jeudi 30 mars 2017

La représentation gravée des dolmens bretons, œuvre des Boïens, en liaison avec la circoncision

La représentation gravée des dolmens bretons, œuvre des Boïens, en liaison avec la circoncision
 Captatio benevolentiae :
La  première version de ce texte datait d’avant que je ne me sois penché sur les pétroglyphes calédoniens et que je les aie liés à la circoncision, à la subincision et à la superincision (voir mon blog Le secret des pétroglyphes et le secret de l’homme en Calédonie), en utilisant les travaux de Bruno Bettelheim (Les blessures symboliques) et de Geza Roheim dans Héros phalliques et symboles maternels dans la mythologie australienne, ainsi, dans une moindre mesure , que L’énigme du sphinx du même, et de Haddon, The decorative art of British New Guinea.  J’avais déjà, certes, bien vu que les dolmens n’étaient pas des tombes, mais des lieux d’initiation. Il aurait fallu aller plus loin  et mettre en rapport l’initiation et  les boyaux coudés  des  allées couvertes bretonnes, où l’initié devait ramper à quatre pattes, voire à reculons, reproduisant ainsi la démarche de la naissance. Voir mes blogs Le dolmen immergé de la Conie et aussi celui sur Menhirs et « pseudo- polissoirs : les débuts de l’agriculture en Beauce, ainsi que mon blog sur la représentation gravée des dolmens bretons, œuvre des Boïens, en liaison avec la circoncision.
Les supports gravés de Gavrinis montrent des canines la pointe en bas et on peut supposer que cette avulsion de canines de la mâchoire supérieure accompagnait, pour les femmes, la subincision ou la superincision des hommes comme cela est fréquent (Vanuatu, etc).
Les menhirs.
J’ai présenté dans mon blog cité plus haut  les menhirs en général comme des catalyseurs de fécondité magiques liés aux débuts de l’agriculture : plus ils sont hauts, et plus les moissons monteront .
  Mais certains menhirs ne peuvent  pas rentrer dans ce cadre ,  en particulier, les menhirs troués au milieu ; le trou représente alors le trou de la subincision, pratiqué au milieu à peu près de la verge, sur la face inférieure en générale. J’ai vu sur Internet une carte postale d’un  menhir disparu au sommet en forme de binette ou de bêche, disait-on, avec deux « oreillettes » qui pendaient  de chaque côté. Ces « oreillettes » ou « ailes » peuvent représenter le résultat de la subincision qui divise en deux le pénis et laisse deux « ailes » de chaque côté. D’autre part, j’ai vu,  à  Saint- Denis-les- Ponts, un menhir qui évoquait une   circoncision et,  près d’Illiers,  il y a une « pierre à gland ».

              Les dolmens bretons  sous  tumuli ou sous cairns.
 L’évolution des dolmens : de l’initiation à l’extraction d’une dent (dolmens enterrés avec couloirs coudés, tumuli de terre  ou  cairns de cailloux), puis  à l’exposition des cendres.
1)   Des canines de mâchoire supérieure   nettement figurées.
L’initiation qui avait présidé à la construction des dolmens en tant que lieux d’initiation  prit plus tard des formes en lien avec la circoncision,  la superincision et surtout la subincision, voire avec la substitution symbolique d’une dent au prépuce  et  le rite pour les femmes d’avulsion d’une dent. Les cairns ou les tumuli bretons semblent bien avoir servi à ces fins, ainsi que le montrent les canines de mâchoire supérieure la pointe en bas  qui figurent sur le support de Gavrinis. Y en avait-il aussi d’arrachées à la mâchoire inférieure ? Trois canines ,  la pointe en haut, y figurent aussi.  
Lorsque les cérémonies d’extraction dentaire et autres furent devenues obsolètes,  le dolmen  devint alors disponible, avec l’avènement de la crémation, pour servir  de lieu de rangement et d’exposition  à des  urnes pleines de cendres humaines lorsque le dolmen  n’avait pas été enterré pour les cérémonies de circoncision et d’extraction dentaire.
C’est surtout sur les dolmens bretons que l’on découvre des motifs intéressants.  Les dents   ont souvent été prises  pour des haches non emmanchées  comme  sur  deux menhirs du cromlech d’Er-  Lanic, sur l’un de ceux de Kergouan (Ile –aux- Moines) ,sur ceux  de Crucuny à Carnac et sur les dolmens du Mané Lug et du Mané Rutual.


Les pêcheurs  armoricains qui avaient comme totem la seiche et ramassaient ses œufs pour s’en nourrir pouvaient associer leur totem à la cérémonie d’avulsion des canines. La photo de droite  du buisson garni d’œufs de seiches   est à comparer avec  le pictogramme du milieu du support gravé de Gavrinis, plus haut, sur le dessin de gauche, ressemblant à une tige de blé. 
  2) Les plumes de queue signes de circoncision nettement figurées sur les supports.
Le duvet, andatta , ou inquabara andatta,
Inquabara andatta: tel est le  nom en Australie chez les Arandas du sud, Roheim, L’énigme…, p.127, de la cérémonie d’initiation et  inquabara y désigne un tjurunga, une planchette cérémonielle avec cercles de fécondité.  Roheim  écrit, dans Héros phalliques…,  p. 132 : « Le caractère « sacré » d’une cérémonie totémique [de circoncision] est défini par l’absence des femmes et par l’emploi d’andata [ou  d’inquebara]».Les mots andatta ou inquebara sont  donc, à eux  seuls, une proclamation que le rite totémique utilisant du duvet blanc d’oiseau collé sur le corps au moyen de sang venant du bras ou de la subincision est pratiqué dans ces cérémonies.  Le cacatoès blanc à huppe jaune,  choisi comme totem par certaines tribus, a pu fournie le duvet en Australie et en Papouasie, comme  la colombe en France.
Deux indices confirment que cette cérémonie était pratiquée en Bretagne: une prétendue  feuille de fougère  à Locmariaquer, en réalité une plume, et des plumes de queue  à Gavrinis.
A droite de la photo, on peut apercevoir un pénis incisé, séparé en deux.
Ci-dessous, en bas, à gauche, les plumes de queue visibles sur les grandes dalles de  Gavrinis. 
Ci-dessous, la 2e à gauche de la première rangée.



Y a-t-il un rapport entre les  cérémonies de subincision et les
« plumes » des  Tables plates de Locmariquer et des grandes dalles  de Gavrinis ?
Les Américains  appellent ce duvet « down powder » (c’est-à-dire  duvet, down, en poudre,  sur l’extrémité des plumes, le bout de la plume se désagrégeant  en une fine poussière de kératine). Les pulviplumes existaient déjà chez les dinosaures. Elles  se trouvent chez les psittacidés (cacatoès blanc),  les columbiformes, les oies  etc.  Le cas extrême est celui d’un phasianidé, le Lophophorus  impejanus,  vivant en Inde, en Afghanistan et au Pakistan ainsi qu’en Assam.  Chez lui,  les pulviplumes forment une énorme tache blanche sur le dos, toute resplendissante : on dirait de petites  perles de nacre d’un blanc éclatant,  très brillantes,  jetées en vrac sur son plumage :il est si beau que le Népal l’a choisi comme emblème national.
 3 Le prétendu « poulpe « de Lufang , représentation  du  pénis subincisé . 

 
                               Œufs de seiche

Quelle ressemblance entre ces oeufs de seiche et  le  dessin gravé !
Ci-dessus la figuration, de chaque côté, à travers des sortes de spirales,   des deux « ailes » ou « oreillettes »  du pénis subincisé, fendu en deux, avec les deux testicules représentés par de petits cercles, et d’une sorte de « vagin dans le pénis incisé », selon les mots de Roheim, d’organe femelle dans un organe mâle à la suite de la mutilation  rituelle. Le trait au centre est la fente de la subincision dans l’urètre, le second méat artificiel.
4  Le prétendu  « motif- bouclier » de l’île Longue : la représentation d’un initié avec  sa coiffure rituelle de  « rayons » comme les têtes wondjima australiennes placées dans  la constellation des Pléiades, indice de la date  des semailles.
« Les figurations de ce que l’on appelle l’ « écusson- bouclier » (fig.17, p. 98,  dans F. Niel, Dolmens et menhirs) sont assez nombreuses. On peut en observer sur les pierres des dolmens de l’île Longue (Baden), du Mané - Rutual (Locmariaquer), de Grah Niohl (Arzon), de Mané – Braz (Erdeven), de Mané -Kerioned (Plouharnel,), etc. » 



« Les rayons » ou lyampa des Aranda  appelés kililin et ilyin par les Pitjentara, les Jumu et les Pindupi.
Ces baguettes sacrées, de longueur variée,  sont  plongées dans le sang et recouvertes de copeaux à une de leurs extrémités (Roheim, L’énigme du Sphinx, p. 128 de l’édition française,  cité par Roheim, Héros phalliques et symboles maternels, p.128)  .Elles  peuvent être  piquées  dans les cheveux : c’est alors la coiffure de branchages appelée [g]upi signalant l’initié circoncis. Mais ces baguettes  peuvent aussi être travaillées en forme de croissant ou d’arc pour représenter la Voie lactée (cf. le serpent arc-en-ciel)  et les Pléiades, l’arc , ici fermé, rappelant une demi-lune avec des rayons. On les imprègne de sang, tout particulièrement la partie médiane de la demi-lune et l’extrémité des rayons. Pour Roheim, « l’arrangement en forme de croissant teint du sang de la subincision  représente l’orifice de la subincision, tandis que les petites baguettes trempées dans le sang représenteraient le pénis ».
Tout ceci rappelle les têtes wondjima peintes dans les grottes australiennes  et qui peuvent faire tomber la pluie. Ce sont des  têtes auréolées  de rayons ou de poils (des objets cérémoniels constitués de baguettes  appelés lyampa par les Aranda).
Photo n°1


Ci-dessus (première photo) deux serpents arc-en-ciel  avec des points jaunes (œufs) représentant deux femmes mythiques et la Voie lactée. Les deux anses  latérales sont, une fois encore, les « ailes » ou « oreillettes » de chaque côté de l’urètre fendu. On les retrouve au-dessus du serpent supérieur et   sous le serpent inférieur,  qui symbolisent les deux rivières composant la  Voie lactée,  de chaque côté du Sac à charbon plein de fœtus.
La tache noire sous la tête auréolée de rayons ou de poils (objets cérémoniels constitués de baguettes et appelés lyampa par les Aranda)  est une constellation appelée le Sac à charbon de bois (altawaritji), Roheim, L’énigme…, p. 130 et 146, que  les aborigènes appellent ambilia- ijura , poche marsupiale, -ikura, - avec deux tjurungas  : il s’agit de l’amnios qui enveloppe l’embryon dans le ventre de la mère, et le terme est employé aussi bien pour les humains que pour les animaux.











2e photo


 Ci-dessus (2e photo) des têtes wondjina fraîchement repeintes (cercles de fécondité composant la Voie lactée) dans une grotte australienne, Roheim, Héros phalliques …, p. 335
Chaque tête pourrait représenter une étoile des Pléiades, dont le nom signifiait l’annonce des pluies  (cf.  le latin pluit). La période du coucher des Pléiades début novembre marquait selon Hésiode le début de l'hiver dans l’hémisphère nord. []L'apparition des Pléiades en hiver  fait l'occasion d'une fête du sud-est de l'Inde connue  en tamoul sous le nom de Lampe à huile de Karthikai. Les Arabes  associent les Pléiades  à la saison sèche et aux fortes chaleurs. Le nom arabe des Pléiades est الثريا ('ath-thurayyâ), à l'origine du  prénom persan Soraya. Comme le souligne Wolfhard Schlosser, professeur d’astronomie à l’Université de la Ruhr (Bochum), les prêtres et chamans du Néolithique  accordaient une extrême importance à cet amas ouvert, puisque son apparition marquait dans tout l'hémisphère nord le début des semailles  de novembre  d’ orge d’automne ou escourgeon. Une représentation picturale des Pléiades  se retrouve  sur le disque de Nebra , daté du début de l’âge de bronze, de – 1600 av. J. C.  D’un côté du disque, l’arc représente la Voie lactée et,  de l'autre côté du disque, à l'opposé, un autre arc (comme pour les Australiens). En tout cas, le disque de Nebra nous donne une vue du ciel à l’époque des mégalithes : les Pléiades au Ier novembre avec le Centaure et Orion, les Nuages de Magellan,  la Voie lactée  qui toutes jouent  un grand rôle dans la mythologie australienne.
5 L’  « ombrelle » du Petit- Mont : l’étoile des Pléiades , signe des semailles en novembre.  

On a beaucoup glosé sur le sigle qui ressemble à une ombrelle, sigle qui se retrouve jusqu’en Papouasie en lien toujours  avec la circoncision. Haddon, dans un  gros ouvrage datant de 1894 The decorative art of British New Guinea, y reconnaît, avec hésitation,  une méduse, planche III, 19 : venant de Muralug, elle figure sur une pipe du British Museum ,6521, collection Armit..Moi- même j’ai un temps voulu y voir  les œufs de l’Argonauta nodosa qui  ressemblent à des anémones de mer et qu’on a pris pour des soleils  .Voir planche de la page suivante.  


Le petit a de la planche, en haut,  représente les œufs de l’Argonauta nodosae : on les a pris pour des soleils  .Ils ressemblent à des anémones de mer.
Que j’étais loin de la vérité alors ! Je pense aujourd’hui qu’il  s’agit en réalité de la représentation d’une étoile des Pléiades  qui devait marquer la date de la cérémonie d’extraction dentaire et des semailles de l’escourgeon.
5 Le « soleil » de la Table des Marchands : l’étoile des Pléiades et les semailles de l’orge d’automne ou du millet.
 Là encore, Haddon, op. cit, planche III, 20, évoque , pour un dessin papou analogue,   la possibilité d’un  « sunstar », soit  en français  un soleil de mer épineux,   et moi-même j’avais pu songer  à une anémone de mer. Je penche aujourd’hui pour un  cercle concentrique de fécondité,  comme les appelle Bettelheim, un lieu totémique de reproduction des céréales, et  plus exactement pour telle étoile des Pléiades qui préside à leurs semailles.  On trouve des crosses sur cette table des Marchands, qui peuvent être les représentations de germes d’escourgeon ou de millet (voir ci-dessous un dessin de la Table des Marchands avec  les crosses ou germes de céréales).
6 Les cercles concentriques  de fécondité de Gavrinis et  les deux pieds de Petit- Mont.
Les  cercles concentriques de fécondité sont des pierres totémiques, c’est-à-dire capables d’engendrer magiquement des animaux.
Pour Roheim,  le cercle concentrique représente un nombril en relation avec le cordon ombilical et avec la naissance : c’est un euphémisme, lui dirent les aborigènes qu’il interrogea,  pour le vagin, entendons le « vagin dans le pénis incisé ».  Ajoutons un détail  supplémentaire : dans la commune de Hienghène, près de Ouaré où existe un beau pétroglyphe représentant un cercle de fécondité (reproduit sur les timbres de Calédonie ),  sur la propriété de mon ami Similien  Nahiet,  existent quelques pétroglyphes sur une grosse roche au bord de mer. A ma demande, Similien , fils d’un coutelier de Saint- Etienne et d’une fille  d’Ouvéa,  avait interrogé un ancien sur leur  signification et ce dernier  lui avait répondu  que les cercles concentriques comme ceux de Ouaré  étaient des symboles femelles, dans lequel le mâle était caché : allusion à la circoncision, à la superincision pratiquée en Calédonie et à la subincision australienne dont le but est d’affirmer  la prééminence du mâle dans la procréation.
Les  pierres que Roheim a  étudiées sont pour lui des symboles maternels, appelés par les Aborigènes des  tjurunga ou churinga  .Ils peuvent être de bois ou de pierre.







Le centre totémique  (Roheim, op .  cit., p. 168) est l’endroit où l’ancêtre totémique   est en quelque sorte « descendu »  en  cherchant un endroit où se fixer, -le centre de multiplication magique des animaux pris comme totems, toujours situé dans des régions où l’animal correspondant était prolifique à un moment donné, mais où son espèce était  menacée car l’animal avait  été trop chassé  ou pêché afin d’ être mangé. Souvent, le centre totémique est reproduit par tatouage sur le corps du « totémite », ainsi que sur le sol au voisinage. Roheim,op .  cit.,  p .140, rapporte que des exécutants  d’une cérémonie de l’émeu  portaient sur leur dos des cercles concentriques tatoués, ainsi que des traces de pas des ancêtre émeus .Or,  les pieds sont , selon  Roheim , un euphémisme pour vagin, entendons vagin dans un pénis introcisé.
7 La  hache- charrue de la table des Marchands et le motif des souterrains annulaires d’Arfeuilles dans l’alier, creusés par les Boïens  
Voici la description donnée par le traducteur de  Roheim, Héros phalliques…, p. 18 ,  de la superincision australienne,que ce traducteur français  confond dans ses « explications »liminaires à  sa traduction avec la subincision: « l’opérateur , à l’aide d’un couteau de pierre, fait une entaille dans l’urètre, généralement à la base du scrotum, près des testicules ; parfois  au voisinage du gland du pénis, zone moins douloureuse ; la fente pratiquée  finit par s’étirer sur toute la longueur de l’urètre : la fente varie de un à trois centimètres de long ; l’opérateur l’ouvre bien en tirant la peau qu’on entend « craquer ».Si le novice souffre trop ou s’évanouit, ses père et oncles le réconfortent et le raniment, et mettent des braises chaudes sous les organes génitaux…. Pour bien élargir le pénis, on l’appuie, aussitôt après l’opération, sur une pierre plate ; on introduit parfois dans l’ouverture une minuscule branche de pandanus rouge, pour que l’orifice, après cicatrisation, soit toujours rouge. Périodiquement, à l’occasion des cérémonies, les hommes refont saigner cet orifice et l’agrandissent: le pénis donne alors l’impression d’être dédoublé. Cette opération spectaculaire a été désignée sous des noms divers : urétérotomie pénienne, épispadias ou  superincision  [pratiquée en  Bretagne, en Nouvelle- Calédonie et dans le  Pacifique], introcision, rite de Sturt [d’après Charles Sturt, un des premiers découvreurs de l’Australie] etc. » L’hypospadias ou subincision est l’ouverture pratiquée au-dessous de  l’urètre ; l’épispadias ou supercision est la même ouverture , mais cette fois pratiquée au –dessus de l’urètre.
La circoncision,  à proprement parler, c’est-à-dire l’ablation d’une partie du prépuce, est postérieure à ces rites.
 En ce cas, on pourrait reconnaître dans le dessin l’urètre de gauche à droite :
à la gauche  du dessin,  les testicules et la peau du scrotum avec une  incision ( de forme vaguement triangulaire ) au-dessus de l’urètre à la base du scrotum (épispadias ou superincision ); 
à  la droite du dessin , la verge avec une seconde incision sous l’urètre (le demi-cercle du dessin ci-dessous),hypospadias ou subincision proprement dite.




    
Ce dessin ainsi interprété  serait l’indice d’une forme particulièrement archaïque de double  « introcision » a)  la superincision b)  une deuxième   incision sous la verge, la subincision , qui aurait précédé dans le temps la circoncision proprement dite, moins douloureuse, semble-t-il ,avant que, au fil du temps,la superincision ne disparaisse elle-même , laissant la place à la seule circoncision. Le bel exemplaire de la Table des Marchands , loin, d’être unique, se retrouve , par exemple, sur les  dolmens de Penhape (Ile aux Moines),de Kercado,du Mané-Rutual.
En Australie, remarquons qu’il y a deux cérémonies d’initiation : la subincision et la  circoncision du gland par ablation d’une partie du prépuce, qui souvent remplace la superincision, plus douloureuse et donc  plus archaïque…Dans le Pacifique (Ticopia, Calédonie, etc. .), on pratiquait  la superincision  ou épispadias .

Entre  Autriche et Bohême, à Pfaffenschlag en Moravie, dont les Boïens exilés par César au centre de la Gaule ont pu y importer  la coutume, on retrouve des souterrains qu’on appelés souterrains annulaires dont le plan imite de pareils motifs. .Etait-ce le lieu où se pratiquait, loin des la vue des étrangers, des catholiques orthodoxes et des   femmes, la cruelle cérémonie ?   En France à Arfeuilles dans le Bourbonnais  et ailleurs (Forez- Liverdois, etc.), on trouve  les mêmes souterrains annulaires , étudiés par Jérôme et Laurent Triolet, respectivement docteur et agrégé,  dans Souterrains et croyances, Mythologie,folklore, cultes,sorcellerie, rites initiatiques, Editions Ouest-France, Rennes , 2002 , 130 pages, p.65-88.
« Le plan particulier de certains souterrains biannulaires en « phi », rencontrés dans la montagne bourbonnaise (LeToquin, Guérande…) , écrivent les auteurs, p.85,  se rapproche étrangement des signes en « phi » gravés dans de nombreux sites rupestres d’Europe occidentale. »
Ci-dessous, j’ai choisi, à comparer avec le motif du dolmen ci-dessus, 
parmi d’autres plans symboliques  analogues,  le  plan d’un souterrain de la commune d’ Arfeuilles dans l’Allier près de Vichy  (de altum fodiculum, fouille profonde, comme Hautefeuille en Seine-et-Marne). Il existe de nombreux Arfeuilles ou Arfeuille  : commune d’Arfeuille- Châtain dans la Creuse  ;  lieu-dit Arfeuilles,commune de Saint- Pardoux d’Arnet; lieu-dit  Arfeuilles dans l’Allier , commune de Voussac ; lieu-dit Arfeuille dans le Cantal, commune de La Monseselie ;  Arfeuille dans la Creuse, lieu-dit  Arfeuille dans la Haute-Vienne , commune de Saint-Paul ; lieu-dit  Arfeuilles dans le Puy –de -Dôme, commune de Prondines,. On connaît anciennement un  Arioli, de même signification : fouille (oli, pour  hodi , de [f]odi ) profonde.



L’axe vertical est l’urètre, dirigé vers le méat en bas du dessin ;à droite et à gauche les testicules, le diverticule au-dessus du demi-cercle gauche représente l’ouverture de la superincision à la base du scrotum ; enfin les deux demi-cercles à droite et à gauche de l’urètre  représentent deux pierres d’autel, sur lesquelles se pratiquaient successivement les deux opérations rituelles .  Dans l’Allier, à la différence du dolmen de  Bretagne , qui avec sa subincision supplémentaire est plus archaïque,et comme dans le Pacifique, seule demeure la superincision,qui précède historiquement la circoncision .

Les totems agricoles : la germination des grains de millet ou d’escourgeon représentée par des crosses.
 En Bretagne, les noms des  dolmen de  Mané Rutual ou de Mané Lud contiennent le mot sillon sous la forme lud ou rut--ual et il y a quatre rangées de bâtons coudés  dans  lesquels on peut voir à juste titre des épis ou germes  de millet ou d’escourgeon  (ce ne sont pas  des crosses d’évêque, comme on l’a cru !), accompagnés d’une tête de jument, c’est- à- dire de la déesse Cérès. Mané  est parent du latin milium, millet. Au centre, le « soleil » est le centre totémique de reproduction de ces céréales, c’est-à-dire l’étoile des Pléiades annonçant la bonne date des semailles d’automne : le Ier novembre.
Les totems du monde de la mer :
1) Pour les seiches et leurs œufs, je renvoie à ce qui a été dit plus haut à propos des dents. Ci-dessous des œufs de seiche au cours de leur évolution.
2) Argonautes et poulpes.   
Un élève d’Aristote, Cléarque, au dire d’Athénée,  VII,  p. 307 A, nous rapporte qu’à Trézène et dans les environs il était interdit  de capturer et à fortiori de manger  le poulpe « sacré » ( tous les poulpes à l’exception du poulpe musqué ou Eledone moschata , en grec osmylos) et le poulpe rameur  [larve de poulpe appelée nautilos  par Aristote 4,1, 16, et  que nous  appelons argonaute avec une coquille ou mieux une nacelle blanche transparente et fragile] et qu’on défendait de toucher à ces animaux, ainsi qu’à la tortue de mer. »
Ce pourrait être le souvenir de divers totems. Ce






Ce pourrait être un souvenir ds totems.


  


Je vous présente les trois petits Argonautes de ma
Ce sont , non pas des nautilus, mais des poulpes femelles avec leurs œufs, Argonauta Argo, en grec argo signifiant blanc et nautès , navigateur, les navigateurs blancs,  des  coquilles externes  (ce ne sont pas des coquillages), des nacelles  fines comme du papier .C’est  à l’aide de leurs deux bras (les plus longs des 10 tentacules ) munis d’une plaque tégumentaire sécrétant du calcaire que les  femelles poulpes les construisent dès leur plus jeune âge , afin d’ y abriter  leurs œufs : elles restent accrochées dans l’ouverture et,  lorsqu’elles arrivent  à maturité, y pondent leurs œufs.Ces argonautes ressemblent  à des voiles flottant sur la mer,-  de là le nom de nautilos, navigateur,  donné par Aristote ;  ils  vivent en pleine mer et se laissent dériver par les courants, se rassemblant en masse certaines fois.
Elien, IX, 54 : « L’argonaute fait partie des poulpes, mais  il possède une coque. Il monte à la surface en tournant sa coque vers le bas, pour éviter de prendre l’eau et d’être refoulé vers le fond. Une fois à la surface des flots, quand le temps est calme et les vents au repos, il renverse sa coquille sur le dos (elle flotte comme une barque), laisse pendre deux tentacules, un de chaque côté, et il rame et propulse son vaisseau naturel en se soulevant légèrement. Si, au contraire, il y a du vent, il étend et allonge ce qui lui servait jusque là de rames et les transforme en gouvernail, puis déplie ses autres tentacules entre lesquels se trouve une toile très fine qu’il déploie et dont il fait une voile. C’est de cette façon qu’il navigue lorsqu’il n’y a rien à craindre. Mais s’il est épouvanté par un poisson de grande envergure, il remplit sa coque en la submergeant, coule, emporté par le poids, et se soustrait à son adversaire en s’éclipsant. Plus tard, quand il est en sécurité, il remonte à la surface et  reprend sa navigation.  C’est de là [nautilia signifie en grec navigation] que l’argonaute tient son nom. » Jules Verne a tiré le nom de son sous-marin,  le Nautilus, de cette célèbre description de l’argonaute.
La barque solaire  aux voiles hissées, dominée par le soleil, qu’on a cru reconnaître  au dolmen de New Grange en Irlande, ainsi qu’à Kerveresse (Locmariaquer), à Butten -er-  Hach (île de Groix), au menhir de Kerloaz (Finistère), sont   des argonautes totémiques en train de voguer,  et le « soleil » gravé  est un cercle concentrique de fécondité  qui constitue  le centre de reproduction du totem des argonautes, ceux-ci ayant la coutume de se rassembler à certaines dates. Leur couleur blanche a pu remplacer celle des plumes andatta (Mané Rutual), emblématiques de la cérémonie de circoncision. 

Chaque fois que je m’occupe d’interpréter des gravures préhistoriques, je songe au dessin du Petit Prince,le boa qui a avalé un éléphant, pris pour un chapeau par les adultes : « J’ai montré mon chef- d’œuvre aux grandes personnes et je leur ai demandé si mon dessin leur  faisait peur. Elles m’ont répondu : « Pourquoi  un chapeau ferait-il peur ?...Les grandes personnes on toujours besoin d’explications. »
















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UNE ÉTYMOLOGIE NOUVELLE POUR LE NOM DE LA CORSE, CORSICA OU CYRNOS.

UNE ETYMOLOGIE NOUVELLE POUR LE NOM DE LA CORSE,  CORSICA OU  CYRNOS.
Le hasard d’une recherche sur les souterrains annulaires (voir mon blog sur ce sujet) m‘a amené à me pencher sur un peuple ibère méconnu , les Boïens, qui a son importance pour la Corse et à corriger certaines de mes étymologies données dans mon blog sur la toponymie  corse d’origine basque . Voir aussi mon blog surle prince Bonaparte et l’étude des dialectes corses, la diaspora des corses en Nouvelle-Calédonie, et sur les mémoires de Jacques Griscelli , baron de Rimini . Deux  noms nous seront utiles pour notre exploration : Boïi, boien, et Gorgobina (cf.Sarrola- Carcopino).
Le mot boïen , latin Boii, vient de bovani, bavani, de Avar, autre nom de ce peuple provenant du nom  des Ibères ou Avars,  et se retrouve dans le nom de la Bohême, Bohiemum, ou Boiohaemum (d’où le français Boïen, en ajoutant que les Bohémiens au sens de Romanichels sont censés en provenir par l’Egypte en venant de Bombay aux Indes) et  dans le nom de la  Bavière, qui signifiait d’abord  la patrie des Boïens, de bavaria , ou dans le nom des Moraves, dans l’actuelle république tchèque , métathèse  de ma baravi,  ma voulant dire terre et étant apparentée au sanskrit ksama, terre, à l’avestique zam, au phrygien zemelô, au grec chamai, à l’irlandais du, accusatif don, au latin humus etc. ,et  donnant ma  bavaria  . Ce sont toutes régions où l’on trouve des souterrains annulaires dont ils signent leur installation en rtelation avec la circoncision (voir mon blog sur le sujet) , dans la vallée du Danube, à Pfaffensclag, Kleinzwettl, Watzendorf, et en Basse-Autriche, à Gross- Eberhards, au nord-est de Linz, dans le sud de la Bavière et en Moravie, etc. Gorgobina (César, Guerre des Gaules, 7, 9,6 nous dit qu’il s’agit d’une ville fondée par les Boïens) qui tire son nom de la divinité  borbon  –iva, puis par métathèse borbobina (cf. la ville de Gorgonzola en Italie, de ghorghso(bi)na, où le z est la relique d’une consonne à appendice sifflant ghs , avec prolepse du n et du ghs, donnant gorgonsona, puis dissimilation ) .   
Les Boïens ,  dont la capitale en Gaule avait nom Gorgobina selon César,  ont  laissé en  Corse trois noms aisément  reconnaissables: (Sarrola- , diminutif du mot basque  sari,valeur, prix, place de prix ) Carcopino , de Gorgobina Carbini (région de Sartène),de ghor(gho)bini et Bavelle, cf. le nom de la Bavière, qui signifiait d’abord  la patrie des Boïens, de bavaria , bavalia .
Surtout les Boïens laissent ses deux noms à la Corse, Corsica et Cyrnos.
ETYMOLOGIE DU NOM LATIN DE LA CORSE , CORSICA .
Surtout les Boïens laissent son  nom à la Corse, Corsica , en liaison avec leur divinité Gorgobina (devenue Orcus, le dieu des morts,  en latin, qui nous a dnné notre mot français ogre).
 Pour comprendre l’étymologiede Corsica, penchons –nous sur les autres occurrences du radical  kors-: 1) Korsiai est le nom d’une cité béotienne (la Béotie,du grec Boiotis,génitif Boiotidis, étant  le pays , -tania devenu tidia , - des Boii ou Boiens, -   comme l’Eubée en grec Euboia, comme CorsiaeThebae, la Thèbes corse, Thèbes étant à rapprocher du nom de la ville corse Evisa, de ibéra, du nom d’une des Baléares, Ibiza aujourd’hui,  en latin  Ebusa ,de ebura,  de ibère,  de Trevir, de tevisa, tibère,  la ville de Trèves en Allemagne. . Le nom d’Evisa est aussi  à rapprocher de Tevisa en Espagne, de Thiasi,  de thevisa, en Sardaigne, puis par métathèse vocalique thavasi et de Trevisa en Italie. Le tr initial de Trévise , le th sarde , le th de Thèbai  amènent  à reconstituer pour Trevisa un art teburai, le dragon  ibère, art de gadr, gart, métathèse de drakon, dragon ; 2 Kosôtè,  
 de korsôdui(‘na), korsôdi, korsôti,  est  une ville de Mésopotamie, citée par Xénophon dans l’Anabase,1, 5, 4, qui nous amène à postuler un gorgsob(in)a . Nous avons aussi des variantes corses  avec le nom d’une commune corse, Corscia, de gorghsia, cf .le nom de la ville béotienne   Korsiai, avec le nom du  Cap corse, de gorghsia, qui signifie, non pas un cap de la Corse, ce qui n’aurait rien de rare dans l’île et sertait un truisme, mais mais un  cap occupé par les Boïens corses, adorateurs de la divinité Gorgobina. Ainsi, le nom latin Corsica vient de Gorgobina, où le second g est en réalité une consonne avec sifflante gs, ghorgs- puis par prolepse  du s avec développement d’une voyelle d’appui i,  ghors°gha,kors°ka , korsika.
Le cap Corse signifie, non un cap corse, ce qui n’aurait guère de sens en Corse, mais le cap aux éperviers, par confusion entre le mot corse et le mot  désignant l’épervier, khsikerwa, puis,  par métathèse du s et du w,  (ki)korsa,  en grec par métathèse  ierak, de kisorak, francique sparwari, de ksorwer  donnant le mot épervier en français,  allemand Sperber. Le Cap Sarde en Sardaigne signifie aussi le cap aux éperviers, pour les mêmes raisons, de (k)sar(w)ka, avec métathèses du k initial et du w, kw donnant dh ou th .  Le mot s’est confondun avec Sarde. Le Cap Sacré, le fleuve Sacré ont la même signification, le mot sacrum en latin, signifiant sacré, savoir ksiros, cf. sanskrit isirah, grec hieros, de hiseros,  venant par métathèse (ksaron, puis sakron))du nom de l’épervier, l’oiseau de proie qui avait la charge de dépecer les morts avant l’inhumation secondaiore, comme en Perse ou aux Indes chez les Parsis.
La confusion sémantique entre le sacré et l’épervier  s’explique d’autant plus facilement que les Ibères pratiquaient l’inhumation secondaire des seuls ossements et laissaient les éperviers dévorer les cadavres dans un lieu dédié à cet effet.
ETYMOLOGIE DU NOM GREC DE LA CORSE,CYRNOS.
 Le nom grec Kurnos, Cyrnos, a une autre étymologie. Il vient de (li)gure, (li)gurnos,Kurnos,  cf pour le suffixe en –n ligurinus, de Ligurie,   Liburnia , de ligurnia (pays entre l’Istrie et la Dalmatie), les Liburnides, îles voisines de la Liburnie, et  Livourne,en italien Livorno , de ligurnus. Kyrnos est aussi le nom d’un fleuve arménien et d’une autre île près de la ville de Karystos au sud de  l’Eubée, chère aux Boïens. Kyrnos était à l’origine le nom de la région qu’on appelle la Cinarchie  ou la Cinaggia, ou Cynargia , nom difficile pour la seconde partie .  La première partie est  Kyrnos dont le  r a disparu par dissimilation. La seconde partie vient peut-être d’un mot ligure apparenté au basque artica en Navarre (cf . Artigue en Provence) et qui signifie un lieu sans arbres, nu, parfois défriché , avec u maquis(le mot maquis  vient du corse macchia, peut-être de ma, région,  et de  a(r)tica, nue),  La chaîne montagneuse principale de l’île s’appelle la serra Cinaggia, de kurn archia, interprété à tort comme celle qui domine  (grec archè) Cyrnos, mais le nom est à rapprocher du mont Artica,dont le nom désigne une montagne sans arbres  Aggia viendrait de artica (cf . le provençal garrigue) et Cinaggia désignerait le mont sans arbres des Ligures (Kurnos).

Le nom des Carnutes près de Chartres au nom ancien d’ Austricon, cf . Lestrygones, vient d’une métathèse de (li)kurnates,de ligurnaka,  pluriel en –aka , pet dénonce leur origine ligure que des noms comme Logron en Eure-et-Loir, proche de Logroño ,de Lau(stry)gones, en Espagne tarraconnaisqe, démontrent à l’envi. Carnac vient du pluriel ibère en –aka de (li)gur + tania ,  réduit à –n+aka .
 Etymologie du nom de  la Sardaigne, en latin Sardinia.
Le nom de la Sardaigne, latin, Sardinia cf. Sartène, vient, lui, de (ghor)gharbuina, ar étant un r voyelle et bu évoluant en d, cf  l’évolution inverse en latin duo et bis( de duis) .Gorgobwina donne
Gor(go)dina, dardania par assimilation  du g à d, et sordinia par transformation du  d en s, enfin sardinia par assimilation vocalique.  
L’ancien nom de la Sardaigne  donné par Aristote, Ichnoussa, l’île  ligure, vient de ikhn, de lig(ur)n et de ibère noussa, île .
  Le nom de la  Punta Sardegna en Sardaigne  signifie  peut-être, non pas  un cap occupé par des Boïens, mais le cap aux éperviers, par suite de la même confusion que nous avons observée plus haut entre le nom de la Corse et celui de l’épervier.
Le nom de Ligure.
Il n’est pas toujours facile à repérer , par exemple dans Ouigour, de ligur, dans Ibère, de ligur, et en pays basque même dans les patronymes daguèr, guibéry, guéthary , en Corse  Guitera, etc .   
Liste d’autres noms corses d’origine boïenne : La finale corse ne se prononçant plus, la dernière syllabe est notée artificiellement en –o au singulier, en i au  pluriel, ou en a, au  féminin ou,  comme en ibère, au collectif en –ai, souvent pris pour un pluriel.  
Balagne, de abala -nia : c’est la patrie des Avars ou Ibères, comme la Bavière et comme les Baléares, de balares, de abara-ria, (a)balar-a. La terre en langue ibère se dit ustania, itania, istamia et le mot revient souvent en toponymie, réduit à –nia (cf. Br-itania, Maur-itania, Kurd-isthan, Kurde étant à relier à Gorgobina) ou-mia, ou même à -ria. Le mot terre est à rapprocher du sanskrit ksami, du latin humi, à terre, du grec chthôn, etc.
Balogna, cf.  Valognes, de bala-unia, le pays des Avars.
Carbuccia, de ghar(go)bu(i)soi, en liaison avec Gorgobina ; Calacuccia, de garraguccia, métathèse  de  gharaghs(ob)una, r voyelle développé en ra , avec prolepse du s :  garag(ob)usa;
Sari d’Orcini, de (gh) orghsbini, sari signifiant un endroit de valeur ;
Orezza, site privilégié pour un dieu des eaux thermales, de
 (gh)or(gs)ausia (prolepse du s);
Corte  et  (Cuttoli-) Corticchiato, avec métathèse syllabique de ghsia donnant cchia, le t venant du b, ghorghsiabina, puis corbicchia- , corticchiato, le to final venant de bsu avec prolepse du s;  
Carchetto (-Brustico, d’un mot ibère brustia  signifiant broussailes, maquis + suffixe -ico), de (ghor)garghsebsu(in)o.
Carghèse ,  cf. Carcès dans le Var,  le nom de Carthage, Karchèdôn ou au génitif Carthaginis ou en Chersonèse Chalkèdôn, la Chalcédoine, et Tartessa en Espagne,à rapprocher d’Artesse en Sardaigne. Carghèse est citée comme l’évêché de Tartèssa (cf Tartessa) par saint Grégoire dans ses lettres (I, 77) vers 591 après
 J. C., mais la leçon des manuscrits est malheureusement incertaine (Tainatissa, etc). De gorgobinaassa, kargessa ( suffixe en –-assa, maîtresse).
Il faut rapprocher Carghèse de Calagorris ou  Calaguris, aujourd’hui Calahore, la patrie de Quintilien en Espagne Tarraconaise, ou d’une ville homonyme,  toujours en Tarraconaise , devenue Lohara , de Calagonere et de Cagliari , de kar ligurai , le port (kar) ligure, en Sardaigne.
Calcatoggio, de  gargsobsu(n), avec double  prolepse du s donnant gargosauso,   gargotoso.
Talcini, où l’on peut reconnaître Gorgobina,  de garg(o b)ina  a laissé son nom à la pointe de Talsini, cf.Talllone de galgon(bi)ne près de Moïta, et Tolla, près d’Ajaccio, de (gar)gob(i)na , tolna .
Solara, de (ghorgh) sobina, solira, solara ;
Solenzara, de (ghar)ghsobu (i)ghsarna , puis soligsarna avec prolepse de ghar et de n  ;
Calenzana, de gharghso (bi)na, puis galsana avec prolepse du n ;
Sollacaro, métathèse de carrosola, de gharghsob(uin)a, gharghosoba,le b  devenant l.  
Lopigna, de (ga)l(g)obina.
Rutali , par métathèses, de  (go)r(g)obuina, (go)r(g)obuani, (go)r(g)odani,rotani .
 Opido près d’Aleria, dont le nom a subi  l’attraction de l’oppidum qui y existait à l’époque romaine, mais il est cité par Ptolémée sous la forme originelle  Opino, qui vient de (gorg)obino , à rapprocher du   nom d’une tribu cantabre d’Espagne que Sénèque a pu observer,  les Opinoi, de gorgobinoi, d’origine  ibère
Galeria, de gar (go) bina, puis galina, galira, galaria . Hérodote vers -425 citait (I, 165) Alaliè (Aleria) comme fondée par les Phocéens. Diodore de Sicile, au Ier siècle avant J. C,  écrit (V, 13,3): « il n’existe que deux villes (poleis) dignes de ce nom en Corse, savoir Kalaris  [Galeria ] et Nikaia [Vico]. Les Phocéens fondèrent Kalaris, les Tyrrhéniens (Etrusques et leurs alliés de Corse Turdéniens) Nikaia [Vico] ».Diodore a-t-il confondu Kalaris –Galeria  et Aleria, dont nous savons par Hérodote que cette cité fut fondée par les Phocéens Ou bien Galeria  fut-elle aussi fondée par les Phocéens comme Aléria ?
L ‘écrivain latin  Florus, au 2e siècle après J. C, cite [II, 21] Carala (métathèse de Kalara pour Kalaris, de Galaria) qu’il place en Corse ; on a voulu y voir Cagliari en Sardaigne dont le nom latin est Caralis, de même origine étymologique,  (gli étant un graphème notant un l mouillé), mais c’est bien notre Galeria au Ier  siècle,  le a se transformant souvent en e en corse,et étant parfois  affecté d’une diphtongaison en ia (Piana de peña).
Belgodère, de (i) ber et de gauleria, de (ghar) ghobuina, puis godira godera,  
Aleria, appelée Alèliè par Hérodote dans ses Histoires, vers -425,  en dialecte ioniendonc  Halaliè, Alalia ;  Halelia, doit être rapproché de Alesia , aujourd’hui  Novalaise en Savoie, l’Alésia de César .  Novalaise signifie le lieu sacré de la terrible déesse Gorgobina, où l’on fait les sacrifices en son honneur  (ibèro- gaulois medhio pris pour le latin medium, qui signifie centre). Halalia vient de
(gh)ara(go)bi(n)a, ; on retrouve le s  dans Alixia (forme de l’Alesia traditionnelle comme d’Alaise, commune d’Eternoz, pour Aligsia) , aralia,qui donne  Alesia ou en corse  Aleria . Voir mon blog sur les Man-dubii, dubii qui survit dans le nom du Bugey,  et Novalaise, l’Alesia de César.
Canari. Ce n’est pas une simple coïncidence si la commune corse Canari porte le même nom que les îles Fortunées dans l’Atlantique qui furent découverytes par les Ibères d’Afrique du nord, avant leur redécouverte par le templier normand Lancelot de Maloisel en 1312,  voir mon blog sur le vrai découvreur des Canaries. Etant rappelé qu’en corse comme en latin un s intervocalique se transforme souvent en r (gaulois Alesia at coprse Aleria ,etc), Canari recouvre plus anciennement un Canasi, resté dans un patyronyme corse. Les  noms de la commune corse et des îles atlantiques   viennent identiquement de gar (g)s(o)bina , le b se transformant en l ou r et donnant garsina, puis,  par métathèse syllabique de na, kanasi. La légende prête à la sirène  un chant merveilleux et la sirène des Canaries devait être quelque baleine  chanteuse : c’est elle qui a donné son nom à un oiseau chanteur de Malines en Belgique, la sirène [sirènos, de tsurhènos,  tyrrhénien] des Canaries devenue canari par métonymie
Madeira  vient pareillement de ma-gadiria, de ma, grand, et de gar (go buina, gadina, gadira, (cf Agadir, a étant un déterminant ibère,  Agadès, Gadès devenu aujourd’hui  Cadix, prononcé cadisse.  Açores , de gargobina,( g)arkona, akora ;  Gomera, de ma- godira, avec métathèse syllabique  de ma-, puis gomera, nom d’une autre des îles Canaries au langage sifflé.
Les Makrinoi, liés aux dolmens et aux cérémonies d ’initiation .
Le nom de  la ville de Moïta , de (mar)moi(a)da, celle qui ressemble à une mère ,  est un  témoin  des divinités associées à l’initiation,comme  en Corse Marmano et en Sardaigne Mamoiada, mama -oida, suffixe signifiant qui ressemble à, c’est-à-dire qui ressemble à une mère, à une fausse «  mère masculine », à rapprocher de Mammisi, de mammeidi, mot copte désignant le lieu dolménique de la naissance véritable, introduit par Champollion pour désigner une chapelle où se déroulait annuellement une cérémonie anniversaire de cette naissance véritable de l’homme.  Au Portugal, nous avons marmadi, murumendi (mendi désignant le sein en basque), cf. en France la commune basque de Mendi(m)onde) ou mamra, de mam oida, celle qui ressemble à une mère.
 Mantinon(do) , de mondinondo, nom d’une  ville  attestée par Ptolémée , est à rapprocher du nom de la commune basque que je viens de citerMondiondo  , et de Mantinée , Mantineia, en Grèce,mandinondo ,mantinon(do)  ;ce nom   vient  de (mar)mandinondo, mande signifie le  sein des cérémonies d’initiation, c’est-à-dire le biberon auquel l’initiédevait boirevdu sang .
Matra,  de mamra, de mam oida , avec un t épenthétique.  
Autres lieux ibères :
 Le nom du port de Calvi,  à rapprocher de Calpé en Italie, est à décomposer ainsi : gar(go)dvi(na),galvi.  De même, Palneca, avec de belles métathèses, vient de gar (go)duina , garvina, garpina, calpina, pinagal, palniga.
Kinsen, commune de Pietroso, près de Vezzani, a conservé la forme ancienne du nom de la tribu boîenne citée par Ptolémée , les Kilebensoi.Le nom de la tribu
vient de gar(g)so(bu)ina donnant garsobina, puis garebinasoi , kilebensoi . Le nom du hameau , Kinsen, s’explique phonétiquement ainsi :  gar(g)s(ob)ina donne garsina, puis,  par métathèse vocalique de i,  kirse(bi)n(a),   , kinsen(a).
Piana, ancienne Phillenia,  est apparenté à un mot espagnol d’origine ibère, signifiant la roche, peña en espagnol,  phalangs en grec.
Rospigliana, ro venant de (g)or, de ( g)rogsobina ,rospoliana , spi venant de sgo. ;
Vezzani, le village de l’auteur de ce blog.
Les Boïens s’ y installèrent à cause des mines de sulfure de cuivre, très anciennement (-800 peut-être),qui furent reprises au XIX e siècle par un Griscelli.. Sous la chaire de l’église, demeure enchaîné par le christ un géant (cf. en Touraine Gargantua, de gorganbuna), Borvos.
En Italie il existe une Vizzani en Sicile et une Vezzano Ligure dans le nord  (tel est bien son nom complet et qui ôte tout doute sur l’origine) : c’est sans doute de cette dernière que les migrants boïens sont allés en Sicile et en Corse. Ligure ou ibère sont des mots identiques et désignent les Boïens, qui avaient construit en Italie un ensemble de cités dont la capitale était Felsina. Felsina vient de ghorgs(ob)ina , nom identique à Gorgobina. Felsina évolue en Bolonia, de volo (bi)na, volonia, Boulogne.  Volsinii, au  voisinage (aujourd’hui Belsena), vient aussi de ghorgs (ob)ina, comme  Bolonia .
Les patronymes corses sont souvent des ethnonymes.
Le patronyme corse indique souvent l’origine ethnique, par exemple  Stromboni de la tribu des Ostriconi ou Laustrygon, Santoni, de la tribu des Santones, Griscelli, de la tribu des   Grallaïques, de ghrava+ suffixe -ik ou Gralléciens, de ghrav+ ik, de ghor(go)bu(ina. Pareillement , au Béarn, on a le patronymede Lercari qui est aussi le nom d’une ville dans cettre région, de liguri,ligari, lirgari.
Le  nom  de Vezzani est à rapprocher de Felsina et de Volsinii, venant de velsani.
Les Vezzanais admiraient , comme Jacques Griscelli de Vezzani, baron de Rimini l’a célébré au début de ses Mémoires, la montagne sacrée, ennneigée souvent et dont le nom, Cali,  perpétue le nom du dieu des Boïens, pour kari ,  de gar(b)i(na) , Gorgobina
Les Vezzanais ne mangeaient pas de lièvre anciennement et plus anciennement de pika (lapin géant sans queue), animal familier disparu depuis le XVIIIe siècle, car pika,  lapin ou lièvre, le nom est souvent interchangeable. Or, il n’y avait de lapin à date ancienne qu’en Espagne et celui-ci était transporté sur les bateaux avec le plus grand soin par les émigrants: de là l’interdiction de manger du lapin à bord des bateaux aujourd’hui encore. Le pika corse ou sarde (Prolagus corsicanus) et en Corse  le chat sauvage (Felix silvestris reyi), comme les belettes, ont disparu assez récemment à la suite
d’une épizootie.Le nom du lièvre,  en grec lagoôs, de lagoros, en latin au génitif  leporis,  qui était pour certains Ibères d’Asie mineure un animal domestique analogue au chien , est à rapprocher de celui du lapereau (l’ancien nom du lapin, et non un diminutif),  portugais lapâro, lièvre, lapaõ , lapin, grec lebèris. Les noms du lièvre et du  lapin venaient de  legworo, ligure .
Quant au  fretum Gallicum qui désigne le détroit entre Bonifacio et la Sardaigne (où il n’y a pas de Gaulois), il doit se traduire par le détroit gallèque, de garek, de garago,   et fait allusion à une tribu ibère, celle des Galléciens qu’on retrouve dans la Galice espagnole et dans la Galicie polonaise.
Les Griscelli, originaires de Vezzani, à prononcer grigel, ethnonyme,  de ghrigh-el, avec r voyelle, de gorg(obina), gh +r voyelle +j de gh  avec un suffixe de filiation  en –elli au pluriel,  de gorg(obina), bina signifiant terrible, grec deinos, de dveinos, latin bonus, cf . le culte à Rome de la Bona Dea.  La tribu a  pour nom  Grallaïque, de ghrava+ suffixe -ik ou Gralléciens, de ghrav+ ik, de ghor(go)bu(ina) .
La tribu des Agrianes qu’on connaît par l’Agrianas,  fleuve de Thrace,  et par la tribu des Agrianes de Thrace et surtout de Pannonie, près de l’Adriatique, nous a laissé  le nom du  désert des Agriates.
L’étymologie est lointaine : sanskrit agrayana, signifiant « celui qui débute l’année », de même radical que Kronos, de graynos. Les Grées (grec graiaai).vivaient dans l’extrême occident, au pays de la nuit, -en Laponie,-et c’est de ces divinités que les Grecs, en latin Graeci, en  grec Graikes, tirent leur nom. Comme la série graus, graia, signifiant vieux, ancien.
Le nom des Agrianes , a est l’article ibère, doit être rapproché du nom du cap ou désert des Agriates,     et du nom des Grallaïques ou  Gravii (de [gh-r voyelle] gh+r voyelle bui[-na] de la Taraconnaise, de gharago(bi)na,  qui faisaient partie des Galléciens ou Gallaïques . Il y a eu contamination entre Grallaïques, Gravii,  Gallaïques, Galléciens,  et Gallurès, tous parents. Le nom de cette tribu des  Gravii se retrouve dans la Gravona comme  dans la  la Garumna (Garonne), de gravona, de Gravii et de  vona, vallée de rivière, soit la rivière des Gravii. .  Le mot Gravïkos, grec,  est apparenté,  comme celui de Grallaïc, au nom des Gravii.
Les Gallaïques, écrit  A. Pardo, p. 49,  dans L’Espagne primitive, « s’attribuèrent à eux-mêmes une origine grecque. Le hasard d’un nom, celui de la tribu des Gravii, servit à confirmer l’erreur flatteuse de cette origine”.Graeculi, les petits grecs, était le nom méprisant que les Romains donnaient aux Grecs et certaines traditions des Griscelli reprennent cette étymologie. 
Les Gallaïques  qui faisaient partie des peuples  ligures, artabres (où l’on reconnaît, en finale, le mot ibère)   ou  artrigours (de art, altération de gart,  ouigour),   parents des  Cantigours (dont celtibère est une altération pour  les (Cant ou Cart ) ouigours, les Abars, les Avars, etc.  ils  occupaient en Espagne le cap dit Celtique (de canticai), à l’embouchure  du Douro (de adura, fleuve cf. le nom de l’Adour ou d’Amadour ). .Ils “vivaient à la façon des Lacédémoniens, se frottaient d’huile deux fois par jour, faisaient usage d’étuves chauffées avec des cailloux rougis, se baignaient dans l’eau froide, et ne prenaient par jour qu’un repas simple et frugal.”  .lls avaient fondé le port de Calle,  qui tenait son nom de l’ibère car, port.  Calle  fut plus tard traduit en portus par les Romains, ce qui donna le nom moderne du Portu-gall(aïque).Le  mot  gallaïque gallèce ou galluec , n’a rien de gaulois, mais dérive de Gorgobuina, galbue (-na étant remplacé par un suffixe d’ethnonyme  en –ik), puis galueik.
SUPPLEMENT : LA DIASPRA BOIENNE AILLEURS QU EN CORSE.
1 En République Tchéque, en Bohème et en Moravie. 
Le mot boïen , latin Boii, vient de bovani, bavani, de Avar, autre nom de ce peuple provenant du nom  des Ibères ou Avars,  et se retrouve dans le nom de la Bohême, Bohiemum, ou dans le nom des Moraves, dans l’actuelle république tchèque ,métathèse  de ma baravi,  ma voulant dire terre et étant apparentée au sanskrit ksama, terre, à l’avestique zam, au phrygien zemelô, au grec chamai, à l’irlandais du, accusatif don, au latin humus etc. ,et  donnant ma  bavaria  . Ce sont toutes régions où l’on trouve des souterrains annulaires, dans la vallée du Danube, à Pfaffensclag, Kleinzwettl, Watzendorf, et en Basse-Autriche, à Gross- Eberhards, au nord-est de Linz, dans le sud de la Bavière et en Moravie, etc.
2 En Suisse, la ville de Berne, métathèse de gorgobina  donnant, à partir de  de gergobina ,  berna , garde dans son nom le souvenir du passage des Boïens  ;
3 en Allemagne, le nom de la ville de Passau vient de Boiodorum , comme celui de Worms et de la Bavière.
 Selon le Net, « au début du IVe siècle av. J.-C., une partie du peuple boïen émigre en Italie, où il s'installe dans la région de Bologne en Émilie- Romagne[]. Les Boïens y construisirent un ensemble de cités dont la capitale était Felsina ». Felsina vient de ghorgs(ob)ina , identique à Gorgobina. Felsina évolue en Bolonia, de volo(b))na, volonia, Boulogne.  Volsinii (aujourd’hui Belsena) vient aussi de ghorgs(ob)ina , comme  Bolonia . « Les Boii avaient au nord les Lingons, et au sud l'Apennin qui les séparait de l'Étrurie. Ils furent soumis par les Romains en -193. Plusieurs nécropoles ont été fouillées au Monte Bibele, à Monterenzio Vecchio et à Casalecchio di Reno. Par ailleurs, des fouilles réalisées à la fin du XIX e siècle, au sein d'un complexe funéraire sur le site de Certosa en Lombardie, ont permis d'attester l'établissement des Boïens dans cette autre région. Le corpus de sépultures, d'une remarquable richesse numéraire et matérielle, a délivré des artéfacts archéologiques témoignant de l'origine ethnique boïenne des défunts. La nécropole de Certosa est datée aux environs de la fin du VIe siècle av. J. C. /début du Ve siècle av. J.-C.[ démontrant ainsi une évolution simultanément géographique et chronologique de l'implantation boïenne en Italie du Nord[]. »
La démographie des Boïens les amena à émigrer :
4 en Afrique du nord , avec le roi Bogudos qui conquiert le futur Maroc (la Tingitane, près de Tanger) et la Tunisie près de Sfax, où l’on trouve des souterrains annulaires , dites les catacombes de Bou-Thadi, cités par J. et L Triolet, op. cit. , p.68, étudiés par le commandant Martignon en 1940, mais que la superstition interdit aujourd’ hui aux mécréants de visiter. Bou- Thadi vient de Bo-(gu) tiana (devenu Tingitana)  nom du royaume du roi boïen  Bogudos ; 
5 en Anatolie, où l’on trouve les Talisboii qui sont des BoIens en Galatie dans la Tétrapole gauloise ; on trouve en Arménie une contrée, la Corduena, de ghor(go)bina  et un port du Pont ,Cordulè, de corduna, ainsi qu’un fleuve en Arménie du nom de Cyrnos , une ville de Mésopotamie appelée Korsôpè.  La Chalcidique , de gargud-
6 en Grèce, en Doride (ville de Boion), en Laconie (ville de Boea)et surtout en Béotie qu’ils conquièrent (grec Boiotis,génitif  Boiotidos), avec un groupe d’îles appelées Corseae près de l’Ionie une ville appelée Corsiae Thebae, la Thèbes corse.  ; on a aussi une. île du nom de Cyrnos près de  Carystos , aujourd’hui Caristo, ville de la côte sud de l’Eubée. Notons aussi  un groupe d’îles appelées Corseae, les îles Corses,  près de l’Ionie ;
7 en Italie, où l’on peut relever la ville de Gorgonzola, à rapprocher de la Gorgobina boïenne  citée par Jules César ;  le peuple émigré en Gaule transpadane et  cité par Tite –Live, 5, 35, 2 s’appelle les Boii.Ils ont laissé en Etrurie le nom de la ville de Cortona (cf pour le côté ibère la ville de Cortona en Espagne Tarraconaise) et de Crotona en Grande Grèce.
8 En Gaule, les Boïens font leur apparition avec les Cimbres (de K-ibères)en -110 : installation dans le massif armoricain  près de Vannes avec  gravure  de certains dolmens qui préexistaient à leur arrivée  et installation dans le  sud-ouest des Boïates (de boiodes )  dont le territoire est le ci-devant pays de Buch, de Boii,  en Gascogne, et à Boueysseix (de Boiodes ) en Dordogne, où il y a un souterrain annulaire , ainsi qu’en Bourgogne (de borgonos avec attraction de Burgondes) Aloxe- Corton où Corton vient de Gorgobina).  Ils ont laissé aussi  un souterrain annulaire au sud de la Garonne dans le Gers ainsi que la ville de Boii, où règne le peuple des Tarbelles, métathèse de avar-elli, varavelli, cf .  Tarbes (Hautes-Pyrénées).    Puis, eut lieu une seconde émigration  avec les Helvètes à l’époque de Jules César. Ils creusent les souterrains circulaires du Bourbonnais qui nous occupent (16 dans le seul territoire d’Arfeuilles).
Ils ont pour divinité  Borvos ou Borbonos dont le nom est souvent devenu par métathèse ronobos, roniobos, qui donne la forme attestée  Rudiobos (cf. les toponymes de Rambeuil et Rambouillet) ou robonosrudianos,qui donne la forme attestée   Rudianos (cf. Rueil, Roanne et  Ruabourg, altération de Ruabos, pour la divinité  Rudiabos, et où se trouve un souterrain annulaire avec une source près de Blois, car Borvos est aussi le dieu des sources,  cf . Jérôme et Laurent Triolet, respectivement docteur et agrégé,  dans Souterrains et croyances, Mythologie,folklore, cultes,sorcellerie, rites initiatiques, Editions Ouest-France, Rennes , 2002 , 130 pages, p.65-88),  p. 82.
Le mot boïen , latin Boii, vient de bovani, bavani, de Avar, autre nom de ce peuple provenant du nom  des Ibères ou Avars,  et se retrouve dans le nom de la Bohême, Bohiemum, ou dans le nom des Moraves, dans l’actuelle république tchèque ,métathèse  de ma baravi,  ma voulant dire terre et étant apparentée au sanskrit ksama, terre, à l’avestique zam, au phrygien zemelô, au grec chamai, à l’irlandais du, accusatif don, au latin humus etc. ,et  donnant ma  bavaria  . Ce sont toutes régions où l’on trouve des souterrains annulaires, dans la vallée du Danube, à Pfaffensclag, Kleinzwettl, Watzendorf, et en Basse-Autriche, à Gross- Eberhards, au nord-est de Linz, dans le sud de la Bavière et en Moravie, etc. A noter que, en Aquitaine, ils ont laissé une ville, Boii, où règne le peuple des Tarbelles, métathèse de avar-elli, varavelli, cf .  Tarbes.   
Au cours de la migration vers la Gaule, aidée par César (I, 5, 4) et leurs alliés  les Eduens,  ils vont s’installer dans le Bourbonnais , auquel ils vont donner le nom de leur dieu Borbon , féminin Bormona ou Damona , voire Pomona chez les Etrusques, Boand de la mythologie scandinave, (la Bourboule, Bourbonne-les-bains, Bourbon-l’Archambault, Bourbon Lancy, Barbotan –les-Thermes, et en Allemagne Worms de borvos et Burtscheid , de borgodos , puis dans le Berry (de ibéri),  où ils creusent le souterrain annulaire du Fourneau et fondent Avaricum (de avar), dont le nom survit dans le fleuve Auron,  de avar, -on,  dans celui de l’Yèvre ,de avara, dans lez nom  de Dun –sur-Auron , de avar-on, Plusieurs noms de villes : Gorgobina (César, Guerre des Gaules,7, 9,6 qui nous dit qu’il s’agit d’une ville fondée par les Boïens) qui tire son nom de la divinité  borbon  –iva, puis par métathèse borbobina (cf. la ville de Gorgonzola en Italie, de ghorghso(bi)na, où le z est la relique d’une consonne à appendice sifflant ghs , avec prolepse du n et du ghs, donnant gorgonsona, puis dissimilation ) ; enfin Sancerre et Sancergue .
Gorgobina, la cité des Boïens (apparentés aux tribus peuplant la Bohème) : chavignol et Gortona, près de Sancerre,  et  Sancergues
Voir mon blog sur les Boïens et leurs souterrains annulaires , ainsi que la  prétendue «  hache- charrue » de la table des Marchands en Bretagne, en liaison avec le rite de la circoncision primitive. Voici ce que nous apprend le Net : « On sait que les Boïens ont été installés par César dans un territoire  qui comprend Saint- Parize,  Sancergues,  Sancerre et Saint-  Satur. Le nom de la localité est attesté sous la forme Gartona au Ier siècle .Gartona vient de Gorgobina [ par Gargo(bi) na ], capitale des Boïens chez les Héduens grâce à César. Mais la ville va changer de nom avec le transfert des reliques d’un saint africain  [du III e siècle, Saint Satyr, nom qui donne Sayre en ancien français]. Les formes latinisées apparaissent tardivement : [castrum] sancti Satyri en 1034[5], [castrum] Sanceri [le camp de saint Satyr ou Sayre orthographié cer au génitif] en 1129. »
« La hauteur primitive sur un plateau élevé à deux kilomètres sur la rive gauche de la Loire est associée à la légende du conquérant des Gaules, César. En 1146, sacro Cesaris en est d'ailleurs une dénomination de moine copiste. Ces sources érudites et historiques du XIX e  siècle sont reprises par Lalanne[6]. Selon, cette légende, le nom « Sancerre » serait tiré d'un hypothétique *Sacrum Caesaris … christianisé en *saint César ou saint Cère.Les études toponymiques modernes rejettent cette explication. Si le nom antique du site de hauteur gaulois est Gortona, l'oppidum est bien antérieur à la conquête des Gaules. L'occupation de cette hauteur remonterait au-delà de la période celtique de Hallstatt. Attirée par l'eau abondante, une petite cité gallo-romaine s'installe dans la plaine alors que le site de Gortona est abandonné. Un sanctuaire dédié à saint Satyrus, martyr africain du III e  siècle  s'élève à proximité des voies marchandes et d'un cimetière externes à la petite cité. Elle préserve le nom du martyr africain dont les restes auraient été apportés là[.] Au VIII e siècle, est attesté un habitat de hauteur sur la colline, toujours dénommée Gortona, selon des fouilles archéologiques. Une partie des reliques y est mise fin IXe  siècle à l'abri des pillages..Sancerre est donc un *Saint-Satur[7] analogue à Saint- Satur (Cher, S. Satyrus 1104). « .Localisée dans la partie de la Gaule située entre la puissante tribu celtique des Biturige et celle des Éduens La colline de Sancerre surplombant l'un des rares endroits guéables de la Loire aurait intéressé Jules César qui y sédentarisa un peuple originaire de Bohême, les Boïens. La ville de Gordona, « cité capitale » de ce peuple, occupe aujourd'hui ce qui est devenu le quartier hors les murs de Saint- Romble de Sancerre et Saint-Thibault- sur -Loire, village marinier (commune de Saint- Satur)[Chavignol  est le seul nom qui nous teste de Gorgobina aujourd’hui dans les environs. Le nom   gharbina + un suffixe diminutif en –olum,  vient de Chaveneium mentionné en 1129 dans les archives de l'abbaye Saint-Satur : []Dans son ouvrage daté de 15474, Histoire mémorable du siège de Sancerre l'écrivain français Jean de Léry  parle du village de Cheueniol[].
]San cergues a profité de la disparition du nom de Gorgobina et de Cortone abandonné par Sancerre à la suite du transfert des reliques de saint Satur pour en reprendre le nom. Sancergues  vient d’une forme  Cirig , qui est attestée : on peut supposer  que Cirig  vient , comme Cortone, de Gorgobina , par une autre évolution, à partir de gorgobu(in)a, donnant gorgua , puis girgue , ensuite ,  par développement d’une voyelle d’appui i , girigue , enfin gergue.
On trouve nos souterrains annulaires dans le Bourbonnais, où l’Allier est le fleuve avar, Elaver en latin, de adura- avar, dans le Berry. Les Boii se situent entre l’Elaver (Allier) et la Liger (Loire), et leur territoire répond à une partie du Bourbonnais. Ils tiennent leur lieu d’installation  du fait que la tribu des Boïens, ayant accompagné la migration des Helvètes, battus par César en -58 et au nombre de 32 000 guerriers, a été confiée  aux Eduens (Bourgogne) qui les installent dans cette région.« À la demande des Héduens, les Boïens reçurent, à cause de leur grande réputation de valeur [souvenir du roi Boiorix, un chef des Cimbres, de Ki[m]bère] , la permission de s'établir sur leur propre territoire ; on leur donna des terres, et ils partagèrent plus tard les droits et la liberté des Héduens eux-mêmes. » Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules, Livre I, 28. C'est sur ce territoire qu'est située Gorgobina, ville qui, selon Jules César, résiste à Vercingétorix pendant la Guerre des Gaules[]..