étain,, venu en déportation simple par le 4e convoi , le Var, . Voir Pérennès, p. 291
Galut, Michel Eugène, matricule n°471, condamné en 1872, transporté de la commune  selon ANOM, commutation de peine ? né le  9 ma    rs 1951 à Espalion (Aveyron), 24 ans, célibataire, marchand de vin,  venu en déportation simple par le 2 è convoi, la Guerrière. Voir Pérennès, p.  215
Gasnier ,  Louis, Désiré, condamné en 1872, transporté de la commune  selon ANOM , commutation de peine ?, matricule n° 235, né le 5 mars 1848 à Paris, 37 ans, condamné en 1872, déserteur de la Marine,venu comme déporté en enceinte fortifiée par le 2e convoi, la Guerrière. Voir Pérennès, p. 199.
Gilbert, Alexandre,Eugène,  matricule n° 716, condamné en 1872, transporté de la commune  selon ANOM , commutation de peine ?,  corroyeur, né le 14 octobre 1825 à Alençon (Orne) ,560 ans,  venu en déportation simple par le 2e convoi, l’Orne. Voir Pérennès, p. 250.
Guigues, Vincent, matricule n° 486, condamné en 1872, transporté de la commune  selon ANOM , commutation de peine ? célibataire,journalier, né le 18 septembre 1844, à Fréterive (Savoie),  31 ans, venu en déportation simple avec le 2e convoi, la Guerrière. Voir Pérennès, p.   216
Harenger , Ernest, matricule n°2195, condamné en 1872, transporté de la commune  selon ANOM , commutation de peine ?  Porté évadé par erreur le 20 janvier 1875 au lieu du 12 mars, né le 8 mars 1838 à Montdidier 5omme), , 37 ans, venu en déportation simple par le 6e convoi, le Calvados. Voir Pérennès, p. 393. 
Leblant, Louis Auguste, matricule n° 1253, condamné en 1872, transporté de la commune  selon ANOM, commutation de peine ?  né le 30 janvier 1838 à Vésigneul (Marne), 37 ans, venu en déportation simple avec le 4e convoi, le Var. Voir Pérennès, p.  197 .
Ledru,  Auguste, matricule n° 1728, condamné en 1871, transporté de la commune  selon ANOM, commutation de peine ?  né le 22 juin 1829 à Tuffé (Sarthe), 46 ans, tabletier, marié, 3 enfants, venu en déportation simple avec le 5e convoi, l’Orne, Voir Pérennès, p. 346
Louis Auguste Joseph, matricule 29. Dossier introuvable à la série H 90 colonies. Célibataire,  condamné en 1874 aux travaux forcés, peine commuée, venu en déportation simple par le 1er convoi, la Danaé, amnistié à titre ^posthume ? en 879. « Sort inconnu », écrit Pérénnès, p . 189.
Masson, Pierre Marie, Alexandre, matricule n° 807, condamné en 1872, mécanicien, né le 31 janvier 1847 à Nantes, 28 ans , venu en déportation simple par le 3e  convoi, la Garonne. Voir Pérennès, p.  256.
Palma François, p ; 223 (cité par Malato, op. cit., 1894, p. 54), matricule n°238, condamné en 1871 (transporté de la commune selon ANOM), né en 1840 en Italie, à Monza, 35 ans, venu en déportation simple (peine commuée ?) par le 2e convoi, la Guerrière. Amnistié en 1879  et expulsé. Voir Pérennès, p.223.  
 Ne pas confondre le médecin évadé avec 1 Rastouille ou Rastoul  , voir Pérennès, p.151,Antoine Jules  Michel, matricule 4.509/2315, B ANOM, condamné en 1872. Né le 29 septembre 1831 à Carcassonne (Aude), marié, père d’un enfant, qui fut condamné en 1872  et  amnistié en 1879. Il rentra par la Vire.  Ne pas confondre non plus avec 2  Rastoul Paul Henry Victor, condamné en 1872, n° 5576, BANOM, mort le 1er  mai 1877, en Calédonie, sans qu’on sache le lieu.
Rastoul Paul Emile Barthélemy, Philémon , matricule n° 1669, né le 1er octobre 1835 à Thézans -lès Béziers (Hérault), né le 29 septembre 1831 à Carcassonne (Aude), marié, père d’un enfant, qui fut condamné en 1872  et  amnistié en 1879 . Son père, Barthélemy Paul Emile Philémon naquit le 2 octobre 1835 à Thezan- lès- Beziers. il était médecin, fils de Pierre Barthélemy Rastoul, né en 1810, agriculteur, et de marie Hortense Clémentine Foulsquier,née en 1816, mariés le29 janvier 1857 à Palmes (Hérault) avec Léonie Joséphine Blayac, fille de Antoine Blayac et de Marguerite Crébassa, décédé le 28 août 1867 à paris, 20e arrt , acte n° 2916. Enfant : Thérèse Louise Jeanne Rastoul, née le 87 août 1861 à Thézans , acte n°15. 40 ans, condamné en 1871, transporté de la commune selon B ANOM,  commutation de peine ? En tout cas venu en déportation simple par le 5e  convoi, l’Orne.  Voir Pérennès, p.353 et  571. Médecin, veuf, vivant avec une femme mariée qui le suit à Nouméa, Augustine  Juliette  Lebeau, épouse Lopez, née le 6 mai 1839 à Laon (Aisne), acte n°105, fille de Augustine Elisabeth Lebeau, vivante en 1864, née le 21 juillet 1813 à Cheret dans l’Aisne, veuve de François Victor Méreau,, décédé à Laon, acte n°89, le 16 mars 1861, fille de Louis Lebeau , vigneron,  et de Marie Angélique Jossiou ;  mariée à François Lopez, négociant,  le 28 janvier 1864 à Neuilly-sur-Seine . Lopez est ,né à Braga au Portugal, fils de Antoine Joseph Lopez, chapelier ,  né le 11 décembre 1823 à Braga, Portugal, et de Anna de l’Assomption, décédée le 22. O9. 1860 à Braga au Portugal. Au moment du mariage ils reconnaissent trois enfants :
Amélie Augustine Lopez, née le 29 mai 1860 à Paris, 9e a  rt, acte n° 971,
Auguste Joseph Lopez, né le 26 juin 1861, Paris, 9e arrt, acte n° 1280,
Marie Madeleine Lopez, née le 06. 04. 1863, à Paris, 10e arrt, acte n° 1375.
A la suite de l’évasion de Rochefort en mars 1874, à son grand désespoir, il est réintégré à l’île des Pins, alors que, avec Juliette et son  fils Auguste, il vivait à  Numbo où il pratiquait la médecine et avait une bonne clientèle (il avait, dit-on,  sauvé la vie du procureur de la République, M. Janvier). Quant à sa femme Juliette Lopez, arrivée  avec son fils Auguste  par le Fénelon le 23 octobre 1873,  elle est alors expulsée de la colonie. Il lui est donné un délai de trois jours  pour préparer son départ pour Sydney. Désespéré par cette séparation, le docteur Rastoul décide de s’évader de l’île des Pins, avec une embarcation construite avec des arbres de l’île des Pins,  et s’évade avec 20 autres compagnons, malgré  une nuit de tempête ; on retrouvera l’épave à l’île Ouen.
Sa femme devenue veuve épousera à Sydney l’ex-colonel de la Commune, Henry François Louis de  Coutouli, matricule 1497, voir  Pérennès p.288, né le 2 décembre 1837 à Monastère (Aveyron), célibataire, agent d’affaires et marchand de vin,  évadé de Calédonie le 23 mai 1874 par le courrier Egmont qui emmenait le gouverneur de La Richerie en Australie. il entretint un mouvement favorable aux déportés dans la presse de Sydney.  Il fut amnistié en 1879. Il était issu d’une noble et illustre  famille danoise protestante (ancêtre né le 25 août 1805 au château de Kanngard- Sölleröd, Danemark. La veuve de Edouard de Coutouly avait épousé en premières noces un Courvoisier : un parent Courvoisier tenait hôtel à Sydney et accueillit Rochefort après son évasion.
Le fils de Juliette et de Louis de Coutouli, Paul , né à Sydney,  regagnera la métropole.
Roussel, Marcel, Julien, matricule n°1225, condamné en 1872, transporté de la commune  selon ANOM , commutation de peine ? célibataire, 1 enfant,  né le 1er janvier 1850 à Domfront (Orne), 25 ans, venu en déportation simple par le 4e convoi, le Var.  Voir Pérennès, p.307.
Saurel , Jean,Auguste François,  matricule n° 1 801, condamné en 1872, transporté de la commune  selon ANOM , commutation de peine ? Marié, 1 enfant, bijoutier, né le 6 février 1842 à Paris, 33 ans, venu par le 5e convoi, l’Orne. Voir Pérennès, p.355.
Sauvé, Hippolyte, Jules, matricule n°2365, condamné en 1872, transporté de la commune  selon ANOM , commutation de peine ? Bijoutier, célibataire,  né le 7 septembre 1839,à Montrouge, 36 ans, venu en déportation simple par le 6e convoi, le Calvados,.  Voir Pérennès, p. p 410
Savy , Jean, matricule n° 1668, condamné en 1872, transporté de la commune  selon ANOM , commutation de peine ? né le 15 septembre 1838 à Saint-Hilaire-le –Château (Creuse), 37 ans, célibataire,  venu en déportation simple par le 5e convoi, l’Orne. Voir Pérennès, p.  355
Sources : dossiers personnels ANOM et recherches privées.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire